Personnes

RETRO

Samplé sur Go!

Retrofire Officer / Officier chargé de planifier le retour sur Terre

Faisait partie de la Flight Dynamics Team (Équipe de dynamique de vol) avec le FIDO et le Guidance.

Il était responsable des manœuvres de désorbitation lors du stationnement en orbite terrestre, et des calculs de rentrée dans l’atmosphère pour les trajectoires de retour du vaisseau. À tout moment de la mission, il prévoyait une trajectoire possible pour un retour sur Terre.

Au cours de la descente vers la surface lunaire, le Retro assistait le FIDO pour commander le vaisseau.

Charles “Chuck” Deiterich, texan, a servi comme Retro pour atterrissage d’Apollo 11.

Sources : Genius et Max Q

GENE KRANZ

Samplé sur Go!

Eugene Francis “Gene” Kranz, né le à Toledo (Ohio), est un directeur de vol et dirigeant de la NASA. Directeur de vol durant les programmes Gemini et Apollo, il est surtout connu pour son rôle dans le sauvetage de la mission Apollo 13. Il est aussi célèbre pour sa coupe de cheveux et son habitude de porter un gilet pendant les missions dont il était le directeur de vol. Gene Kranz a reçu la médaille présidentielle de la Liberté.

Kranz est né à Toledo (Ohio) et grandit dans une ferme. Son père, Léo Peter Kranz, est le fils d’un immigrant allemand qui a servi en tant que médecin dans l’armée durant la Première Guerre mondiale. Léo est décédé en 1940 quand Kranz n’avait que 7 ans. Kranz a deux grandes sœurs, Louise et Helen.

Son intérêt pour le vol spatial apparaît dans le sujet de sa thèse intitulée Le design et les possibilités de la fusée interplanétaire. Il sort diplômé du Parks College de l’université de Saint-Louis en 1954 (licence de génie aéronautique) et devient sous-lieutenant dans l’armée américaine en complétant son entraînement de pilote à la base aérienne de Lackland au Texas en 1955. Peu après, il se marie avec Marta Cadena, fille d’immigrants mexicains qui ont fui leur pays durant la révolution mexicaine. Kranz est envoyé en Corée du Sud pour piloter le F-86 Sabre dans des opérations de patrouille autour de la zone démilitarisée.

Par la suite, Kranz quitte l’Air Force et travaille pour l’entreprise McDonnell Aircraft où il travaille à la recherche et aux tests de missiles sol-air et air-sol pour l’US Air Force à la base aérienne de Holloman.

Kranz quitte McDonnell-Douglas pour intégrer à la NASA un groupe de travail du centre de recherche de Langley, en Virginie. En rejoignant la NASA, il est chargé par le directeur de vol Christopher Kraft d’une procédure de contrôle de mission pour le test MR-1.

Kranz est chargé d’intégrer le contrôle des missions du programme Mercury avec l’équipe du contrôle de lancement à Cap Canaveral en Floride en instaurant les procédures “Go/NoGo” qui autorisaient ou non la poursuite de missions. Kranz a tenu ce rôle pour tous les vols Mercury.

Après la mission Mercury-Atlas 6, il est promu sous-directeur de vol pour le vol Mercury-Atlas 7 de l’astronaute Scott Carpenter en octobre 1962. Il occupe cette fonction pendant les deux derniers vols du Mercury et les trois premiers vols Gemini. Avec les vols Gemini, il est promu directeur de vol et remplit ce rôle pour la première fois lors de la mission Gemini 4 en 1965. Après Gemini, il a été directeur de vol sur les missions Apollo de rang impair, à partir de Apollo 7. Il a été notamment directeur de vol d’Apollo 11 qui a vu le LEM Eagle se poser sur la Lune le .

Kranz est peut-être plus connu pour son rôle comme directeur de vol pendant la mission Apollo 13. Il a eu avec son équipe la responsabilité de ramener sains et saufs dans des conditions périlleuses les trois astronautes de cette mission après qu’un réservoir d’oxygène de leur module de service ait explosé lors du trajet Terre-Lune. Son équipe et lui ont reçu la médaille présidentielle de la Liberté pour leur rôle héroïque.

