Author Archive: Anne-Spooky

ICH UND DIE STADT

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Description :

Nina Hoss interprète le poème de Kurt Tucholsky Augen in der Großstadt (“Les yeux dans la ville”) sur des lignes de synthé qui rappellent Blade Runner à nouveau sur un fond de pluie. Le titre provient du tableau du même nom de Ludwig Meidner, réalisé en 1913.

Paroles :

Wenn du zur Arbeit gehst am frühen Morgen
Wenn du am Bahnhof stehst mit deinen Sorgen
Da zeigt die Stadt dir asphaltglatt
Im Menschentrichter Millionen Gesichter
Zwei fremde Augen, ein kurzer Blick
Die Braue, Pupillen, die Lider
Was war das? Vielleicht dein Lebensglück
Vorbei, verweht, nie wieder

Du gehst dein Leben lang auf tausend Straßen
Du siehst auf deinem Gang, die dich vergaßen
Ein Auge winkt, die Seele klingt
Du hast’s gefunden, nur für Sekunden
Zwei fremde Augen, ein kurzer Blick
Die Braue, Pupillen, die Lider
Was war das?
Kein Mensch dreht die Zeit zurück
Vorbei, verweht, nie wieder

Du musst auf deinem Gang durch Städte wandern
Siehst einen Pulsschlag lang den fremden Andern
Es kann ein Feind sein, es kann ein Freund sein
Es kann im Kampfe dein Genosse sein
Es sieht hinüber und zieht vorüber
Zwei fremde Augen, ein kurzer Blick
Die Braue, Pupillen, die Lider
Was war das?
Von der großen Menschheit ein Stück
Vorbei, verweht, nie wieder


La ville et moi

Quand tu vas au travail au petit matin
Quand tu attends à la gare avec tes soucis
La ville te montre alors, lisse comme l’asphalt
Dans l’entonnoir humain, un million de visages
Deux yeux étrangers, un rapide coup d’œil
Le sourciel, les pupilles, les paupières
Qu’était-ce ? Peut-être le bonheur de ta vie
Fini, parti, plus jamais

Toute ta vie, tu marches dans des milliers de rues
Sur ton chemin, tu vois ceux qui t’ont oublié
Un clin d’œil, l’âme chante
Tu l’as trouvée, seulement pour quelques secondes
Deux yeux étrangers, un coup d’œil
Le sourcil, les pupilles, les paupières
Qu’était-ce ?
Personne ne remonte le temps
Fini, parti, plus jamais

En chemin tu dois te promener dans ces villes
Voir l’autre étranger pendant un simple battement de cœur
Il peut être un ennemi, Il peut être un ami
Il peut être ton camarade au combat
Il regarde et passe
Deux yeux étrangers, un coup d’œil
Le sourcil, les pupilles, les paupières
Qu’était-ce ?
Un petit morceau de toute l’humanité
Fini, parti, plus jamais

Every Valley joué en entier en première soirée du Brass Festival 2024

Le groupe interprètera l’intégralité de son troisième album dans la cathédrale de Durham le 5 juillet prochain avec le NASUWT Riverside Band.

Les billets seront en vente vendredi ici.

Mise à jour : malgré de gros problèmes techniques, l’intégralité du milliers de places se sont vendues en quelques heures.

Gagarin enfin en vinyle pour Disquaire Day 2024 !

Près de dix ans après sa sortie, Gagarin sortira en 45 tours rouge pour l’édition 2024 de Disquaire Day.

Rendez-vous le 20 avril prochain pour dénicher cette beauté ! (Design par Jim Cork.)

Yorkshire Evening Post | 29 juin 2017

“Je suis heureux de dire qu’il y avait beaucoup d’ouverture d’esprit”

La grande quantité d’anciens films contenus au sein des archives du British Film Institute de Londres se sont révélés une source riche d’inspiration pour Public Service Broadcasting.

Après avoir fondé leurs deux premiers albums sur des films d’information publics et la course à l’espace entre les États-Unis et la Russie soviétique, J Willgoose Esq s’y est redirigé pour leur troisième disque.

Every Valley explore l’histoire de la communauté de l’exploitation minière dans le Sud du Pays de Galles et les changements profonds causés par le déclin et la chute de l’industrie.

“Il n’y a pas de trajet particulièrement simple pour arriver à l’album tel qu’il est”, commence Willgoose. “C’était l’idée réfléchie sur une longue période que peut-être je pourrais faire quelque chose d’intéressant avec les archives minières du BFI, parce que je sais qu’ils en ont beaucoup et qu’on a une bonne relation avec eux, je voulais faire quelque chose de différent avec The Race For Space et cette progression de grands thèmes épiques et énormes et peut-être faire quelque chose d’un petit peu plus spécifique géographiquement avec peut-être un côté un petit peu plus politique.

