Films

ABOVE US THE EARTH

Samplé sur Go To The Road

La fermeture des mines dans les années 1970 et 1980, qui a brisé la vie en communauté conviviale dans les vallées du Sud du Pays de Galles, a suscité peu de réponse de la part des cinéastes mainstream. Une exception honorable au silence dominant dans le cinéma britannique était Above Us The Earth, dévoilé et distribué par le londonien Other Cinema, et réalisé par le cinéaste indépendant Karl Francis de Bedwas, dans le Gwent.

Son film, en réalité une docu-fiction, se concentrait sur la fermeture en 1975 de Oglivie Colliery dans la Vallée de Rhymney, à quelques kilomètres de la maison familiale de Francis (sa mère, Gwen, joue le rôle de la femme du personnage central).

Francis est souvent férocement partisan de ses films mais ici il traite de (ou plutôt accuse) certains personnages centraux du drame avec un côté impartial admirable. Les dirigeants de la National Union of Mineworkers sont vus comme hésitants et compromis, la direction locale est réprimandée par ses membres pour son manque d’aide et de courage, et des mineurs ordinaires sont aperçus en train de se chamailler entre eux à propos de s’ils devraient accepter la compensation et être d’accord sur la fermeture.

Le film, par conséquent, suggère que le gouvernement est présomptueux dans sa pression pour la fermeture, quand il y a toujours des filons suffisants à exploiter encore, et même le député local de Ebbw Vale, Michael Foot, n’échappe pas à la critique implicite, tandis qu’il fait face à une réunion de mineurs virulents. Le trésorier qui travaille dur, Evan Jones, est la victime d’une médisance quelque peu prévisible et peut-être, d’attentes déraisonnables.

Des disputes similaires allaient figurer dans les débats télévisés au cours des années 1980, surtout les bandes inestimables de groupes de vidéo comme le Chapter Arts Centre de Cardiff, faites avec les mineurs locaux eux-mêmes. (The Case For Coal de Chapter et les deux versions de Rumours at the Miners’ Fortnight sont particulièrement révélateurs).

Windsor Rees, le mineur âgé et souffrant central à Above Us The Earth, est criblé d’emphysème au moment de la fermeture et le film examine l’impact de sa famille et de ses amis tandis que le film confronte la question de la compensation et la délocalisation. Nous regardons de près les crises de toux prolongées et écœurantes de Windsor.

Dans une scène inoubliable, son fils (joué par l’écrivain Alan Osborne) le confronte chez eux et le réprimande pour ne pas avoir abandonné la mine avant. Le vieil homme, dévasté par la maladie, ne peut offrir qu’une courte explication : “C’est une manière de vivre, gamin”.

“C’est une manière de mourir tu veux dire”, répond le fils, et le film examine avec une honnêteté brutale le dilemme de communautés minières similaires, quand le travail continu dans les mines avec les risques sanitaires associés est vu comme le seul débouché professionnel et préférable au chômage. Le film ne laisse tranquille aucune partie de la négociation tandis que Francis examine les questions, de manière quasi scientifiquement, de diverses perspectives.

Windsor Rees était propriétaire d’un pub à l’époque de Above Us The Earth et n’avait pas été mineur depuis des années, et Francis s’autorise à la reconstruction de scène, notamment quand un mineur, qui regarde l’interview de Joe Gormley à la télévision, manifeste une sorte de cynisme désabusé mais amusant. En fait, le film avait été suspendu pendant quelques mois pendant que Francis s’est démené à lever des fonds, et l’interview à la télévision avait eu lieu l’année précédente.

Ce sont les questions qui comptent pour Francis, et la vitalité et le tranchant du film assurent la continuité de son charme en tant que document émouvant de son temps.

Source : http://www.bbc.co.uk/wales/arts/sites/film/pages/films-above-us-the-earth.shtml

BIG JOB

Samplé sur People Will Always Need Coal

Film de recrutement encourageant les jeunes hommes à faire “une carrière excitante de toute une vie dans l’exploitation minière”.

“C’est une période dynamique, hors et en service. Derrière les lumières éclatantes, les paillettes et le glamour, derrière la puissance déferlante du pouvoir industriel de la Grande-Bretagne se tient le charbon, notre industrie la plus élémentaire. C’est une industrie d’hommes et de machines inimaginables il n’y a que quelques années”.