Kranz est resté directeur de vol jusqu’à Apollo 17 et a été ensuite promu directeur adjoint aux opérations des missions de la NASA en 1974, devenant son directeur en 1983. Il a quitté son poste en 1994 après le succès du vol STS-61 lors duquel le télescope spatial Hubble a été réparé, en 1993. Il réside désormais au Texas avec sa femme Marta, et ses six enfants (un garçon et cinq filles).

Gene Kranz a publié en 2000 Failure is not an option, en relation à ses années passées à la NASA.

Source : Wikipédia France

VALENTINA TERECHKOVA

Mentionnée dans Valentina

Valentina Vladimirovna Terechkova (en russe : Валентина Владимировна Терешкова), née le à Maslennikovo, raïon de Toutaïev dans l’oblast de Iaroslavl, est la première femme à effectuer un vol dans l’espace, et est la première cosmonaute soviétique, grâce à son vol du 16 au . Valentina Terechkova reste à ce jour la seule femme à avoir effectué un voyage en solitaire dans l’espace et la plus jeune cosmonaute.

Après le succès du vol de Youri Gagarine, Sergueï Korolev, le père du programme spatial soviétique, a l’idée d’envoyer une femme dans l’espace. Ouvrière du textile à 18 ans, elle est choisie parmi plus de 400 candidates pour devenir, sous la houlette de Youri Gagarine, la première femme dans l’espace.

L’entraînement incluait des vols en apesanteur, des tests d’isolement, des tests de centrifugeuse, de l’ingénierie spatiale, de la propulsion théorique, 120 sauts en parachute et un entraînement de pilote sur des avions de combat MiG-15UTI. Cependant les femmes n’étaient pas vraiment intégrées au détachement des cosmonautes ni estimées égales à eux pour les affectations de vols. Les dirigeants soviétiques considéraient les vols de femmes dans l’espace seulement comme un outil de propagande, ce qu’était déjà une grande partie de la conquête de l’espace pendant la guerre froide. C’est Nikita Khrouchtchev lui-même qui a fait la sélection finale, choisissant Terechkova sur les cinq femmes finalistes.

Après cet unique vol, elle a épousé le cosmonaute Andrian Nikolaïev. Le couple a donné naissance à une petite fille, Elena, devenue ensuite médecin, et s’est séparé peu après. Puis elle a quitté le programme spatial soviétique et a repris ses études à l’académie Joukovski. En 1969, elle a obtenu son diplôme d’ingénieur en aéronautique. Elle est devenue instructeur et a obtenu le grade de major-général de l’armée de l’air.

En 1971, elle est devenue membre du comité central du Parti communiste de l’Union soviétique, et députée.

Sous l’indicatif “La mouette” (en russe : Ча́йка, Tchaïka), Valentina Terechkova a effectué 48 orbites autour de la Terre à bord de Vostok 6, en 70 heures et 41 minutes, du à 12h30 au à 11h11. Cette durée de vol de 2 jours 22 heures et 41 minutes représentait, en une seule mission, plus que le total des heures de vol de tous les astronautes américains de l’époque.

Bien que Terechkova ait souffert de nausées et d’inconfort physique pendant la plus grande partie du vol, elle a rempli un journal de bord et pris des photographies de l’horizon, qui seront ensuite utilisées pour identifier des couches d’aérosols dans l’atmosphère.

Vostok 6 était le dernier vol d’un Vostok et avait été lancé seulement deux jours après Vostok 5 qui transportait Valeri Bykovski en orbite pour cinq jours, atterrissant seulement trois heures après Terechkova dans Vostok 6. À un moment, les deux vaisseaux étaient à seulement cinq kilomètres de distance et un contact radio a été établi entre eux.