“Je pense que la chose qui m’a attiré vers le Sud du Pays de Galles plus que tout, c’était la force de la communauté là-vas et combien c’était la région la plus solide durant la grèce [de 1984-85] et moi qui me demandait pourquoi c’était le cas et si oui, comment c’est aujourd’hui ? C’est probablement ce qui a fait ronronner les engrenages en premier lieu”.

Willgoose tenait également à visiter les vallées galloise lui-même. “C’était une partie importante pour que tout soit correct – ou aussi correct que quelqu’un comme moi puisse faire. Y aller et y passer beaucoup de temps à faire de véritables recherches et à rencontrer des gens et leur parler et le faire dans le véritable esprit d’implication et d’ouverture d’esprit que le mérite un sujet comme ça. Si tu vas le faire, tu dois bien le faire et ne pas y aller avec beaucoup d’idées préconçues, faire presque table rase et dire, Qu’est-ce qui s’est passé ici alors ?

Parler avec les gens qui ont travaillé dans les mines d’Ebbw Vale s’est avéré révélateur. “Comme ils ont vécu la grève, c’était des petites choses comme s’attendre à ce qu’ils soient très anti-poloce. Je pense que dans les vallées, ils n’ont pas eu beaucoup de personnes de Londres qui sont arrivées en bus pour superviser ces choses. La majeure partie du temps, les conflits étaient avec les gens qu’ils connaissaient et plus d’une sorte personnelle. C’était des trucs comme ça, découvrir combien c’était plus nuancé, pas juste y aller pour crier.

“C’était des recherches utiles et il était utile de parler avec des personnes qui étaient directement impliquées et ne pas simplement y aller en pensant avoir lu quelques livres et regardé quelques films ; c’était une partie importante du processus – mesurer autant que possible ce qu’allait être la réaction de ces gens envers quelqu’un comme moi qui venait en disant j’aimerais écrire un album à propos de ça : est-ce que ça allaot être un mur d’hostilité ou y’allait-il avoir une ouverture d’esprit ? Je suis ravi de dire qu’heureusement il y a eu beaucoup d’ouverture d’esprit et quasiment un encouragement tacite à plusieurs égards. C’était génial”.

Willgoose admet que le manager du groupe avait à l’origine des doutes à propos du projet. “Certains pourraient avoir également cette réaction : comment prendre quelque chose comme ça et le rendre ouvert et accessible ? Comment finir avec un album intéressant qui n’est pas que politique, conflit et colère ? Je ne voulais pas vraiment écrire cet album”, explique Willgoose. “Ça a sa place dessus mais ce n’est pas l’émotion principale, certainement”.

Le thème central de l’album du manque d’attention et de l’abandon de toute une communauté peut se voir reflété dans d’autres sociétés post-industrielles de par le monde. Willgoose admet se sentir particulièrement impliqué dans la politique au cours de ses dernières années.

“Je pense que c’est comme le dit le sample dans They Gave Me A Lamp, à un moment, que ce soit tôt dans votre vie, ou plus tard, vous vous rendez compte que tout dans la politique vous affecte directement ou indirectement. Je ne vois pas comment tu ne peux pas t’intéresser étant donné ce qu’il se passe depuis ces deux dernières années.

“C’était la chose intéressante pendant qu’on faisait cet album parce que je savais que je voulais le faire comme ça avant même les dernières élections législatives, quans ces résultats sont sortis, ils ont pris tout le monde par surprise. J’ai pensé Peut-être que c’est un bon moment de faire quelque chose comme ça. Puis le référendum sur l’UE est arrivé et ça a ajouté un tout nouveau niveau de complication, de subtilité et d’importance à tout ça et puis M. Trump de l’autre côté de l’océan qui parle de ramener ces emplois et tu penses tout simplement je ne sais pas comment tu ne pourrais pas ne pas être impliqué sur le plan politique en ce moment. Ça me semble tout simlpement impossible. Certains y arrivent peut-être, par conséquent, ils ont une vie moins anxieuse peut-être”.

Every Valley sort le 7 juillet. Public Service Broadcasting jouent à l’O2 Academy de Leeds le 19 octobre.

Traduction : 6 août 2023

The Scotsman | 3 juillet 2017

Public Service Broadcasting : Every Valley

PIAS ★★★☆☆

Le groupe londonien Public Service Broadcasting est l’une des success stories les moins connues mais des plus agréablement surprenantes de ces dernières années, capturant l’imagination de leurs astucieux samples d’audio-visuels d’information publique sur des instrumentales atmosphériques inspirées du Krautrock.

Leur concert The Race For Space, construit autour de films d’archive de la NASA, a été le grand moment du récent Edinburgh International Science Festival mais aujourd’hui, ils reviennent sur terre avec assez d’emphase, tournant leur attention à la montée et la chute de l’industrie minière sur Every Valley.

