SPITFIRE | Film

Samplé sur Spitfire

Description :

Spitfire (The First Of The Few) est un film britannique réalisé par Leslie Howard, sorti en 1942.

Le concepteur d’avions R.J. Mitchell vainc l’indifférence et l’opposition pour construire l’avion de chasse Spitfire, mais l’effort endommage sa santé et il meurt avant la Bataille d’Angleterre.

L’hommage de Leslie Howard à R.J. Mitchell possède lui-même ces qualités de modestie et de retenue émotionnelle qu’il fait l’éloge de manière excessive de son héros. Avec sa bande originale émouvante de manière appropriée écrite par William Walton, on se souvient tendrement du film mais il lui manque le dramatique vif et réalisme émotionnel qui impressionne toujours dans les autres efforts de propagande de Howard, et anticipe les qualités plus convenues du film de guerre des années 1950. Seules les séquences d’ouverture et de clôture donnent l’impression que le film ai été fait à un moment où le début de la seconde guerre mondiale était encore à décider, quelque chose qu’on ne peut dire des autres films d’Howard : Monsieur Smith agent secret (1941) ou Femmes en mission (1942).

Il commence par un montage sérieux dépeignant l’avance de l’Allemagne en Europe, accompagné d’une narration effrayante et alarmiste de Howard qui ne fait aucun effort pour nier la sévérité de la situation désespérée de la Grande-Bretagne. Les séquences suivantes de la Bataille d’Angleterre, incorporant de véritables images de la bataille et donnant des rôles parlés à de véritables pilotes en service, maintient ce niveau d’impact immédiat mais sont compromises par ce qui est distinctement du dialogue de type Biggles, avec les batailles décrites comme des “fêtes”, des “spectacles” et du “bon amusement”. De manière révélatrice, c’est également le seul film de guerre de Howard à offrir des caricatures dévalorisantes de l’ennemi, en particulier les Italiens, qui servent de bouffons pompeux qui détendent l’atmosphère. (Le personnage de Bertorelli, de manière assez intéressante, est joué par Filippo Del Giudice, directeur de Two Cities Film.)

Mais le cœur du film est sa présentation de son héros comme une sorte d’incarnation du personnage britannique, et Howard est aussi efficace dans le rôle comme on s’y attend. C’est dans les moments calmes entre les batailles et les séquences d’action aériennes que le film réussit le mieux, avec Howard faisant de Mitchell à la fois un visionnaire et un Monsieur tout le monde, travaillant dur sur sa planche à dessin jusqu’à ce que l’effort physique le tue littéralement, parce que lui, et lui seul, comprend l’importance de ce qu’il tente de faire.

Accessoirement, le visage familier avec une seule réplique en tant que homme politique apathique est le co-scénariste du film, Miles Malleson. Bien que plus connu pour d’innombrables comédies britanniques et des films d’horreur de la Hammer comme le tout petit rôle excentrique préféré de la Grande-Bretagne, Malleson était également un dramaturge, traducteur et intellectuel respecté. Malgré la nature impériale et militaire de nombre de ses scénarios (il a aussi écrit la tentative avortée de Korda de filmer Lawrence d’Arabie), il a atteint la notoriété durant la première guerre mondiale comme pacifiste hautement vocal et membre du mouvement anti-conscription.

Matthew Coniam

Source : http://www.screenonline.org.uk/film/id/485097/

Vidéo :
Résumé complet (Spoilers !) :

Septembre 1940. Durant la Bataille d’Angleterre, un escadron de pilote, rejoint par le commandant Geoffrey Crisp, discute les mérites du Spitfire. Crisp commence à se rappeler.

1922. R.J. Mitchell rêve de concevoir un nouveau genre d’avion ; un qui appliquerait les principes aviaires et se débarrasserait des supports et des câbles, avec le corps, les ailes et la queue parties entières de la structure essentielle. Sa femme Diana le convainc de suggérer ses concepts révolutionnaires à ses patrons mais ils ignorent ses idées et lui confient du travail manuel dans l’atelier d’assemblage.