Le programme automatique d’orientation du vaisseau connut des défaillances lors du vol. Vostok 6 montait au lieu de descendre, et il avait tendance à s’éloigner de la Terre lors de chaque révolution au lieu de s’en approcher. Les données du système de commande ont dû être modifiées pour revenir sur une bonne orbite. À l’occasion d’une exposition organisée à Londres en 2015 et consacrée à la conquête spatiale soviétique, elle explique que la défaillance était imputable à une erreur de programmation du vaisseau.

Lors de la phase finale de l’atterrissage de Vostok 6, Valentina Terechkova s’est éjectée comme prévu, mais elle s’est retrouvée au-dessus d’un lac. Elle a réussi toutefois à survoler le lac en parachute et à atterrir sur la terre ferme.

Valentina Terechkova reste à ce jour l’unique femme à avoir effectué seule un voyage dans l’espace. Il faudra attendre dix-neuf ans avant qu’une autre femme aille dans l’espace, la Soviétique Svetlana Savitskaïa, et vingt ans avant qu’une femme d’une autre nationalité s’y lance à son tour, l’Américaine Sally Ride.

À ce jour, Valentina Terechkova demeure également la plus jeune femme à avoir réalisé un voyage spatial. Lors de sa mise sur orbite, elle était en effet âgée de 26 ans, contre un peu moins de 28 ans pour la Britannique Helen Sharman, et 29 ans pour la sud-coréenne Yi So-yeon, qui sont les plus jeunes spationautes après elle. Par comparaison, le plus jeune des cosmonautes est Guerman Titov, qui avait 25 ans et 11 mois lors de son vol.

Un cratère de la face cachée de la Lune d’un diamètre de 31 km a été baptisé de son nom.

Valentina Terechkova est citoyenne d’honneur de quinze villes du monde : Kalouga et Iaroslavl en Russie, Vitebsk en Biélorussie, Baïkonour et Karaganda au Kazakhstan, Gumri en Arménie, Montreuil et Drancy en France, Montgomery en Grande-Bretagne, Polizzi Generosa en Italie, Darhan en Mongolie, Sofia, Bourgas, Pétritch, Stara Zagora, Pleven et Varna en Bulgarie et Bratislava en Slovaquie.

Le 22 juin 1963, elle a été nommée Héros de l’Union soviétique, la plus haute distinction de l’URSS. L’Ordre de Lénine et la médaille de l’Étoile d’or lui ont également été décernés. L’Organisation des Nations unies lui a décerné la médaille d’or de la paix, et la France lui a remis la médaille Joliot-Curie.

Le 22 janvier 1969, elle sort indemne de l’attentat perpétré par le lieutenant Viktor Iline contre Léonid Brejnev. Vers 14 heures, alors que le cortège officiel entre au Kremlin, Iline ouvre le feu sur la voiture qu’il pense, à tort, être occupée par le Secrétaire général du PCUS. S’y trouvent en réalité quatre cosmonautes, Valentina Terechkova, Alexeï Leonov, Andrian Nikolaïev, Gueorgui Beregovoï et leur chauffeur. Au cours de la fusillade, seize balles atteignent le véhicule : le chauffeur est tué et Beregovoï, blessé.

Le 7 février 2014, elle est une des quatre femmes qui, avec quatre hommes, portent le drapeau olympique lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver de 2014 à Sotchi.

Source : Wikipédia France

JAMES LOVELL

Samplé sur The Other Side

James Arthur Lovell, Jr., dit “Jim” Lovell (né le à Cleveland, Ohio) est un astronaute américain de la NASA, connu pour avoir été le commandant de la mission Apollo 13.

Né à Cleveland, dans l’Ohio, d’une mère tchèque, il a étudié à l’université du Wisconsin, où il a rejoint la fraternité Alpha Phi Omega puis à l’Académie navale d’Annapolis. Il a été mobilisé pendant la guerre de Corée.

Il a été sélectionné comme astronaute en 1962 dans le groupe d’astronautes 2 de la NASA. Comme Pete Conrad, il avait été un candidat pour le Mercury Seven (1er groupe d’astronautes), mais n’a pas été sélectionné en raison d’un taux élevé de bilirubine dans le sang.