Cette histoire locale à la résonnance globale a été enregistrée dans l’ancien institut des mineurs de Ebbw Vale et comprend des interviews avec des mineurs d’autrefois, un petit peu de cuivres des mines et de chorales de voix masculines. Mais PSB n’ont pas la main lourde sur les références culturelles ou sur les avertissements implicites de l’histoire.

Chaque morceau présente un aperçu d’une facette différente de la société minière. Le morceau d’ouverture se développe en fanfare orchestrale chatoyante tandis que les tonalités suaves de Richard Burton brossent le tableau de la noblesse perçue de la profession pour les jeunes garçons du Sud du Pays de Galles, tandis que les tons BCBG des présentateurs d’après-guerre documentent les dangers de la profession sur la bande sonore prophétique de The Pit.

Des voix chantées sont tissées dans les clips de spoken word. La chanteuse de Camera Obscura, Tracyanne Campbell, ajoute de la texture chant d’oiseau à la vitesse motorik régulière de Progress. Turn No More est plus rock avec la voix étouffée du leader des Manic Street Preachers, James Dean Bradfield, qui a grandi au cours de la grève des mineurs.

They Gave Me A Lamp aborde le réveil politique des femmes des mineurs, tandis que Mother Of The Village est une analyse à froid réfléchie et douloureuse. C’est malheureusement trop facile d’appliquer le bénéfice du recul sur les prédictions super-optimistes des opportunités de carrière dans People Will Always Need Coal, probablement le moment le plus poignant de cet album empathique.

Traduction : 8 mai 2023

Drowned In Sound | 5 juillet 2017

Public Service Broadcasting
Every Valley

Label : PIAS Recordings
Sortie : 07/07/2017

Matthew Slaughter

Ebbw Vale était l’une de nombreuses villes industrielles au cœur des vallées du Sud du Pays de Galles décimées par la démolition intentionnelle et, avec le recul, presque inimaginable de l’industrie du charbon au cours des années 1980. Village qui prospérait grâce au travail et à la communauté génération après génération, le peuple de Ebbw Vale a vu son gagne-pain et son avenir arrachés alors que la vie qu’ils connaissaient s’est arrêtée brusquement ; un avenir défini et consistant remplacé par l’incertitude et la pauvreté.

Le troisième album de Public Service Broadcasting, Every Valley, prend Ebbw Vale en tant que microcosme ; une étude de cas qui caractérise en montre les conséquences de la mort de l’extraction minière ; il étend cet exemple comme couche télescopique transparente au travers de laquelle il devient peut-être plus facile de comprendre les conséquences d’une politique inhumaine imposée aux gens de la classe ouvrière d’une portée bien plus large de lieux géographiques. Malgré avoir enregistré et dévoilé l’album à Ebbw Vale elle-même, l’album parle effectivement de sujets plus larges.

“La politique, c’est la vie, et tout ce qui a à voir avec te touche, directement ou indirectement”, déclare une voix féminine d’archive sur They Gave Me A Lamp, tourbillon de boîte à musique avec Haiku Salut, qui se concentre sur l’importance du rôle des femmes dans les communautés comme celle-ci – souvent quelque chose seulement véritablement souligné ou reconnu quand ces communautés commencent à se désagréger. Une offre d’émancipation arrive à la fin de la chanson avec le sample direct et clair “Je n’ai jamais baissé les bras… et j’en suis très fière” déclare une femme sur le fond d’un son hurlant et intense.

Les chansons comme celles-ci sont au cœur d’un disque qui pourrait sembler, soyons francs, vachement lugubre. Pourtant même si notre voyage commence (oui, c’est un album concept alors à quoi nous attendons-nous ?) avec des chansons comme Every Valley avec J. Willgoose, Esq. samplant les paroles retentissantes de Richard Burton alors qu’il décrit le statut des mineurs au Pays de Galles (“C’était les rois du monde souterrain”, psalmodie-t-il) ; trempée d’ironie cruelle et de débris de guitare tordue ; ou la dingue, quasi comique People Will Always Need Coal, qui s’ouvre avec un sample incroyable d’une publicité des années 1970 conçue pour attirer les mineurs et offre des platitudes comme “les jeunes hommes du Pays de Galles trouvent… un avenir sûr dans le charbon gallois aujourd’hui”, il y a un peu de lumière qui brille ici.

Le premier single Progress qui offre une ruée douce de pop tendre de la part de la chanteuse de Camera Obscura Tracyanne Campbell, est emblématique tout en maintenant un intellect et un art intelligent. Morceau sublime augmenté par les bribes de discours qui fait bien comprendre à l’auditeur l’idée d’un avenir pour les communautés apparemment condamnées. Il offre au moins un espoir mélodique au sein de la tragédie.

