Wiki à Lunettes

BIG JOB

Samplé sur People Will Always Need Coal

Film de recrutement encourageant les jeunes hommes à faire “une carrière excitante de toute une vie dans l’exploitation minière”.

“C’est une période dynamique, hors et en service. Derrière les lumières éclatantes, les paillettes et le glamour, derrière la puissance déferlante du pouvoir industriel de la Grande-Bretagne se tient le charbon, notre industrie la plus élémentaire. C’est une industrie d’hommes et de machines inimaginables il n’y a que quelques années”.

La séquence de montage d’ouverture frappante avec ses images iconiques de la culture pop des années 1960 fusionnée avec le commentaire susmentionné aligne l’industrie de l’exploitation du charbon de Grande-Bretagne vieille de siècles avec tout ce qui est de pointe au milieu des années 1960. Alors que le National Coal Board était effectivement renommé pour ses percées technologiques et ses opportunités de formation innovantes, l’industrie traversait une période de contraction depuis un pic absolu dans la consommation de charbon britannique en 1956. Depuis lors, la consommation avait dramatiquement chuté, grandement imputable à la concurrence des combustibles alternatifs, le pétrole en particulier. Bien que la politique dominante du NCB à l’époque où le film a été réalisé aurait été une réduction dramatique du recrutement (environ 50% dans les années 1960), il a dû faire tout son possible pour satisfaire les revendications des syndicats et prendre des mesures pour réduire une populaire active qui vieillissait rapidement. Big Job a été distribué dans les cinémas et voulu comme un appel direct aux jeunes hommes de faire “une carrière excitante de toute une vie dans l’exploitation minière”.

Les films de recrutement du NCB qui étaient régulièrement sortis durant la première partie du déclin de longue date du “King Coal” visaient ainsi ceux en fin d’études. Ici, les jeunes gens ont poussés à se rendre dans leur bureau local du NCB pour recueillir tous les faits sur les opportunités excitantes disponibles. En réalité, derrière les prétendus “paillettes et glamour”, l’effet cumulé de la réduction du recrutement et d’autres mesures contemporaines – telles que la cessation du travail supplémentaire et la fermeture des mines – avaient déjà commencé à démolir la perception traditionnelle du charbon comme le “grand boulot” pour la vie.

Katy McGahan

Source : http://www.screenonline.org.uk/film/id/1370292/index.html

MINING REVIEW 3RD YEAR NO 7 – WALES – NEW HORIZONS

Samplé sur People Will Always Need Coal

Description :

Un regard sur la technique d’exploitation par tranches horizontales à Nantgarw, dans le Pays de Galles du Sud.

En août 1948, Mining Review a consacré son premier épisode de sa série “A Pit is Reborn”) (“Une mine renaît de ses cendres”) (1st Year No 11) au redéveloppement de la Nantgarw Colliery dans le Pays de Galles du Sud. À partir du 6-8 décembre l’année suivante, les caméras sont revenues dans l’établissement désormais fini pour examiner la technique d’exploitation par tranches horizontales (“horizon mining”).

Comme l’explique le film, à l’aide de plusieurs diagrammes, c’est un système de développement de la mine conçu pour obtenir le meilleur des filons de charbons inclinés – dans ce cas, ils penchent fortement vers la surface. Des tranchées horizontales (appelées “horizons”) sont percées par-dessus les filons de charbon, espacées d’une centaine de mètres, et on travaille alors le charbon comme une longue façade.

Il y a quelque chose de poignant dans l’optimisme complètement exubérant du commentateur. Loin de durer encore 400 autres années, comme il l’a prédit, la manie de Nantgarw a été fermée en 1987 après avoir été déclarée non rentable.

Michael Brooke

Commentaire en entier :

Dans le Pays de Galles du Sud, dans des filons d’une épaisseur de plus de 76 cm, il y a encore au moins dix mille millions de tonnes de charbon qui l’ont rendu célèbre – assez pour 400 autres années.

La carte montrera où se trouvent les réserves les plus faciles à travailler. La ligne en pointillés représente la limite du bassin houiller. De l’anthracite, il y a une large ceinture non exploitée qui s’étend de au-dessus Llanelli à la vallée de Neath. Il y a de grandes réserves de houille dans la Rhondda et autour de Treharris. Le charbon de la Rhondda se trouve profondément sous les montages au-dessus de Maerdy. Le long de la limite du bassin houiller au Sud se trouvent des ceintures de bon coke mélangé à du charbon de moins grande valeur. Ces ceintures s’étendent de Pontypool à Port Talbot.