Il a pris sa retraite de la NASA en 1973 et est devenu entrepreneur jusqu’en 1991. Il s’est marié en 1952 et a quatre enfants.

Lovell a été pilote remplaçant de la mission Gemini 4, puis a fait son premier vol sur Gemini 7 en décembre 1965 et a pris part au premier rendez-vous spatial avec Gemini 6A.

À cette occasion, il a battu le record de durée dans l’espace, avec 14 jours.

Il était prévu que Lovell soit commandant remplaçant de la mission Gemini 10, mais après le décès d’Elliott See et Charles Bassett, il est devenu commandant de Gemini 9A, et, en novembre 1966, a fait son second vol en tant que commandant sur la mission Gemini 12. Après ces deux missions, il est devenu le pilote à avoir passé le plus de temps dans l’espace.

Il a pris part à la mission Apollo 8 par suite de l’indisponibilité de Michael Collins, en compagnie de Frank Borman et William Anders, la première en orbite lunaire. Il a pulvérisé, à cette occasion le record du plus grand éloignement de la Terre, de la durée d’un voyage dans l’espace, et a fait partie des premiers hommes à voir directement la face cachée de la Lune.

Pour avoir réalisé cet exploit, Lovell et ses collègues Anders et Borman, le Time les a nommés “Men of the year”.

Il était le commandant de l’équipe de remplacement de la mission Apollo 11, mission qui a débouché sur les premiers pas sur la lune de Neil Armstrong, commandant de l’équipe effective.

Le , Lovell a décollé avec Apollo 13 en compagnie de Fred Haise et Jack Swigert, devant alunir sur la Lune avec Haise. Mais un réservoir d’oxygène a explosé le 13 avril et la mission a été déroutée. Utilisant les réserves du module lunaire, Lovell et son équipage ont fait le tour de la Lune (un demi-tour était techniquement impossible) sans effectuer la mission prévue et sont revenus saufs le 17 avril. Lovell a donc été, avec John Young et Gene Cernan, un des trois hommes à aller deux fois vers la Lune, mais a été le seul des trois à ne jamais y poser le pied.

Il a écrit, en collaboration avec un journaliste du Time Jeffrey Kluger, un livre sur la mission Apollo 13, Lost Moon. Le livre a été adapté au cinéma par Ron Howard sous le titre Apollo 13, avec Tom Hanks dans son rôle. Jim Lovell y fait un caméo à la toute fin du film, dans le rôle du commandant du porte-hélicoptère Iwo-Jima.

Source : Wikipédia France

WILLIAM ANDERS

Samplé sur The Other Side

William Anders, né le 17 octobre 1933 à Hong Kong, est un astronaute de la NASA.


Biographie

Anders est né à Hong Kong et a été diplômé de l’Académie navale d’Annapolis en 1955 puis en ingénierie nucléaire à l’Air Force Institute of Technology de la base de Wright-Patterson (Ohio) en 1962. Il a atteint le grade de Major-General (Général de division en France) dans l’USAF.


Activités à la NASA

En 1964, William Anders est sélectionné comme astronaute par la NASA. Il travaille dans les domaines de la dosimétrie, des effets des radiations et les aspects environnementaux. Il est pilote remplaçant de la mission Gemini XI , puis membre de la mission Apollo 8 qui est la première en orbite lunaire en décembre 1968 et est remplaçant de la mission Apollo 11. Lors de la mission Apollo 8, il prend notamment la célèbre photographie Earthrise qui montre un lever de Terre depuis l’orbite lunaire.


Carrière après la NASA

William Anders est nommé en 1973 président de la délégation américaine dans le programme d’échange américano-russe sur la fission et la fusion nucléaire, puis nommé, par le président Gerald Ford, premier président du Nuclear Regulatory Commission. Il est ensuite ambassadeur des États-Unis en Norvège jusqu’en 1977.

Il rejoint ensuite General Electric en 1977, qu’il quitte en 1984 pour le groupe Textron, puis, en 1990, il rejoint General Dynamics. Il prend sa retraite en 1994.