Plus tard, nous recevons la fureur déchaînée de All Out – signe que les grèves ont commencé, le présent et l’avenir devenant plus dangereux au jour le jour. Des sons d’une foule furieuse sont placés sur du bruit de guitare déchiquetante et arrogante – “On n’en peut plus”. C’est émouvant, enrageant et quelque peu libérateur dans les mains de Willgoose et Wrigglesworth. “On m’a élevé dans le respect de la police… je ne la respecte plus aujourd’hui”, offre une vois avant de laisser la place à une vague violente de guitare furieuse.

James Dean Bradfield prête ses tonalités iconiques et son oreille inégalable pour la mélodie émotive avec le poème de Idris Davies Gwalia Deserter sur Turn No More qui offre un refrain frappant à la manière de l’époque récente des Manics tout en permettant à PSB de maintenir leur identité musicale grâce à des lignes développées d’instrumentalisation.

Le centre doux du disque voit la chanteuse de langue galloise Lise Jen Brown de 9Bach délivrer un duo glorieux et rêvant avec Willgoose lui-même sur You + Me – la première fois que sa voix apparaît sur disque ; c’est une tentative craintive, incertaine mais tendre et pleine de véritable sentiment. La chanson est un répit, un régal.

Vers la fin du conte, nous sommes poussés dans le pur désespoir climatique de Mother Of The Village. “On pensait tous qu’on serait là pour le reste de nos vies. Mais bien sûr, ça n’a pas fini comme ça” ; “Rien ne va la remplacer”. “tu comprends ce qu’ils voulaient dire par la mort d’un village”.

L’album se referme superbement avec le Beaufort Male Choir qui interprète la chanson des mineurs Take Me Home d’une manière qui émeut et donne la chair de poule, une main placée sur le cœur, évoquant l’hiraeth dans une mesure quasiment impossible. “Ramène-moi à la maison, laisse-moi chanter à nouveau” – les voix unifiées s’envolent, autre élément d’espoir contre l’oppression et la dépression.

Every Valley est certainement un disque important et opportun, mais heureusement, c’est également un qui est satisfaisant et émouvant. Même s’il ne peut ne pas avoir la portée évidente de leur disque de perçée The Race For Space, il a quelque chose d’important à nous raconter à propos de la période dans laquelle nous vivons et les dures leçons déchirantes que nous devrions tous apprendre du passé.

9

Traduction : 8 mai 2023

Dork | 4 juillet 2017

Public Service Broadcasting : “C’était une atmosphère de soutien partout où je suis allé”

Le dernier effort de J. Willgoose, Esq. et cie se rappelle de la grève des mineurs du Sud du Pays de Galles dans les années 1980

Josh Williams

“Je pense que c’est une histoire fascinante et très humaine et, comme toutes les bonnes histoires, c’est ce qui m’a attiré”, explique le chef de la bande de Public Service Broadcasting d’Italie où ils sont actuellement en train de présenter leur nouvel album Every Valley. L’album précédent The Race For Space a vu le groupe explorer l’histoire de la course à l’espace tandis que Every Valley voit le groupe retourner à quelque chose de plus proche de la maison, explorant l’histoire de l’industrie minière du Sud du Pays de Galles.

Enregistré dans l’ancienne ville minière de Ebbw Vale, Willgoose a expliqué que “C’était très important pour moi de trouver quelque part dans les vallées pour enregistrer. Ça ne semblait pas bien d’écrire cet album de manière isolée et de l’enregistrer loin des lieux et des événements qu’il abordait”. Est-ce que l’environnement a informé et influencé le son ? “De toutes sortes de manières intangibles, probablement. Je savais que je voulais que l’album dans l’ensemble ait un côté plus riche, plus organique que nos albums précédents, et un son plus basique. Enregistrer sur bande a joué un grand rôle dans ça, ainsi qu’apprendre à embrasser certaines imperfections du processus d’enregistrement plutôt qu’essayer d’aplanir chaque petit défaut. On a enregistré en janvier, et j’ai promené mon chien de la colline de Sirhowy à Ebbw Vale tous les jours, et ce sont ces moments que je me rappellerais le plus, je pense”.

En effet, l’histoire de l’industrie minière du Sud du Pays de Galles est la typique montée, descente et ruine et pour s’aider à se préparer, Willgoose a visité “la plupart des grands musées miniers dont celui à Wakefield et le plus petit, je pense, à Afan Valley”, qui est là où il a découvert l’artiste Hannah Benkwitz, dont l’œuvre a terminé sur la pochette de l’album. “Tout le monde dans tous ces musées a été vraiment incroyablement serviable et arrangeant, et on leur doit tous énormément de remerciements”. De plus, Willgoose a interviewé des anciens mineurs et leurs familles, “C’était une partie vraiment importante de l’album – rencontrer les gens impliqués, écouter leurs histoires et ne pas y arriver avec des notions préconçues de comment c’était ou des problèmes qu’ils ont gérés”.