Regardons en sous-terrain maintenant. Nous allons tirer une ligne dans Nantgarw et regarder une coupe transversale du terrain situé en dessous. Ces filons sont du bon coke. Nantgarw est une ancienne mine est renée. Durant les deux dernières années, des nouveaux fours à coke, laveries et centrales électriques sont venus s’implanter. En sous-terrain, les filons penchent fortement vers la surface. C’est pourquoi il en reste tant : c’est difficile à travailler.

L’exploitation par tranches horizontales est la réponse. Tout d’abord, les puits sont creusés. Nous ne montrons qu’un seul pour simplifier les choses. À 300 mètres de profondeur, une tranchée horizontale est creusée par-dessus les filons de charbon. À 400 mètres, une autre. Les hommes et le matériel passent par la tranchée supérieure, le charbon ressort par l’inférieure, tiré par des locomotives au diesel. Entre les tranchées, le charbon peut être travaillé comme une longue façade.

Bien sûr, la maquette a sursimplifié l’histoire. Mais Nantgarw ne pourrait produire ce bon coke de manière rentable sans l’exploitation par tranchées horizontales. Le bassin houiller du Pays de Galles du Sud produira le meilleur du pays pendant encore quelques centaines d’années.

Source : http://www.screenonline.org.uk/film/id/1281429/index.html

PEOPLE WILL ALWAYS NEED COAL | Film

Samplé sur People Will Always Need Coal

Description :

Cette publicité de recrutement à l’exubérance outrageuse pour les mineurs du Pays de Galles du Sud est un régal inattendu. Dans un argumentaire de vente conçu pour surpasser les films de recrutement contemporains pour l’armée, la publicité promet un monde non-stop de glamour macho, de loisirs (Du Rock’n’Roll ! Du ski ! Des armes ! Du squash !), de la romance et du sexe. Et il y a une chanson aussi : “Hey there, miner / Living life the way you want / C’mon now, miner / There’s money – lots of money and security”. Le film semble date de 1975 environ ; moins d’une décennie plus tard, cette promesse assurée de sécurité sonnera creux.

Bien que le film ait été certainement sponsorisé par le National Coal Board, il semble improbable qu’il ait été réalisé par le service cinéma interne du NCB – qui aurait ou pas pris une approche moins exagérée, mais aurait sûrement préféré utiliser au moins quelques images émouvantes, plutôt que juste un montage de plans fixes animés par des coupures rapides et un travail de rostre dynamique.

Source : http://player.bfi.org.uk/free/film/watch-people-will-always-need-coal-1975-online

MODERN WALES

Samplé sur The PitPeople Will Always Need Coal et Progress

 Description :

Film de 1958 de Peter Hopkinson.

Le dragon se lève dans cet hymne émouvant au renouveau industriel du Pays de Galles. De ses racines pastorales à ses avancées contemporaines dans l’énergie atomique en passant par l’expansion industrielle dans le charbon, le fer et l’acier, les prouesses industrielles du Pays de Galles deviennent un symbole du succès de la Grande-Bretagne. Ce film fait partie de la centaine sponsorisés par le Central Office Of Information pour promouvoir la Grande-Bretagne à l’étranger et encourager le commerce international dans l’après-guerre.

L’entre-deux guerres a vu un vif déclin dans l’économie galloise et à la fin de la seconde guerre mondiale, son commerce d’exportation autrefois prospère était moribond. Mais comme le montre ce film, en élargissant sa base pour incorporer des industries plus légères – en commençant par la formation du Treforest Industrial Estate près de Pontypridd, et l’expansion dans les produits pétrochimiques à Milford Haven – le peuple du Pays de Galles, “à la fois pratique et imaginatif, poétique et obstiné”, peut à nouveau apprécier la prospérité.

Source : player.bfi.org.uk/film/watch-modern-wales-1958/

DICK CAVETT SHOW

Samplé sur Every Valley

La voix reconnaissable entre toutes de Richard Burton est extraite de l’émission télévisée Dick Cavett Show diffusée en juillet 1980.