Source : Wikipédia France

FRANK BORMAN

Samplé sur The Other Side

Frank Borman, né le à Gary dans l’Indiana, est un Colonel de L’US Air Force devenu astronaute américain de la NASA, connu notamment pour sa participation à la mission Apollo 8, la première à survoler la Lune.

Il est né le à Gary dans l’Indiana. Il a été professeur adjoint en thermodynamique et mécanique des fluides à l’Académie militaire de West Point.

Dans l’Armée de l’air américaine à partir de 1950, il a évolué en tant que pilote de chasse, instructeur et pilote d’essai.

Frank Borman est sélectionné par la NASA pour devenir astronaute. Il quitte alors son poste d’instructeur à l’École des pilotes d’essai de l’armée de l’air américaine de la base aérienne d’Edwards.

Son premier vol a été la mission Gemini 7 en 1965, avec James Lovell, vol célèbre pour son rendez-vous spatial avec Gemini 6. Gemini 7 était un vol de longue durée, qui a duré 14 jours, établissant un nouveau record.

En 1967, il a fait partie des enquêteurs sur les causes de l’incendie qui a tué trois astronautes lors d’Apollo 1.

Borman était le commandant de la mission Apollo 8 en 1968. De nouveau avec James Lovell, et accompagné cette fois de William Anders, Apollo 8 a fait dix orbites autour de la Lune, préparant la mission Apollo 11, celle du premier pas sur la Lune.

Borman a pris sa retraite en 1970, devenant conseiller, puis vice-président d’Eastern Air Lines.

Il a reçu la Congressional Space Medal of Honor.

Source : Wikipédia France

GERALD CARR

Samplé sur The Other Side

Gerald Paul Carr dit Gerry Carr est un astronaute américain né le .

Sélectionné en avril 1966 dans le 5ème groupe d’astronautes de la NASA.

Il a été CAPCOM sur les missions Apollo 8 et 12.

Tout d’abord prévu sur la mission Apollo 19 qui a finalement été annulée, il a réalisé un unique vol à bord de la station Skylab, la mission Skylab 4, le , durant lequel il portera le record de durée américain de vol dans l’espace à plus de 84 jours. Ce record national ne sera battu que plus de 20 ans plus tard, à bord de la station spatiale russe Mir, par Shannon Lucid.

Source : Wikipédia France

ALEXEÏ LEONOV

Mentionné sur E.V.A.

Alexeï Arkhipovitch Leonov (en russe : Алексе́й Архи́пович Лео́нов), né le  à Listvianka (oblast de Kemerovo), est un cosmonaute soviétique. Il est le premier homme à réaliser une sortie extravéhiculaire dans l’espace dans le cadre de la mission Voskhod 2, le 18 mars 1965.

En 1975, pour sa deuxième mission, commandant la mission Soyouz 19, il participe à la mission Apollo-Soyouz, première coopération spatiale entre les États-Unis et l’Union soviétique, entérinant la fin de la guerre froide ayant opposé les deux pays pendant trente ans.

Leonov est pilote de l’armée de l’Union soviétique lorsqu’il est sélectionné en 1960 pour devenir cosmonaute. Après un entrainement intensif de 18 mois destiné à l’habituer à l’apesanteur, il est désigné pour participer avec Pavel Beliaïev (commandant) à la mission Voskhod 2 dont l’objectif est de réaliser la première sortie extravéhiculaire dans l’espace.

Le , environ une heure et demie après que le vaisseau a été placé en orbite de 173×498 km, Léonov pénètre dans le sas gonflable Volga de Voskhod 2 pour commencer sa sortie dans l’espace. L’écoutille interne est refermée par Beliaïev. Celui-ci déclenche la dépressurisation du sas puis l’ouverture de l’écoutille externe. Leonov émerge prudemment du sas relié à la capsule spatiale par un filin de 4,5 mètres. Après s’être complètement extrait du sas, il est ébloui par le Soleil. Il signale qu’il parvient néanmoins à discerner les montagnes du Caucase que le vaisseau survole. Il enlève le capuchon de l’optique de la caméra fixée à l’extérieur sur le sas qui filme l’événement. Il tente d’effectuer des photos avec son propre appareil photo attaché à sa combinaison spatiale mais ne parvient pas à appuyer sur le déclencheur.