Le sujet dela chute de l’industrie minière et de la grève des mineurs demeure un sujet controversé même aujourd’hui dans les Vallées avec une génération qui a grandi dans l’ombre de ce qui reste, est-ce qu’ils devraient retirer quelque chose en particulier de Every Valley ? “Ce n’est pas vraiment à moi de dire. Ce n’est pas ma place en tout cas pour n’importe quel album, mais encore moins ici. L’art, la musique, les livres, les films que j’aime le plus sont ceux qui te laissent trouver ton chemin à travers plutôt qu’être frappé sur la tête avec un baton qui t’explique tout. C’est la différence entre un film adulte comme All Is Lost et quelque chose de cartoonesque comme Seul sur Mars. Ils sont à des années-lumière l’un de l’autre”. Comme toujours, il y a deux côtés à chaque histoire et Willgoose n’a pas fait l’effort de raconter l’autre côté en expliquant “l’album parle d’une communauté particulière – une qui est exceptionnellement soudée et solide – qui traverse une crise existentielle, plutôt que de politique”.

Every Valley a de nombreux collaborateurs avec Turn No More qui voit James Dean Bradfield des Manics qui arrive. “Je lui ai demandé au concert à Swansea qu’on a fait avec les Manics – j’étais très nerveux étant donné que c’est un groupe tellement énorme pour moi et tant d’autres. Il a dit oui, et même si je pensais qu’il était juste poli au début, il continuait à répondre au téléphone ! C’est un immense privilège et honneur d’avoir quelqu’un avec son talent et pédigrée – et lien à la région – sur cet album. Je n’y crois toujours pas, honnêtement”. Mais avec toutes ces collaborations, y-aurait-il un moment où Willgoose lui-même prendra le micro et chantera sur un morceau de PSB ? “Ça n’arrivera jamais, jamais, jamais”, souligne le leader.

En tournant l’album précédent The Race For Space, le groupe a joué à la Brixton Academy à guichets fermés, et tournera Every Valley en octobre. Willgoose pense que “le Barrowlands est un spécial à torcher”. PSB y jouent le 18 octobre. “Je pense que ce sera génial d’avoir l’opportunité de faire cet album en entier dans une salle prestigieuse du Sud du Pays de Galles un jour, comme on l’a fait pour The Race For Space à l’Albert Hall de Manchester et au Usher Hall d’Édimbourg”.

Le single Progress a le refrain “I believe in progress” mais est-ce que Willgoose a l’impression que PSB a progressé depuis la sortie de The Race For Space ? “On dirait que ça s’est beaucoup agrandi et que ça a beaucoup grandi. Peut-être que tout ça provient d’un désir malencontreux d’être pris au sérieux en tant qu’artiste. Qui sait ?”

“J’étais beaucoup inquiet auparavant”, explique Willgoose à l’idée de rentrer dans la communauté très unie de Ebbw Vale. “J’ai eu l’agréable surprise de ne pas trouver d’hostilité. En fait, il y avait une atmosphère qui était vraiment d’un grand soutien partout où j’allais, et avec toutes les personnes à qui j’ai parlées. Que ce soit grâce aux personnes là-bas, l’attitude générale ou juste de la chance, je ne sais pas, mais je suis très reconnaissant pour le soutien et l’encouragement”. Effectivement, le groupe est revenu dans la ville pour présenter l’album avec deux concerts spéciaux en juin, parlant avant le concert, Willgoose pensait que ce serait “assez émotionnel probablement, et je ne me laisse pas aller comme ça souvent. On dirait vraiment une époque spéciale et unique et on a l’impression que c’était il y a longtemps. Je ne suis pas sûr qu’on ne refera jamais un autre album comme ça”.


Public Service Broadcasting
Every Valley

Play It Again Sam
***

Il est incroyablement facile de réduire Public Service Broadcasting à un truc ; mélangeant des films et des audios d’archive de service public avec de l’électronica et du rock. On dirait que deux profs d’histoire ont imaginé une manière “marrante” et “cool” d’enseigner leur matière. Mais au fur et à mesure que le projet continuait, il est devenu clair que PSB avait saisi quelque chose de spécial.

Après s’être attaqué aux films d’éducation publique et la course à l’espace, cette dernière avec un effet véritablement époustouflant sur The Race For Space, leur troisième album, Every Valley, se dirige vers les communautés minières galloises ; explorant la fierté des mineurs, même à l’heure la plus sombre. Il évite les personnalités comme Thatcher et Scargill en faveur d’un regard plus large à l’histoire tumultueuse de l’industrie sans perdre en puissance émotionnelle.

Le titre éponyme Every Valley et People Will Always Need Coal résument le prestige qui allait avec l’extraction minière. Les petits villages étaient célébrés pour propulser tout un pays. C’est rempli d’espoir, avec des cordes qui s’envolent et des guitares brillantes.