Émission en entier :

Extrait sur l’héritage minier de Burton :

EVERY VALLEY | Film

Samplé sur Every Valley, The Pit et Take Me Home

Description :

Travail, transports et divertissements dans les vallées minières du Sud du Pays de Galles, montrant les opportunités accrues de travail et de loisirs apportées aux communautés minières par les bus et les trains.

Every Valley s’ouvre sur des cheminées crachant de la vapeur à l’aube, et se referme sur des scènes similaires de nuit. Entre les deux, il résume la vie quotidienne des vallées du Sud du Pays de Galles : alternant des images picturales de l’industrie, de la ville et des champs avec des scènes bien présentées des habitants individuels, et des passages légèrement plus vagues capturant la vie de communauté affluente au travail et durant les loisirs. Le son accompagnant ces plans (filmés sans son) provient de l’interaction entre un commentaire en vers libre élégiaque, mais efficacement écrit, avec de la musique extraite du Messie de Handel (que l’on finit par voir comme émanant d’une chorale locale).

Le film exprime une idéologie subtilement différente de celle de la National Coal Board Unit (en tant que société de production interne d’une société d’État, l’opposé de l’unité de production de Every Valley, British Transport Film). Le charbon est au cœur émotionnel des vallées, mais de plus en plus supplanté, sur le plan économique, par diverses industries légères. Subtilement cousu dans cette image brodée se trouve le système de transport nationalisé qui relie les vallées. Nous voyons des bateaux, des trains, des voies ferrées et, tout le long, des flottes de bus. Ce n’est que dans un film de British Transport Film que des plans banals de cars qui roulent dans la ville et les rues rurales acquièrent une qualité épique véritablement passionnée sans pourtant paraître ridicule. Également caractéristique de BTF est l’optimisme du film pour le progrès, souligné par les sentiments doux-amers du passage du temps.

Le talentueux réalisateur de Every Valley, Michael Clarke, incarne la génération sous-estimée de cinéastes qui ont produit des œuvres compétentes et parfois inspirées pour des unités comme BTF de la fin des années 1940 à la fin des années 1970. La narration du film a été écrite par Norman Prouting, autre pilier du documentaire moins connu mais prolifique, qui a beaucoup écrit et réalisé pour BTF, et effectivement pour le NCB. Sorti la même année que les films célébrés du troisième programme Free Cinema, Every Valley caractérise le meilleur du cinéma documentaire non “Free”. La production glorifiée de Lindsay Anderson et ses cohortes roulait parfois en roue libre jusqu’à la négligence, suggérant un désordre authentique derrière la surface propre des années 1950. Every Valley est solidement orchestré, richement mélodieux, méticuleusement professionnel, engagé pour l’avancée et le respect pour l’histoire. Il est imprégné de sentiment romantique pour l’harmonie musicale et sociale (“mineurs et choristes, amants et seuls de la même manière”).

Nous n’avons pas besoin de partager cette vision du monde pour le trouver très émouvant. Et contrairement à la rhétorique de Free Cinema, les documentaires “de l’establishment” étaient capables d’être frais et tendres. Cinquante ans plus tard, les débats critiques d’autrefois ont passé et Every Valley peut être apprécié comme l’un des films les plus agréables du catalogue à la richesse embarrassante de BTF.

Patrick Russell

Source : http://www.screenonline.org.uk/film/id/1283510/index.html

Sample de Every Valley à 50 secondes, ceux de The Pit à environ 6 min celui de Take Me Home à 13 min 55.

NEW POWER IN THEIR HANDS

Samplé sur The Pit et Progress

Description :

La révolution des méthodes de travail du front de taille amenée par les techniques de chargement propulsées par la mécanique.

 

C’est un film simple mais efficace racontant l’histoire de la mécanisation des mines et des développements technologiques de l’industrie du charbon après la seconde guerre mondiale. L’industrie avait souffert de beaucoup de critiques après la guerre et la nationalisation. Il y avait une pénurie de main d’œuvre, de technologie et d’investissement, et un besoin urgent de charbon pour la puissance et l’industrie. Le rue hiver de 1947 avait aggravé la pénurie de charbon et on a eu besoin urgemment de projets pour avoir plus de charbon grâce au programme à long terme et l’amélioration technologique. En 1947, environ un tiers des mines fonctionnaient avec de la technologie ancienne. Douze ans plus tard, la situation s’était grandement améliorée. Soit en achetant des machines spéciales de l’étranger, en adaptant ses propres machines et en s’embarquant dans un programme de formation et de développement, l’industrie, en 1958, faisait face à un surplus de charbon.