Alexeï Leonov raconte :

“Je m’avançais vers l’inconnu et personne au monde ne pouvait me dire ce que j’allais y rencontrer. Je n’avais pas de mode d’emploi. C’était la première fois. Mais je savais que cela devait être fait […]. Je grimpai hors de l’écoutille sans me presser et m’en extirpai délicatement. Je m’éloignai peu à peu du vaisseau […]. C’est surtout le silence qui me frappa le plus. C’était un silence impressionnant, comme je n’en ai jamais rencontré sur Terre, si lourd et si profond que je commençai à entendre le bruit de mon propre corps […]. Il y avait plus d’étoiles dans le ciel que je ne m’y étais attendu. Le ciel était d’un noir profond, mais en même temps, il brillait de la lueur du Soleil… La Terre paraissait petite, bleue, claire, si attendrissante, si esseulée. C’était notre demeure, et il fallait que je la défende comme une sainte relique. Elle était absolument ronde. Je crois que je n’ai jamais su ce que signifiait rond avant d’avoir vu la Terre depuis l’espace”.

Après une dizaine de minutes à flotter dans l’espace, Leonov entame les manœuvres pour réintégrer le vaisseau spatial. Il est prévu qu’il rentre les pieds devant pour pouvoir se réinstaller dans son siège, sans avoir à effectuer une culbute dans le sas car le diamètre de celui-ci ne le permet théoriquement pas. Mais il se rend alors compte que, dans le vide, la combinaison s’est tellement dilatée que ses pieds et ses mains ne sont plus positionnés dans les gants et les bottes, comme s’il avait rétréci. Il doit faire tomber la pression dans son scaphandre à 0,27 atmosphère grâce à une valve pour retrouver un peu de maniabilité et, contrairement à ce qui était prévu, il s’introduit à grand peine dans le sas la tête la première. Une fois dans le sas, il effectue avec difficulté un retournement pour être positionné les pieds devant. Leonov est exténué, son pouls est monté à 143 battements par minute et sa température corporelle à 38 degrés Celsius. En nage, il ouvre son casque immédiatement après avoir déclenché la fermeture de l’écoutille externe et pressurisé le sas en violation de ses instructions. Il réintègre la cabine, puis l’équipage de Voskhod 2 entame la suite du programme de la mission. La marche de Leonov dans l’espace a duré 12 minutes et 9 secondes tandis que l’écoutille externe est restée ouverte en tout 23 minutes.

La mission a rencontré d’autres problèmes par la suite. L’écoutille s’étant mal refermée, de l’air de la cabine fuyait lentement. Lors de la 17ème orbite prévue pour la rentrée atmosphérique du vaisseau, la mise à feu des rétrofusées ne s’est pas déclenchée, car le système d’orientation automatique du vaisseau n’avait pas fonctionné. Les deux cosmonautes ont dû utiliser un système manuel, imprécis, qui les a fait atterrir à 386 kilomètres du site prévu, dans une zone inhospitalière de Sibérie, au milieu d’une forêt dense. Les deux hommes ont passé deux nuits sur place avant de pouvoir être rapatriés.

Toutes ces péripéties non prévues de la sortie extravéhiculaire et de la mission ont été tues par les autorités soviétiques après l’annonce du succès de la mission. Elles ne seront dévoilées que bien plus tard lors de la libéralisation du régime. Le 3 juin de la même année, l’Américain Edward White réalisera la première sortie américaine dans l’espace, d’une durée de 20 minutes.