C’est avec All Out que les choses tournent dans l’histoire que de nombreux d’entre nous connaissent. Des guitares puissantes qui sonnent plus issues d’un disque de PUP canalisent la rage et la frustration des grèves de l’époque de Thatcher ; ce moment distinctivement non PSB se distinguant pour toutes les bonnes raisons.

Every Valley est aussi une première pour des chanteurs invités. Cependant, les disques de PSB ont toujours été meilleurs quand ils laissent les audios d’archive parler pour eux-mêmes et les artistes comme James Dean Bradfield et Traceyanne Campbell, tout en faisant un boulot décent, occultent le message à son détriment.

Quoi qu’il en soit, Every Valley capture l’histoire de l’industrie du charbon de manière plutôt sordide. Au début, il y a de l’espoir, puis il y a de la rage, mais il y a toujours un sentiment de fierté et de dignité maintenue. Il dépeint à gros coups de pinceaux une période qui mérite une exploration plus nuancée, certes, mais c’est un regard émouvant et unique à cette période d’histoire souvent négligée néanmoins.

Chris Taylor

Traduction : 7 mai 2023

NPR | 5 juillet 2017

Quelque chose de vieux, quelque chose de neuf : Public Service Broadcasting à propos de l’histoire et de la narration

Jacob Pinter

Bien que connu surtout en tant que groupe, Public Service Broadcasting est tout autant un projet historique que musical. Fondé par J. Willgoose, Esq., le trio anglais utilise des archives, que ce soit des films ou des émissions de radio, pour écrire de nouvelles chansons autour. “On peut essayer de raconter les histoires du passé avec de la nouvelle musique – essayer d’apporter de nouvelles dimensions, je suppose”, explique Willgoose.

Pour son nouvel album, Every Valley, Public Service Broadcasting a puisé dans la véritable histoire d’un boom minier au Pays de Galles qui a contribué à faire prospérer les petites communautés – et l’effondrement de cette bulle industrielle qui s’en est ensuit à cause de l’innovation et la révolution techniques. Pour raconter cette histoire, le groupe s’est lourdement reposé sur l’énorme archive du British Film Institute d’images produites par le gouvernement, qui incluaient des films réalisés par le National Coal Board qui étaient diffusés aux mineurs dans les cinémas de l’époque.

À propos de la mission de Public Service Broadcasting
Ça a commencé comme une sorte de truc ironique dans lequel on déclarait “enseigner les leçons du passé via la musique du futur”. Et ça a toujours été une blague pour moi. Mais je pense qu’on a fini par prendre ça un petit peu plus sérieusement en ce qui concerne les leçons du passé et de le ramener à la surface, le réexaminer, le remettre en contexte grâce à la musique qu’on écrit autour, et fixer des limites entre le passé et le présent. C’est, pour moi, ce qui rend tout ça le plus intéressant. Ce n’est pas un exercice de nostalgie, c’est en fait une histoire de recadrage du passé.

À propos du processus du travail avec des images d’archive pour Every Valley
En gros, ils t’apportent ces boîtes de pellicules qui n’ont pas été ouvertes depuis de nombreuses années. Et ils montent ce film en 35 mm sur de vieux projecteurs Steinbeck et tu t’asseois là à le regarder via un minuscule viseur. En fait, j’ai dû emmener l’une des boîtes au technicien là-vas en disant, “Je n’arrive pas à l’ouvrir, tu fais quoi dans ce cas ?” Et il l’a juste jetée par terre et elle s’est ouverte [rit]. J’étais là, waou, on ne peut pas faire ça avec des disques durs.

À propos de la chanson Progress
La ligne “I believe in progress”, surtout dans le contexte de l’album, prend une sorte de signification à double tranchant. À un niveau, c’est une chanson pop assez superficielle, [mais] tu parles de progrès et de la poussée en avant incessante de la race humaine. [La technologie] s’est débarrassée de ce qui était un boulot dangereux et sale, mais au prix énorme pour les communautés qui comptaient dessus. On regarde le progrès, mais on regarde aussi ce qui est abandonné.

À propos de combien une contrainte créative peut être libératrice
Je pense que dès le départ, on a eu la question, “C’est un concept intéressant, mais allez-vous devenir à cours de matière ou d’idées ?” Pour moi, ça n’a jamais été une chose limitante. Ça a toujours été une chose vraiment libératrice parce qu’on peut se focaliser sur à peu près tout, et on peut traiter la matière à peu près de toutes les manières. C’est une manière libératrice de travailler, et ça libère l’imagination.

Traduction : 5 mai 2023

SYMPHONIE DIAGONALE

Inspiration de Lichtspiel III: Symphonie Diagonale et diffusé sur scène pendant le morceau

Symphonie diagonale (en allemand : Diagonalsymfonin) est un film muet allemand d’animation, précurseur du courant cinématographique expérimental, réalisé par Viking Eggeling et sorti en 1925.