La narration, écrite par l’agent des films du National Coal Board, Donald Alexander, et faite par le chanteur folk Ewan McColl, est efficace et pertinente. Les critiques de l’industrie minière, telle que la poussière dans le charbon et des morceaux trop gros ou trop petits (les usagers domestiques voulaient des gros, les centrales électriques des petits) sont abordées. Bien qu’aujourd’hui le charbon a peu d’utilisateurs domestiques, durant les années 1950, c’était dans bien des foyers la seule source de chauffage et de cuisson, et une industrie vitale à la nation ; les critiques devaient être prises au sérieux.

 

Expliquer des idées complexes de manière simple était la caractéristique principale des productions NCB, et la narration claire de New Power In Their Hands est aidée par un montage efficace du pilier de NCB, Kitty Wood. Les scènes d’ouverture posent la question “Connaissez-vous ce mineur ?”, servant à personnaliser le film ; à la fin, le public a une même compréhension du travail de mineur et comment il est rendu plus efficace par la technologie. Dans l’ensemble, c’est une œuvre efficace de propagande industrielle exposant les grandes lignes des problèmes et des améliorations au sein de l’industrie minière, point de vue partagée par le périodique Film User, qui l’a évalué comme “Excellent”.

Simon Baker

Source : screenonline.org.uk/film/id/474567

KING COAL

Utilisé dans les visuels live de Progress

Description :

King Coal (le roi charbon) est réveillé de son royaume sous-terrain pour voir les usines et foyers de la Grande-Bretagne qui font appel pour avoir plus de charbon. Il s’assure qu’ils en aient.

Sorti un an après le lancement en 1947 du National Coal Board, ce court film d’animation fonctionne comme film de recrutement et œuvre générale de propagande pour l’industrie minière. Le personnage de comptine de “Old King Cole” devient King Coal, qui est réveillé des profondeurs de la terre par le cri pour du combustible pour les foyers et les usines. Une fois à la surface, il enjambe fièrement le cœur de la Grande-Bretagne pour agir comme un guide pour l’industrie. Le film passe habilement de ses débuts de fantaisie à des environnements plus réalistes, avec “les trois violonistes” se transformant en mineurs. Il y a une poussée directionnelle quasi-constante de la gauche vers la droite dans la deuxième moitié du film, donnant une impression de mouvement et de progrès. Les gens avancent dans les mines à pied ou sur des machines, et puis sont récompensés par leur liberté, représentée par des loisirs comme le jardinage et le football, plutôt que la fortune.

 

Le film a été produit par Jules Pinschewer, qui même en 1948 avait presque 40 ans d’expérience de production de tels films d’animation de propagande. Après avoir rempli des brevets de “panneaux d’affichage vivants” à la fois à Berlin et Londres en 1910, Pinschewer a monté sa propre société de production en Allemagne en 1911. Tout en réalisant ses propres films, il a bâti sa réputation en recrutant les services d’animateurs visionnaires tels que Lotte Reiniger et Walther Ruthmann. Les origines juives de Pinschewer et sa réputation avant-gardiste l’ont poussé à quitter l’Allemagne durant la montée au pouvoir de Hitler et il s’est installé à Berne, devenant citoyen suisse en 1948. La branche britannique de sa société a été établie en 1946 et a produit d’autres films pour le gouvernement britannique sur les économies nationales, tels que Willie Does His Stuff (1948).

King Coal marque l’héritage européen de Pinschewer par ses forts motifs artistiques : l’utilisation fréquente de silhouettes ; les cercles concentriques récurrents ; et le mélange de matériaux dans la coloration, de forts blocs d’encre à des nuances de pastel, rendus très joliment en Technicolor.

 

Jez Stewart

Source : screenonline.org.uk/film/id/1370013

PLAN FOR COAL

Samplé sur The PitProgress et Der Rhythmus der Maschinen

Description :

Explication du plan national du National Coal Board pour la reconstruction et la réorganisation.