1923. La Coupe Schneider, concours de vitesse aérienne international, est remporté par les États-Unis. Mitchell est désormais concepteur mais travaille toujours sur les concepts traditionnels que sa société insiste à produire. Un ancien camarade d’école, Geoffrey Crisp, lui rend visite. Après avoir servi dans l’armée de l’air, Crisp a été incapable de trouver un emploi permanent, et il offre ses services à Mitchell comme pilote test.

Les supérieurs de Mitchell lui offrent le travail de conception de l’avion qui entrera dans le concours. Il leur dit qu’il va leur construire un avion pour gagner, mais seulement s’il a carte blanche. Ils refusent, et il démissionne. Le Commandant Bride, directeur de la société, passe outre des autres directeurs et offre à nouveau la commission à Mitchell selon ses termes. Il accepte, et se met immédiatement au travail.

1925. Le nouvel avion de Mitchell, piloté par Crisp, est inscrit au concours. Il vole superbement, mais tout à coup s’écrase en mer. Crisp assure à Mitchell qu’il avait perdu connaissance et le contrôle de l’avion, et qu’aucun aspect de sa conception n’était à tenir responsable de l’accident. On donne à Mitchell une deuxième chance dans le concours de 1927. Crisp pilote l’avion vers la victoire, et établit un nouveau record de vitesse.

En 1929, l’avion de Mitchell gagne une deuxième fois. Lors d’une fête de célébration, il rencontre Lady Houston, mondaine excentrique dont le Yacht est orné des slogans “À bas le gouvernement” et “Réveille-toi l’Angleterre”. Elle lui dit qu’elle prévoit un terrible danger, et est convaincue que l’Angleterre doit se militariser à nouveau pour faire face à la menace. Quand il suggère que les guerres futures pourraient être remportées dans les airs, elle rit à ses idées et implique que l’argent dépensé à construire une force aérienne plus forte pourrait être gâché.

Les règles de la Coupe Schneider déclarent que si un pays gagne trois ans de suite, elle leur revient de manière permanente. Mais il manque à l’équipe britannique l’argent pour pouvoir même s’inscrire au concours qui pourrait leur assurer la victoire permanente. Ils s’approchent du gouvernement, mais leurs propositions sont rejetées comme une utilisation inappropriée de l’argent public. Tout semble obscur jusqu’à ce que Lady Houston, qui a changé d’avis sur les défenses aériennes britanniques, fournit l’argent. Mitchell gagne à nouveau, établissant un nouveau record de vitesse, et est fait chevalier de l’Empire britannique.

Quelques années plus tard, Crisp, Mitchell et Diana sont en vacances en Allemagne. Ils découvrent que l’Allemagne brave les interdictions sur la manufacture d’armes présentées par le Traité de Versailles et commence à se préparer pour une guerre future. Ils retournent en Angleterre pour tenter de convaincre le gouvernement le besoin urgent de reconstruire les défenses militaires de la Grande-Bretagne. Avec des fonds limités et peu de soutien officiel, Mitchell conçoit l’avion qui deviendra le Spitfire. Sa santé, cependant, souffre de la pression, et son médecin lui dit qu’il doit cesser immédiatement de travailler ; s’il continue à se démener à la vitesse actuelle, il n’a que huit mois à vivre. Retournant à son bureau, il apprend que le gouvernement a finalement accepté ses concepts, mais l’avions doit être prêt dans huit mois, et se remet au travail.

L’avion est finalement prêt pour les essais, mais l’effort a laissé Mitchell invalide. Le jour où il apprend que la permission officielle a été donnée pour produire les avions en masse, Mitchell s’endort sous une couverture dans son jardin, et Diana commence à pleurer.

1940. Crisp confirme que Mitchell est décédé. L’escadron est rappelé au combat. Après une mission à succès, Crisp remercie Mitchell, et les avions rentrent à la maison.

Le titre anglais du film, The First Of The Few, fait référence à la célèbre phrase de Winston Churchill : “Jamais tant de gens n’ont dû autant à si pu” (“Never was so much owed by so many to so few”). The Few (“Les quelques-uns”) désigne les pilotes alliés de la Royal Air Force qui se sont battus à la Bataille d’Angleterre durant la Seconde Guerre Mondiale.