L’unique copie originale ayant étant perdue dans les bombardements de Berlin en 1940, une version de reconstitution (mais qui ne se présente pas comme telle) est réalisée dans les années 1940 à l’initiative de Hans Richter, sur la base des rouleaux conservés de Eggeling. Bien que peu fidèle à l’œuvre originale (construction, rythmes), c’est l’unique version diffusée aujourd’hui.


Synopsis

Construite à partir de 6 720 dessins, cette Symphonie diagonale s’articule autour de formes géométriques blanches se mouvant au gré de leurs apparitions et de leurs disparitions sur un fond noir uni. Le film a été tourné à Berlin dans les studios de la UFA.


Viking Eggeling (né le 21 octobre 1880 à Lund en Suède et mort le 19 mai 1925 à Berlin en Allemagne) est un artiste et cinéaste avant-gardiste lié au dadaisme, au constructivisme et l’art abstrait qui a été l’un des pionniers du cinéma absolu et de la musique visuelle. Son film de 1924, Symphonie Diagonale est l’un des films abstraits précurseurs de l’histoire du cinéma expérimental.


Biographie

Début de carrière

À 16 ans, l’orphelin Eggeling s’est installé en Allemagne pour faire une carrière artistique. Il a étudié l’histoire de l’art à Milan de 1901 à 1907, subvenant à ses besoins en travaillant comme comptable. De 1907 à 1911, il a enseigné l’art au Lyceum in Zuoz/Institut Engiadina (aujourd’hui le Lyceum Alpinum Zuoz) en Suisse. Il a vécu à Paris de 1911 à 1915, où il s’est familiarisé avec Amedeo Modigliani, Hans Arp, Léopold Survage et d’autres artistes de l’époque. À ce moment, son art était influencé par le cubisme, mais il est rapidement devenu plus abstrait, et dans les années 1915-1917, influencé plus spécifiquement par les Rythmes colorés de Survage, il a commencé à faire des croquis sur des rouleurs qu’il a plus tard transformés en films abstraits : Horizontal-Vertikal Messe (aujourd’hui perdu) et Symphonie Diagonale.


Zürich & Dada

À Zürich en 1918, il s’est rapproché à nouveau avec Hans Arp et a participé à plusieurs activités dada, devenant l’ami de Marcel Janco, Richard Huelsenbeck, Sophie Taeuber et les autres dadaïstes liés au Cabaret Voltaire. En 1919, il a été rejoint le groupe Das Neue Leben (“La nouvelle vie”), qui était basé à Bâle et comprenait Marcel Janco, Hans Arp, Sophie Taeuber, Augusto Giacometti, et d’autres. Le groupe était en faveur d’une approche éducationnelle à l’art moderne, couplé à des idéaux socialistes et une esthétique constructiviste. Dans son manifeste artistique, le groupe a déclaré son idéal de “reconstruire la communauté humaine” pour préparer la fin du capitalisme. La même année, Eggeling a été le co-fondateyr du groupe similaire Artistes Radicaux, section plus politique du groupe Neue Leben. Durant cette période, en 1918, Tristant Tzara l’a présenté à Hans Richter, avec qui il travaillera intimement pendant quelques années, et en 1919, les deux ont quitté la Suisse pour l’Allemagne. Richter a plus tard écrit que “Le contraste entre nous, qui était entre la méthode et la spontanéïté, n’a servi qu’à renforcer notre attraction mutuelle… pendant trois ans, nous avons marché côte à côte, même si nous combattions sur des fronts séparés”.


Berlin

En Allemagne, son premier arrêt a été Berlin, où il a rencontré Raoul Hausmann, Hannah Höch et d’autres artistes radicaux. Il y a également rejoint le Novembergruppe (“le groupe de novembre”), groupe politique radical qui comprenait de nombreux artistes liés au dada, au Bauhaus et au constructivisme. Après s’être installé à Klein-Kölzig avec Richeter, il a continué ses expérimentations avec les “rouleaux”. Ces rouleaux étaient des séquences d’images peintes sur de longs rouleaux de papier qui examinent la transformation de formes géométriques qui pouvaient faire jusqu’à 15 mètres de long. Comme ils devaient être “lus” de gauche à droite, cela a rapidement évolué en expérimentation cinématographique sur pellicule. En 1920, Eggeling a commencé à produire son premier film, Horizontal-Vertikal-Messe, adapté d’un rouleau contenant approximativement 5000 images. En 1921, il a mis fin à sa collaboration avec Richter et a remis à plus tard son travail sur Horizontal-Vertikal-Messe. En 1923, il a collaboré à la place avec Erna Niemeyer et travaillé sur Symphonie Diagonale, synthèse d’image, rythme, mouvement et musique, créée à partir d’une série de feuilles de papier noir avec des formes géométriques. Ce film a été terminé en 1924 et dévoilé pour la première fois en novembre de la même année. Sa première projection publique a été à Berlin en mai 1925, lors du programme cinématographique Der absolute Film, arrangé par le Novembergruppe. 16 jours plus tard, Eggeling est mort d’une septicémie.