Le contrôle du gouvernement des mines de charbon durant la seconde guerre mondiale a été consolidé en 1947 quand le National Coal Board a repris l’industrie du charbon nouvellement nationalisée. En 1950, le gouvernement travailliste a fait paraître une publication intitulée Plan For Coal, proposant les 15 années de développement à venir de l’industrie. Deux ans plus tard, un film du même nom offrait une présentation plus acceptable du document pour la consommation publique.

 

Tandis que la nationalisation du charbon était un remaniement de l’industrie du charbon durant la guerre, ce documentaire, Plan For Coal, est une modification du film de propagande du temps de la guerre. Les appels à la fierté et l’industrie nationales, qui invoquaient auparavant l’unité du temps de la guerre, résonnent ici dans la cause du soutien de la reconstruction et “notre avenir comme grande puissance”.

En 1952, une administration conservatrice était aux commandes et les complications de la gestion des besoins énergétiques de la nation devenaient de plus en plus apparentes. Bien que le nouveau gouvernement n’ait pas tenté de revenir sur la nationalisation, il était motivé à promouvoir la compétition libre entre l’électricité, le gaz et le combustible solide avec une politique de combustible national. Ces complications sont absentes du film, qui se concentre sur le charbon comme la “richesse d’une nation”.

Le principal objectif du programme pour le charbon était d’accroître la production domestique mais, comme les généraux combattant lors de la dernière guerre, le programme de l’industrie britannique du charbon n’a pas réussi à refléter les réalités émergentes de l’utilisation mondiale de l’énergie. L’ouverture du pétrole venu d’Arabie saoudite, avec l’achèvement de l’oléoduc trans-arabe en 1950, a grandement augmenté l’approvisionnement du pétrole en Europe – produit que le film admet “offrir un challenge au charbon lui-même”. En fait, la consommation du charbon au Royaume-Uni allait chuter, dans un déclin reflété par la consommation accrue de son alternative importée moins chère.

James Piers Taylor

Source : screenonline.org.uk/film/id/1371094

GEORGE MALLORY

Mentionné sur The Race For Space

George Herbert Leigh Mallory, né le à Mobberley dans le comté de Cheshire, et aperçu pour la dernière fois le sur la crête nord de l’Everest, est un alpiniste britannique.

Dans une conférence à New York, il a répondu aux journalistes, qui lui demandaient sans relâche pourquoi il voulait escalader le mont Everest, “Parce qu’il est là” (Because it is there). Ce sont les quatre mots les plus célèbres de l’alpinisme.

Fils d’un ecclésiastique anglican, il est le frère aîné de Trafford Leigh-Mallory, commandant de la Royal Air Force. Enfant, il est un grimpeur passionné qui exerce ses qualités naissantes en escaladant des arbres ou de nombreux bâtiments.

À l’âge de 14 ans, il obtient une bourse pour étudier les mathématiques au Winchester College. En octobre 1905, il commence des études d’histoire au Magdalene College de Cambridge où il se lie d’amitié avec John Maynard Keynes.

Le , il épouse Ruth Turner. Le Royaume-Uni étant alors impliqué dans la Première Guerre mondiale, une lune de miel dans les Alpes est inenvisageable, et le jeune couple part camper. Les habitants locaux se méfient de ces jeunes gens vivant dans les bois, et ils sont arrêtés car soupçonnés d’être des espions allemands. George est artilleur durant le conflit, qu’il termine comme premier lieutenant.

De l’union de George et de Ruth naissent deux filles, Frances Clare le et Beridge Ruth le , puis un fils John le , une demi-heure avant que son père ne rentre d’une course dans les Alpes.

En 1904, Mallory et un ami essaient de gravir le mont Vélan dans les Alpes, mais doivent faire demi-tour peu avant le sommet à cause du mal de l’altitude. En 1911, il escalade le Mont Blanc.

En 1913 il était au sommet de ses qualités de grimpeur, et a escaladé seul le Pillar Rock, dans le parc national de Lake District, ce qui est maintenant connu comme la “voie Mallory”. Elle a été pendant de longues années considérée comme la voie la plus difficile au Royaume-Uni (cotée 5a selon la cotation anglaise, 6a en cotation française).

En 1921, dans le cadre d’une expédition explorant des voies menant au col Nord (col reliant le Changtse à l’Everest), il escalade plusieurs sommets proches de l’Everest afin de s’approprier la géographie de la région.