La séquence de montage d’ouverture frappante avec ses images iconiques de la culture pop des années 1960 fusionnée avec le commentaire susmentionné aligne l’industrie de l’exploitation du charbon de Grande-Bretagne vieille de siècles avec tout ce qui est de pointe au milieu des années 1960. Alors que le National Coal Board était effectivement renommé pour ses percées technologiques et ses opportunités de formation innovantes, l’industrie traversait une période de contraction depuis un pic absolu dans la consommation de charbon britannique en 1956. Depuis lors, la consommation avait dramatiquement chuté, grandement imputable à la concurrence des combustibles alternatifs, le pétrole en particulier. Bien que la politique dominante du NCB à l’époque où le film a été réalisé aurait été une réduction dramatique du recrutement (environ 50% dans les années 1960), il a dû faire tout son possible pour satisfaire les revendications des syndicats et prendre des mesures pour réduire une populaire active qui vieillissait rapidement. Big Job a été distribué dans les cinémas et voulu comme un appel direct aux jeunes hommes de faire “une carrière excitante de toute une vie dans l’exploitation minière”.

Les films de recrutement du NCB qui étaient régulièrement sortis durant la première partie du déclin de longue date du “King Coal” visaient ainsi ceux en fin d’études. Ici, les jeunes gens ont poussés à se rendre dans leur bureau local du NCB pour recueillir tous les faits sur les opportunités excitantes disponibles. En réalité, derrière les prétendus “paillettes et glamour”, l’effet cumulé de la réduction du recrutement et d’autres mesures contemporaines – telles que la cessation du travail supplémentaire et la fermeture des mines – avaient déjà commencé à démolir la perception traditionnelle du charbon comme le “grand boulot” pour la vie.

Katy McGahan

Source : http://www.screenonline.org.uk/film/id/1370292/index.html

MINING REVIEW 3RD YEAR NO 7 – WALES – NEW HORIZONS

Samplé sur People Will Always Need Coal

Description :

Un regard sur la technique d’exploitation par tranches horizontales à Nantgarw, dans le Pays de Galles du Sud.

En août 1948, Mining Review a consacré son premier épisode de sa série “A Pit is Reborn”) (“Une mine renaît de ses cendres”) (1st Year No 11) au redéveloppement de la Nantgarw Colliery dans le Pays de Galles du Sud. À partir du 6-8 décembre l’année suivante, les caméras sont revenues dans l’établissement désormais fini pour examiner la technique d’exploitation par tranches horizontales (“horizon mining”).

Comme l’explique le film, à l’aide de plusieurs diagrammes, c’est un système de développement de la mine conçu pour obtenir le meilleur des filons de charbons inclinés – dans ce cas, ils penchent fortement vers la surface. Des tranchées horizontales (appelées “horizons”) sont percées par-dessus les filons de charbon, espacées d’une centaine de mètres, et on travaille alors le charbon comme une longue façade.

Il y a quelque chose de poignant dans l’optimisme complètement exubérant du commentateur. Loin de durer encore 400 autres années, comme il l’a prédit, la manie de Nantgarw a été fermée en 1987 après avoir été déclarée non rentable.

Michael Brooke

Commentaire en entier :

Dans le Pays de Galles du Sud, dans des filons d’une épaisseur de plus de 76 cm, il y a encore au moins dix mille millions de tonnes de charbon qui l’ont rendu célèbre – assez pour 400 autres années.

La carte montrera où se trouvent les réserves les plus faciles à travailler. La ligne en pointillés représente la limite du bassin houiller. De l’anthracite, il y a une large ceinture non exploitée qui s’étend de au-dessus Llanelli à la vallée de Neath. Il y a de grandes réserves de houille dans la Rhondda et autour de Treharris. Le charbon de la Rhondda se trouve profondément sous les montages au-dessus de Maerdy. Le long de la limite du bassin houiller au Sud se trouvent des ceintures de bon coke mélangé à du charbon de moins grande valeur. Ces ceintures s’étendent de Pontypool à Port Talbot.

Regardons en sous-terrain maintenant. Nous allons tirer une ligne dans Nantgarw et regarder une coupe transversale du terrain situé en dessous. Ces filons sont du bon coke. Nantgarw est une ancienne mine est renée. Durant les deux dernières années, des nouveaux fours à coke, laveries et centrales électriques sont venus s’implanter. En sous-terrain, les filons penchent fortement vers la surface. C’est pourquoi il en reste tant : c’est difficile à travailler.

L’exploitation par tranches horizontales est la réponse. Tout d’abord, les puits sont creusés. Nous ne montrons qu’un seul pour simplifier les choses. À 300 mètres de profondeur, une tranchée horizontale est creusée par-dessus les filons de charbon. À 400 mètres, une autre. Les hommes et le matériel passent par la tranchée supérieure, le charbon ressort par l’inférieure, tiré par des locomotives au diesel. Entre les tranchées, le charbon peut être travaillé comme une longue façade.