Source : Wikipedia

God Is In The TV | 6 décembre 2021

LIVE : Manic Street Preachers – Wembley SEE Arena, Londres, 03/12/2021

Erica Viola

La dernière date live de 2021 des Manic Street Preachers voit Public Service Broadcasting de Londres ouvrir la soirée. Vêtus de blanc et occultés par des lumières scéniques éblouissantes, les art rockeurs délivrent des morceaux déchirants et élégants (soulignés par le chant de l’invitée EERA). Comprenant de nouvelles chansons extraites de leur dernier album Bright Magic ainsi que de The Race For Space, inspiré des missions Apollo, le set de PSB est une combinaison succulente de vision et de sons, une belle amorce pour le fan nouveau et aspirant, leur spectacle visuel caractéristique d’images d’archives remixées et de films d’époque donne au set du contexte et de la profondeur.

Le public élastique se resserre en anticipation tandis que les Manic Street Preachers se glissent sur scène et se lancent avec fracas dans Motorcycle Emptiness. Leur dernier album, The Ultra Vivid Lament, est entré à la première place des charts albums britanniques à sa sortie en septembre ; ils célèbrent les 35 ans du groupe et ont le répertoire qui va avec. Débordant d’énergie de confinement refoulée qui tourne, le trio apprécie sa tournée intermittente ça et là. Le concert de Wembley est le dernier hurlement de 2021, et quand les Manics hurlent, leurs fans leur répondent en hurlant. Les concerts de MSP sont interactifs ; ce soir, James Dean Bradfield et Nicky Wire sont impliqués et captivants, invitant toute l’arena à prendre les refrains (le batteur Sean Moore est, comme d’habitude, réticent derrière la grande clameur de sa batterie). You Stole The Sun From My Heart devient un effort de communauté ; Love’s Sweet Exile est un exercice d’intimité. Le concept de solitude est très fréquent dans le corps d’œuvre des Manics (ce soir voit des prestations de Your Love Alone Is Not EnoughEnola/Alone et Happy Bored Alone), mais les fans des Manics ont toujours eu un parfum de société secrète.

Bradfield et Wire sont positivement joyeux, contrastant avec des images du groupe période Generation Terrorists sur les écrans derrière eux, dans lesquelles ils portent des lunettes de soleil en intérieur et des expressions sciemment méprisantes. À leur moment de leur carrière, le groupe peut se permettre de regarder calmement eux plus jeunes, célébrer les vieux glamours avec la superbe interprétation solo de JDB en acoustique de l’angoissée La Tristesse Durera de 1993 et remercier le public pour “m’avoir [à Nicky Wire] donné la chance de me sortir de mon putain de survêt”. Ils étaient jeunes, et aujourd’hui ils sont d’un âge mûr, et ils sont à l’aise à la fois avec leur passé et leur présent.

La setlist rebondit entre les singles des années 1990 et les morceaux de The Ultra Vivid Lament. Les nouvelles chansons reçoivent l’attention et l’énergie qui leur sont dues, mais il est clair que le groupe ressent de la nostalgie : entre deux morceaux plus vieux, Bradfield beugle, avec un sourire dans la voix, “Et merde, restons dans les années 1990 !”. Nicky Wire est élastique, plein d’entrain, ponctuant sa performance avec ses sauts en ciseaux caractéristiques ; il est le bon côté de la folie. Un rare cadeau sous la forme d’une reprise balaye la salle ; rendant hommage au regretté producteur Steve Brown, les Manics reprennent She Sells Sanctuary de The Cult. Elle est magnifique, fidèle à l’originale, et elle est destinée à se retrouver partout sur YouTube. C’est également la transition parfaite pour la chanson de 1991 teintée de punk, Motown Junk. Bradfield crache ces paroles avec le même entrain qu’il a mis depuis les tout premiers concerts, et un millier de personnes d’âge mûr dans le public chantent en chœur : “Twenty one years of living and nothing means anything to me”, se rappelant une jeunesse durant laquelle ils voulaient le dire.

You Love Us! grogne Bradfield, se lançant violemment dans l’une des chansons les plus iconiques des Manics. C’est une autre chanson à crier, avec le public en orchestre qui saute en masse et celui en gradins qui chante jusqu’au plafond. La soirée se termine, comme tous les concerts de MSP, avec A Design For Life ; célèbrement, les Manic Street Preachers méprisent les rappels. Cette société secrète euphorique de fans des Manics sortent de la salle en file indienne, emportant avec elle les échos de la voix brutale de Bradfield, le fracas des percussions de Moore, et les lignes de basse liquides de Wire. À l’année prochaine, les garçons.

Traduction : 2 avril 2023