Lors de l’expédition britannique à l’Everest de 1922, alors que Mallory dirige une expédition en contrebas du col Nord, une avalanche emporte le groupe, tuant sept sherpas.

Mallory fait à nouveau partie de l’expédition britannique à l’Everest de 1924. Le groupe est composé d’une douzaine de britanniques et de porteurs tibétains et sherpas. Le , George Mallory et Andrew Irvine essaient d’atteindre le sommet de l’Everest par la voie passant par le col Nord. Leur compagnon d’expédition Noel Odell a rapporté les avoir vus à 12h50 dans l’ascension d’un des ressauts de la crête nord, et progressant fortement vers le sommet, mais aucune preuve n’a montré qu’ils ont effectivement atteint le sommet. Ils n’ont jamais rejoint le camp avancé et sont morts quelque part dans la montagne.

En 1933, Percy Wyn-Harris découvre, à 8 460 mètres d’altitude, un piolet qui aurait appartenu à Mallory ou Irvine. Le 1er, une expédition américaine en partie commanditée par la BBC et Nova (une série télévisée scientifique) et organisée et dirigée par Eric Simonson, retrouve le corps de George Mallory, à l’altitude de 8 290 mètres sur la face nord de l’Everest. Sa dépouille, congelée et momifiée est très bien conservée. Un altimètre en cuivre, un couteau et des lunettes de neige intactes sont également retrouvées. Avant de quitter le site, l’expédition réalise une cérémonie anglicane pour l’alpiniste et laisse le corps sur place, le recouvrant avec des pierres.

Aucun des deux appareils photo que les deux alpinistes avaient emportés avec eux n’a pu être localisé. Des experts de chez Kodak ont estimé qu’en cas de découverte d’un des appareils photo avec sa pellicule, ils seraient en mesure de la développer de manière à produire des images de qualité “imprimable”. Cela est dû à la nature de la pellicule utilisée, et à sa conservation dans un froid extrême. Les images tirées de ces appareils photo pourraient permettre de définir s’ils ont effectivement atteint le sommet avant de périr.

En 2004, une nouvelle expédition est formée afin de trouver les appareils photo, mais sans résultats. Une troisième expédition a également échoué dans cette quête en 2005. La question du succès ou de l’échec de Mallory et Irvine restera sans réponse, à moins que des preuves ne soient retrouvées au cours d’une autre expédition de recherche de Mallory et Irvine, mais les chances de retrouver quelque chose s’amenuisent d’année en année.

En 1975, un alpiniste chinois du nom de Wang Hongbao a rapporté à un de ses compagnons japonais avoir aperçu un vieux corps d’alpiniste britannique, lors de l’expédition chinoise de 1960, près de l’endroit où a été ultérieurement retrouvé le corps de Georges Mallory. A priori, la position du corps telle que décrite par cet alpiniste chinois à son compagnon japonais (et avec toutes les difficultés de compréhension entre les deux hommes) ne correspondait pas à la posture dans laquelle a été retrouvé Mallory. De plus la mention d’une blessure à la joue ne correspondait pas non plus à l’état de la dépouille de Mallory (atteint notamment d’une grave blessure au front). Ironie de l’histoire, cet alpiniste chinois a été emporté par une avalanche et a disparu dans une crevasse le lendemain de cette confession. C’est notamment sur ce témoignage que se sont basées les recherches de 1999 qui ont conduit à la découverte de Georges Mallory. Les différences constatées ont laissé alors à penser que non loin du corps de Mallory gisait Andrew Irvine, vu par l’alpiniste chinois en 1960. Mais aucune recherche ultérieure n’a permis de le découvrir.

Mis à part les deux appareils photo manquants, deux détails remarqués lors de la découverte du corps de Mallory sont curieux, bien que non concluants en eux-mêmes :

  • Tout d’abord, la fille de Mallory a toujours dit que son père portait sur lui une photo de sa femme avec l’intention de la laisser au sommet quand il l’aurait atteint. Cette photo n’a pas été retrouvée sur son corps. Étant donnée l’excellente conservation du corps et des vêtements de Mallory, cette absence de photo laisse à penser qu’il a pu avoir atteint le sommet et y avoir déposé la photo.
  • Ensuite, les lunettes de Mallory étaient dans sa poche lors de la découverte de son corps, ceci peut indiquer qu’il est mort de nuit, mais aussi qu’il avait retiré ses lunettes du fait du mauvais temps (la soudaine bourrasque de neige qui avait soustrait Mallory et Irvine aux yeux de Noel Odell ?). Peut-être que lui et Irvine avaient fait un effort final pour atteindre le sommet et étaient en train d’effectuer la descente très tard dans la journée. Étant donnés l’heure de leur départ et le chemin suivi, s’ils n’avaient pas atteint le sommet, il est improbable qu’ils aient encore été en chemin à la tombée de la nuit.