À la fin des années 1960, Alexeï Leonov participe ensuite au programme lunaire soviétique N1. Longtemps resté secret, ce programme N1 a été l’équivalent soviétique du programme Apollo : il prévoyait en effet de faire se poser un cosmonaute vers la fin des années 1960. A la tête du groupe des cosmonautes affectés à cette mission, Leonov s’est entraîné au pilotage du LOK, un Soyouz modifié pour la circonstance, et du LK, destiné à se poser). La fusée N1 (de la classe de la Saturne V américaine) devait propulser le train spatial vers la Lune. Leonov était pressenti pour être le premier Soviétique à poser le pied sur le sol lunaire mais les essais de la fusée ont tous été des échecs et le programme a été interrompu en novembre 1972, après l’explosion de la 4ème et dernière fusée, alors que Leonov s’entraînait déjà à voler sur la station Saliout.

En 1971, Leonov est prévu pour commander la mission Soyouz 11, en direction de la toute première station orbitale, Saliout 1, mais quatre jours avant le lancement, des tests médicaux laissent supposer qu’un membre de l’équipage, Koubassov, peut présenter des symptômes de tuberculose, ce qui entraîne alors le remplacement de tout l’équipage (Leonov, Koubassov et Kolodine) par l’équipage de réserve, composé de (Dobrovolski, Volkov et Patsaïev). Le vol est un succès mais se termine tragiquement par la mort des cosmonautes, asphyxiés par une fuite d’oxygène lors du retour sur Terre, le 29 juin.

En 1975, Leonov va jouer à nouveau un rôle décisif dans l’histoire du vol spatial puisqu’il est désigné commandant de Soyouz 19 en vue de la toute première jonction avec un vaisseau américain, après plus de dix ans de complétion dans l’espace et surtout trente années de guerre froide.

Accompagné de Valeri Koubassov, Leonov pilote le Soyouz auquel vient s’arrimer le vaisseau américain Apollo, grâce à un système d’arrimage universel mis au point en collaboration par les deux pays. Les deux “cosmonautes” et les trois “astronautes” passent plusieurs heures ensemble avant la séparation et le retour sur terre. La poignée de main de Leonov et de Stafford, le commandant d’Apollo, est entrée dans les livres d’histoire.

Général de l’Armée de l’Air (à la retraite) et héros de l’Union soviétique, Leonov est aussi un artiste peintre à l’origine de plusieurs œuvres souvent en rapport avec sa passion comme Près de la Lune. Il participe à de nombreux colloques et conférences, la dernière le 23 avril 2015 à l’Euro Space Center à Redu (Belgique).

L’astéroïde (9533) Aleksejleonov a été baptisé en son honneur. Un cratère lunaire porte également son nom.

Source : Wikipédia France

ROGER CHAFFEE

Mentionné dans Fire In The Cockpit

Roger Bruce Chaffee, né le à Grand Rapids, Michigan, et mort accidentellement le à Cap Canaveral, Floride, est un pilote américain de l’US Navy, sélectionné comme astronaute dans la cadre du programme Apollo.

Formé à l’Institut de technologie de l’Illinois, il est diplômé en ingénierie aéronautique de l’université Purdue.

Pilote de haut niveau (il est l’un des pilotes des avions espions U2 ayant survolé les installations secrètes soviétiques de Cuba, déclenchant la crise des missiles), et est sélectionné par la NASA dans le troisième groupe d’astronautes.

Roger Chaffee meurt à l’entraînement le dans l’incendie de la capsule Apollo 1, aux côtés de ses compagnons Edward White et Virgil Grissom, avant d’avoir pu effectuer une mission spatiale.

Roger Chaffee est inhumé au cimetière national d’Arlington.

Son nom figure sur la plaque accompagnant la sculpture Fallen Astronaut déposée sur la Lune le 1er par l’équipage d’Apollo 15.

Source : Wikipédia France

EDWARD WHITE

Mentionné dans Fire In The Cockpit

Edward “Ed” Higgins White II, né le à San Antonio et mort accidentellement le au centre spatial Kennedy, est un astronaute américain. Il est connu pour être le premier Américain à avoir réalisé une sortie extravéhiculaire. Il meurt dans l’incendie d’Apollo 1 avec Virgil Grissom et Roger Chaffee.

Il étudie à l’Académie militaire de West Point où il a obtenu un baccalauréat en sciences.