Bien sûr, la maquette a sursimplifié l’histoire. Mais Nantgarw ne pourrait produire ce bon coke de manière rentable sans l’exploitation par tranchées horizontales. Le bassin houiller du Pays de Galles du Sud produira le meilleur du pays pendant encore quelques centaines d’années.

Source : http://www.screenonline.org.uk/film/id/1281429/index.html

PEOPLE WILL ALWAYS NEED COAL | Film

Samplé sur People Will Always Need Coal

Description :

Cette publicité de recrutement à l’exubérance outrageuse pour les mineurs du Pays de Galles du Sud est un régal inattendu. Dans un argumentaire de vente conçu pour surpasser les films de recrutement contemporains pour l’armée, la publicité promet un monde non-stop de glamour macho, de loisirs (Du Rock’n’Roll ! Du ski ! Des armes ! Du squash !), de la romance et du sexe. Et il y a une chanson aussi : “Hey there, miner / Living life the way you want / C’mon now, miner / There’s money – lots of money and security”. Le film semble date de 1975 environ ; moins d’une décennie plus tard, cette promesse assurée de sécurité sonnera creux.

Bien que le film ait été certainement sponsorisé par le National Coal Board, il semble improbable qu’il ait été réalisé par le service cinéma interne du NCB – qui aurait ou pas pris une approche moins exagérée, mais aurait sûrement préféré utiliser au moins quelques images émouvantes, plutôt que juste un montage de plans fixes animés par des coupures rapides et un travail de rostre dynamique.

Source : http://player.bfi.org.uk/free/film/watch-people-will-always-need-coal-1975-online

MODERN WALES

Samplé sur The PitPeople Will Always Need Coal et Progress

 Description :

Film de 1958 de Peter Hopkinson.

Le dragon se lève dans cet hymne émouvant au renouveau industriel du Pays de Galles. De ses racines pastorales à ses avancées contemporaines dans l’énergie atomique en passant par l’expansion industrielle dans le charbon, le fer et l’acier, les prouesses industrielles du Pays de Galles deviennent un symbole du succès de la Grande-Bretagne. Ce film fait partie de la centaine sponsorisés par le Central Office Of Information pour promouvoir la Grande-Bretagne à l’étranger et encourager le commerce international dans l’après-guerre.

L’entre-deux guerres a vu un vif déclin dans l’économie galloise et à la fin de la seconde guerre mondiale, son commerce d’exportation autrefois prospère était moribond. Mais comme le montre ce film, en élargissant sa base pour incorporer des industries plus légères – en commençant par la formation du Treforest Industrial Estate près de Pontypridd, et l’expansion dans les produits pétrochimiques à Milford Haven – le peuple du Pays de Galles, “à la fois pratique et imaginatif, poétique et obstiné”, peut à nouveau apprécier la prospérité.

Source : player.bfi.org.uk/film/watch-modern-wales-1958/

DICK CAVETT SHOW

Samplé sur Every Valley

La voix reconnaissable entre toutes de Richard Burton est extraite de l’émission télévisée Dick Cavett Show diffusée en juillet 1980.

Émission en entier :

Extrait sur l’héritage minier de Burton :

EVERY VALLEY | Film

Samplé sur Every Valley, The Pit et Take Me Home

Description :

Travail, transports et divertissements dans les vallées minières du Sud du Pays de Galles, montrant les opportunités accrues de travail et de loisirs apportées aux communautés minières par les bus et les trains.

Every Valley s’ouvre sur des cheminées crachant de la vapeur à l’aube, et se referme sur des scènes similaires de nuit. Entre les deux, il résume la vie quotidienne des vallées du Sud du Pays de Galles : alternant des images picturales de l’industrie, de la ville et des champs avec des scènes bien présentées des habitants individuels, et des passages légèrement plus vagues capturant la vie de communauté affluente au travail et durant les loisirs. Le son accompagnant ces plans (filmés sans son) provient de l’interaction entre un commentaire en vers libre élégiaque, mais efficacement écrit, avec de la musique extraite du Messie de Handel (que l’on finit par voir comme émanant d’une chorale locale).