Toutefois, il n’est toujours pas certain qu’ils aient atteint le sommet, ce qui serait une formidable réussite, 29 ans avant l’ascension de Hillary et de Tensing Norgay. Depuis le lieu où il est généralement admis qu’ils ont commencé leur ascension – bien que le caméraman de l’expédition de 1924, Noel Odell, ait maintenu jusqu’à sa mort qu’ils sont partis d’un camp plus élevé – ils auraient mis environ onze heures. Ils disposaient de seulement huit heures d’oxygène (bien que cela dépende du débit, qui peut être modifié pour ne pas être utilisé à son maximum), ils ont pu se retrouver à court d’oxygène avant la fin de leur périple. Mais on ne peut écarter l’hypothèse selon laquelle le “bon soldat” Irvine se serait sacrifié pour son leader en lui remettant ses réserves d’oxygène pour lui permettre de terminer l’ascension. En tout état de cause, un élément déterminant serait la découverte d’un artefact laissé par les deux hommes au-dessus du second ressaut. Il est en effet impossible qu’une trace de leur passage au sommet ait pu subsister, alors que les zones rocheuses entre le 2ème et le 3ème ressaut ont pu conserver une preuve de leur passage.

Beaucoup de grimpeurs actuels expérimentés ne sont pas d’accord sur le fait que Mallory ait pu être capable d’escalader le difficile second ressaut sur la crête nord, qui se passe maintenant avec l’aide d’une échelle en aluminium placée par des chinois en 1975 pour esquiver la difficulté. Toutefois, Mallory est connu pour avoir surmonté un obstacle semblable dans le Nesthorn, et aucun de ses compagnons ne doutait de ses aptitudes et de sa motivation.

L’alpiniste italien Reinhold Messner est quant à lui formel, estimant que les deux hommes ne pouvaient pas franchir le deuxième ressaut à cette époque : “D’abord c’était impossible de le franchir en chaussures à clous. Ensuite, en 1925, le meilleur grimpeur du monde en rocher était Emil Solleder. Il est le premier à avoir gravi un passage de sixième degré. Avec corde double, assurage sur piton, et chaussure d’escalade spéciales. Et à une altitude de 3 000 mètres, dans les Dolomites. Mallory, lui n’avait pas de pitons, il ne portait pas de bonnes chaussures ; et sa corde, une fine corde de soie, n’aurait pas tenu le choc même d’une simple chute de trois mètres. En 1924, il était impossible de franchir un sixième degré à 8 600 mètres d’altitude. À cette époque-là, personne ne serait passé. Et puis Mallory était intelligent. Il savait, en le voyant du bas, qu’on ne pouvait pas escalader le Deuxième Ressaut comme on escalade une falaise en Angleterre”.

Même si la preuve est un jour faite que Mallory et Irvine ont effectivement atteint le sommet de l’Everest, peu considèrent qu’il faudrait alors réécrire l’histoire pour leur attribuer la première ascension. Les montagnards s’accordent généralement sur le fait qu’une ascension victorieuse implique non seulement d’atteindre le sommet, mais aussi de redescendre en vie.

Le groupe de rock belge Girls in Hawaii fait référence à George Mallory dans sa chanson Mallory’s Height sur l’album Everest.

Le groupe anglais Public Service Broadcasting fait référence à George Mallory et l’ascension de l’Everest dans le morceau Everest.

L’intrige du roman Le Sommet des dieux de Yumemakura Baku, adapté en manga par Jirō Taniguchi, raconte l’histoire de la dernière ascension de Georges Mallory, et de la découverte de son appareil photo.

En 1995, le petit-fils de Mallory, George Mallory II, atteint le sommet de l’Everest.

Source : Wikipédia France