Pilote, il passe trois années et demie affecté à la base aérienne de Bitburg Allemagne sur North American F-86 Sabre et North American F-100 Super Sabre.

En 1958, il étudie à l’université du Michigan où il a obtenu l’année suivante une maîtrise en sciences en ingénierie et technologie aéronautique.

Il postule ensuite à l’École des pilotes d’essai de l’armée de l’air américaine de la base aérienne Edwards. Par la suite, il devient pilote d’essai à l’Aeronautical Systems Center de la base aérienne Wright-Patterson.

Durant sa carrière de pilote, il a cumulé 3 000 heures de vol, dont 2 200 heures en jet. Il obtient le grade de lieutenant-colonel.

En septembre 1962, il est sélectionné dans le groupe d’astronautes 2 de la NASA, aux côtés notamment de Neil Armstrong et James Lovell.

White réalise son seul vol à bord de la capsule Gemini 4 en compagnie de James McDivitt. Il est rentré cependant dans l’Histoire comme étant le premier Américain à avoir réalisé une sortie extravéhiculaire lors de cette mission, le , moins de trois mois après celle du Soviétique Alekseï Leonov.

Sélectionné pour la première mission du programme Apollo, Apollo 1 (AS-204), lui et deux autres astronautes (Virgil Grissom et Roger Chaffee) meurent dans l’incendie du module de commande et de service Apollo lors d’un entraînement au sol au centre spatial Kennedy. Le vaisseau avait rencontré de nombreux problèmes de mise au point avant l’accident et le déclenchement de l’incendie est attribué par la commission d’enquête à un court-circuit dû à un fil électrique dénudé. L’enquête révèle également l’utilisation de nombreux matériaux inflammables dans la capsule et beaucoup de négligences dans le câblage électrique et la réalisation du circuit de refroidissement. Le déclenchement et l’extension de l’incendie étant favorisé par l’atmosphère de la cabine composé d’oxygène pur et donc extrêmement inflammable.

À la suite de cet accident, l’ensemble du programme Apollo subit une revue qui entraîne de nombreuses modifications : par exemple la cabine du vaisseau offre une meilleure résistance au feu, l’écoutille est modifiée pour pouvoir être ouverte en moins de dix secondes, de l’azote est ajouté à l’air de la cabine durant la première phase du vol pour limiter les risques d’incendie. Finalement, les exigences de qualité et les procédures de test sont renforcées, provoquant un décalage de plusieurs mois pour le programme.

Selon son désir, Ed White a été inhumé au cimetière de l’Académie militaire de West Point avec les honneurs. Ed White était marié à Patricia Finegan qu’il avait rencontrée à West Point. Ils avaient eu ensemble deux enfants : Edward White III (né le 15 septembre 1953) et Bonnie White épouse Lynn (née le 15 mai 1956). White a été élu au Astronaut Hall of Fame en 1993 et au National Aviation Hall of Fame le .

Son nom figure sur la plaque accompagnant la sculpture Fallen Astronaut déposée sur la Lune le 1er par l’équipage d’Apollo 15 et une formation martienne s’est vu attribuer son nom. La Congressional Space Medal of Honor lui a été décernée en 1997 à titre posthume.

Le Museum of Aerospace Medicine de la base aérienne Brooks dans le Texas lui est dédié.

Plusieurs lieux ont été nommés en mémoire d’Ed White, comme plusieurs écoles de Chicago, San Antonio, Jacksonville, Houston, El Lago, League City ou encore Huntsville (Huntsville, ville qui accueille le centre de vol spatial Marshall, a également deux autres écoles nommées en l’honneur de Virgil Grissom et Roger Chaffee d’Apollo 1). D’autres types de lieux nommés incluent un hôpital, une île, une route, un parc, une colline de Mars et une étoile, Iota Ursae Majoris surnommée “Dnoces”, soit “second” à l’envers : un clin d’œil à White.

White a été interprété par Steven Ruge dans le film Apollo 13 (1995) et par Chris Isaak dans le feuilleton télévisé De la Terre à la Lune (1998).

Source : Wikipédia France