Le film exprime une idéologie subtilement différente de celle de la National Coal Board Unit (en tant que société de production interne d’une société d’État, l’opposé de l’unité de production de Every Valley, British Transport Film). Le charbon est au cœur émotionnel des vallées, mais de plus en plus supplanté, sur le plan économique, par diverses industries légères. Subtilement cousu dans cette image brodée se trouve le système de transport nationalisé qui relie les vallées. Nous voyons des bateaux, des trains, des voies ferrées et, tout le long, des flottes de bus. Ce n’est que dans un film de British Transport Film que des plans banals de cars qui roulent dans la ville et les rues rurales acquièrent une qualité épique véritablement passionnée sans pourtant paraître ridicule. Également caractéristique de BTF est l’optimisme du film pour le progrès, souligné par les sentiments doux-amers du passage du temps.

Le talentueux réalisateur de Every Valley, Michael Clarke, incarne la génération sous-estimée de cinéastes qui ont produit des œuvres compétentes et parfois inspirées pour des unités comme BTF de la fin des années 1940 à la fin des années 1970. La narration du film a été écrite par Norman Prouting, autre pilier du documentaire moins connu mais prolifique, qui a beaucoup écrit et réalisé pour BTF, et effectivement pour le NCB. Sorti la même année que les films célébrés du troisième programme Free Cinema, Every Valley caractérise le meilleur du cinéma documentaire non “Free”. La production glorifiée de Lindsay Anderson et ses cohortes roulait parfois en roue libre jusqu’à la négligence, suggérant un désordre authentique derrière la surface propre des années 1950. Every Valley est solidement orchestré, richement mélodieux, méticuleusement professionnel, engagé pour l’avancée et le respect pour l’histoire. Il est imprégné de sentiment romantique pour l’harmonie musicale et sociale (“mineurs et choristes, amants et seuls de la même manière”).

Nous n’avons pas besoin de partager cette vision du monde pour le trouver très émouvant. Et contrairement à la rhétorique de Free Cinema, les documentaires “de l’establishment” étaient capables d’être frais et tendres. Cinquante ans plus tard, les débats critiques d’autrefois ont passé et Every Valley peut être apprécié comme l’un des films les plus agréables du catalogue à la richesse embarrassante de BTF.

Patrick Russell

Source : http://www.screenonline.org.uk/film/id/1283510/index.html

Sample de Every Valley à 50 secondes, ceux de The Pit à environ 6 min celui de Take Me Home à 13 min 55.

NEW POWER IN THEIR HANDS

Samplé sur The Pit et Progress

Description :

La révolution des méthodes de travail du front de taille amenée par les techniques de chargement propulsées par la mécanique.

 

C’est un film simple mais efficace racontant l’histoire de la mécanisation des mines et des développements technologiques de l’industrie du charbon après la seconde guerre mondiale. L’industrie avait souffert de beaucoup de critiques après la guerre et la nationalisation. Il y avait une pénurie de main d’œuvre, de technologie et d’investissement, et un besoin urgent de charbon pour la puissance et l’industrie. Le rue hiver de 1947 avait aggravé la pénurie de charbon et on a eu besoin urgemment de projets pour avoir plus de charbon grâce au programme à long terme et l’amélioration technologique. En 1947, environ un tiers des mines fonctionnaient avec de la technologie ancienne. Douze ans plus tard, la situation s’était grandement améliorée. Soit en achetant des machines spéciales de l’étranger, en adaptant ses propres machines et en s’embarquant dans un programme de formation et de développement, l’industrie, en 1958, faisait face à un surplus de charbon.

La narration, écrite par l’agent des films du National Coal Board, Donald Alexander, et faite par le chanteur folk Ewan McColl, est efficace et pertinente. Les critiques de l’industrie minière, telle que la poussière dans le charbon et des morceaux trop gros ou trop petits (les usagers domestiques voulaient des gros, les centrales électriques des petits) sont abordées. Bien qu’aujourd’hui le charbon a peu d’utilisateurs domestiques, durant les années 1950, c’était dans bien des foyers la seule source de chauffage et de cuisson, et une industrie vitale à la nation ; les critiques devaient être prises au sérieux.

 

Expliquer des idées complexes de manière simple était la caractéristique principale des productions NCB, et la narration claire de New Power In Their Hands est aidée par un montage efficace du pilier de NCB, Kitty Wood. Les scènes d’ouverture posent la question “Connaissez-vous ce mineur ?”, servant à personnaliser le film ; à la fin, le public a une même compréhension du travail de mineur et comment il est rendu plus efficace par la technologie. Dans l’ensemble, c’est une œuvre efficace de propagande industrielle exposant les grandes lignes des problèmes et des améliorations au sein de l’industrie minière, point de vue partagée par le périodique Film User, qui l’a évalué comme “Excellent”.

Simon Baker

Source : screenonline.org.uk/film/id/474567

KING COAL

Utilisé dans les visuels live de Progress

Description :

King Coal (le roi charbon) est réveillé de son royaume sous-terrain pour voir les usines et foyers de la Grande-Bretagne qui font appel pour avoir plus de charbon. Il s’assure qu’ils en aient.

Sorti un an après le lancement en 1947 du National Coal Board, ce court film d’animation fonctionne comme film de recrutement et œuvre générale de propagande pour l’industrie minière. Le personnage de comptine de “Old King Cole” devient King Coal, qui est réveillé des profondeurs de la terre par le cri pour du combustible pour les foyers et les usines. Une fois à la surface, il enjambe fièrement le cœur de la Grande-Bretagne pour agir comme un guide pour l’industrie. Le film passe habilement de ses débuts de fantaisie à des environnements plus réalistes, avec “les trois violonistes” se transformant en mineurs. Il y a une poussée directionnelle quasi-constante de la gauche vers la droite dans la deuxième moitié du film, donnant une impression de mouvement et de progrès. Les gens avancent dans les mines à pied ou sur des machines, et puis sont récompensés par leur liberté, représentée par des loisirs comme le jardinage et le football, plutôt que la fortune.

 

Le film a été produit par Jules Pinschewer, qui même en 1948 avait presque 40 ans d’expérience de production de tels films d’animation de propagande. Après avoir rempli des brevets de “panneaux d’affichage vivants” à la fois à Berlin et Londres en 1910, Pinschewer a monté sa propre société de production en Allemagne en 1911. Tout en réalisant ses propres films, il a bâti sa réputation en recrutant les services d’animateurs visionnaires tels que Lotte Reiniger et Walther Ruthmann. Les origines juives de Pinschewer et sa réputation avant-gardiste l’ont poussé à quitter l’Allemagne durant la montée au pouvoir de Hitler et il s’est installé à Berne, devenant citoyen suisse en 1948. La branche britannique de sa société a été établie en 1946 et a produit d’autres films pour le gouvernement britannique sur les économies nationales, tels que Willie Does His Stuff (1948).

King Coal marque l’héritage européen de Pinschewer par ses forts motifs artistiques : l’utilisation fréquente de silhouettes ; les cercles concentriques récurrents ; et le mélange de matériaux dans la coloration, de forts blocs d’encre à des nuances de pastel, rendus très joliment en Technicolor.

 

Jez Stewart

Source : screenonline.org.uk/film/id/1370013

PLAN FOR COAL

Samplé sur The PitProgress et Der Rhythmus der Maschinen

Description :

Explication du plan national du National Coal Board pour la reconstruction et la réorganisation.

Le contrôle du gouvernement des mines de charbon durant la seconde guerre mondiale a été consolidé en 1947 quand le National Coal Board a repris l’industrie du charbon nouvellement nationalisée. En 1950, le gouvernement travailliste a fait paraître une publication intitulée Plan For Coal, proposant les 15 années de développement à venir de l’industrie. Deux ans plus tard, un film du même nom offrait une présentation plus acceptable du document pour la consommation publique.

 

Tandis que la nationalisation du charbon était un remaniement de l’industrie du charbon durant la guerre, ce documentaire, Plan For Coal, est une modification du film de propagande du temps de la guerre. Les appels à la fierté et l’industrie nationales, qui invoquaient auparavant l’unité du temps de la guerre, résonnent ici dans la cause du soutien de la reconstruction et “notre avenir comme grande puissance”.

En 1952, une administration conservatrice était aux commandes et les complications de la gestion des besoins énergétiques de la nation devenaient de plus en plus apparentes. Bien que le nouveau gouvernement n’ait pas tenté de revenir sur la nationalisation, il était motivé à promouvoir la compétition libre entre l’électricité, le gaz et le combustible solide avec une politique de combustible national. Ces complications sont absentes du film, qui se concentre sur le charbon comme la “richesse d’une nation”.

Le principal objectif du programme pour le charbon était d’accroître la production domestique mais, comme les généraux combattant lors de la dernière guerre, le programme de l’industrie britannique du charbon n’a pas réussi à refléter les réalités émergentes de l’utilisation mondiale de l’énergie. L’ouverture du pétrole venu d’Arabie saoudite, avec l’achèvement de l’oléoduc trans-arabe en 1950, a grandement augmenté l’approvisionnement du pétrole en Europe – produit que le film admet “offrir un challenge au charbon lui-même”. En fait, la consommation du charbon au Royaume-Uni allait chuter, dans un déclin reflété par la consommation accrue de son alternative importée moins chère.

James Piers Taylor

Source : screenonline.org.uk/film/id/1371094