Tag Archive: The Other Side

HMV.com | 30 novembre 2015

Public Service Broadcasting @ Cardiff Y Plas

Les excentriques acclamés Public Service Broadcasting sont passés par Cardiff cette semaine et nous étions là pour les chroniquer…

Qui ?
Les sampleurs rock-indé prog les plus dans l’espace, Public Service Broadcasting, tournant leur nouvel album, The Race For Space

Où ?
À Y Plas dans l’université de Cardiff.

Était-ce complet ? Et comment était le public ?
La salle elle-même s’est beaucoup animée avant avec tout le monde essayant d’avoir la meilleure vue de la scène. PSB n’est pas le genre de groupe avec qui le public chante ou danse, cependant ce qui se rapproche le plus, c’est durant Go.

Alors comment était le set ? Qu’ont-ils joué ?
Le set est fréquemment surprenant et toujours divertissant dès le début. On nous offre une courte infomerciale concernant l’étiquette correcte en concert en termes de prise de photo et de parler fort. Ce ton ironique est commun tout au long du set.

Ouvrant avec Sputnik extrait de The Race For Space, c’est un développement lent mais il établit parfaitement chaque membre du groupe et met en lumière la progression de leur musique. En comparaison, Signal 30 suit, qui s’il n’y avait pas les samples est la chose la plus proche du rock direct qu’ils puissent faire et il s’anime encore plus sur scène.

Tout au long du set, nous voyons une multitude d’instruments des standards claviers, basse et guitares à des cuivres, des bugles et même un banjo sur Theme From PSB. Les lumières qui accompagnent durant ces chansons dont Night Mail sont très impressionnantes, racontant une histoire tout en jouant en même temps.

Dévoilant la nouvelle chanson Korolev pour la première fois ce soir, nous avons l’impression de se faire offrir un véritable cadeau avec la meilleure chanson sur le patinage sur glace néerlandaise que vous n’entendrez jamais ! Tandis que le public entend les notes d’ouverture de Spitfire, extrait de leur premier album, elle reçoit les plus grands hourras de la soirée jusqu’ici.

Les suivants arrivent au milieu de The Other Side qui raconte vraiment une histoire via ses samples et son utilisation des lumières. Tandis que le vaisseau de l’histoire voyage du côté de la face cachée de la Lune, la scène est plongée dans l’obscurité jusqu’à ce que quelques étoiles pendues au plafond s’illuminent. Tandis que le groupe revient, la foule applaudit avec les images.

Go est ce qui se rapprocherait le plus à un public qui chante en chœur tandis que le rappel Gagarin est ce qui se rapproche le plus d’une danse. Accompagnés par des costumes voyants, des cuivres groovants ainsi qu’un astronaute dansant au fond, c’est génial de voir le groupe qui ne se prend pas trop au sérieux et qui s’amuse autant que le public.

Ont-ils mis le feu ?
Les lumières sont très impressionnantes, accompagnés par des écrans au fond diffusant les images qui vont avec la musique. Chaque membre du groupe sont des personnages en eux-mêmes, apportant un sens de l’humour aux événements et s’y jetant dedans.

De bonnes plaisanteries entre les chansons ?
Le groupe eux-mêmes ont leurs propres pseudonymes alors il n’y a pas de véritable communication verbale avec la foule. Pourtant le leader J. Willgoose, Esq. communique avec la foule via son ordinateur ce qui maintient vraiment leur sens de l’humour qu’ils ont avec tout le monde.

Quel a été le clou du set ?
Le nouveau single Korolev se démarque du reste, en particulier quand les cuivres arrivent et passent la vitesse supérieure.

Où puis-je les voir après ?
La tournée passe par Londres en arrivant l’année prochaine à Leeds, Édimbourg et Liverpool. Ils font également un énorme concert avec les Manic Street Preachers au Liberty Stadium de Swansea en été.

Dan

Traduction : 10 novembre 2016

THE OTHER SIDE | Paroles

Disponible sur :

Description :

Chronique de la mission Apollo 8, et des premiers hommes à voir la face cachée de la Lune, “l’autre côté”.

Paroles :

[Public Affairs Officer]
Apollo Control, Houston, 2 minutes 50 seconds from time of L.O.S. now
Our distance away from the Moon: 460 nautical miles
Velocity: 74-17 feet per second
Here in Mission Control we’re standing by
There’s uh certainly a great deal of anxiety at this moment
We acquire at 36 minutes, so
So at 68 hours 55 minutes, continuing to monitor
This is Apollo Control

[PAO]
So at this time we’re gonna stand by and continue to monitor the loops here in Mission Control
For our ‘go’/’no-go’ decision

[PAO]
1 minute 30 seconds away now from Loss Of Signal
Our distance away from the Moon now 401 nautical miles
Velocity reading: 75-35
As we continue with this flight of Apollo 8

[Carr]
Apollo 8, Houston, 1 minute to L.O.S., all systems go

[PAO]
Our flight control team in Mission Control here has examined the data and it looks good
So we have a combined crew-ground decision
We are ‘go’ for lunar orbit insertion 1

[Carr]
Apollo 8, 10 seconds to go, you’re ‘go’ all the way

[Transmission from Apollo 8 crew]
[Borman]
Roger
[Anders]
Thanks a lot, troops
[Lovell]
We’ll see you on the other side

[PAO]
We’ve had, uh, Loss Of Signal with Apollo 8
At 68 hours 58 minutes 45 seconds
We will watch with continuing interest the A.O.S. clock here in Mission Control

They’re travelling over the back side of the Moon now
Our velocity reading here: 7-7-7-7 feet per second
Now we are in our period of the longest wait
Continuing to monitor, this is Apollo Control, Houston

Apollo Control, Houston, we’ve acquired signal but no voice contact yet
We’re standing by

We’re looking at engine data and it looks good
Tank pressure’s looking good

[Carr]
Apollo 8, Apollo 8, this is Houston, Houston over

[Transmission from Apollo 8 crew]
[Borman]
Roger, Houston. We read you loud and clear. How do you read us?

[PAO]
Right, we’ve got it, we’ve got it
Apollo 8 now in lunar orbit, there’s a cheer in this room
This is Apollo Control, Houston, switching now to the voice of Jim Lovell

[Carr]
…by 60.5. Good to hear your voice

[PAO]
The unmanned Lunar Orbiter spacecraft traversed the moon perhaps over 10,000 times
But this is the first that a man aboard reported to his compatriots here on Earth


L’autre côté

[PAO]
Apollo Control, Houston, 2min50sec du moment de la perte du signal maintenant
Notre distance de la Lune : 851 km
Vitesse : 8,138 km/h
Ici à Mission Control, nous nous tenons prêts
Il y a, euh, certainement beaucoup d’anxiété à ce moment
Nous acquérons à 36 minutes alors,
Alors à 68 heures 55 minutes, nous continuons à surveiller
C’est Apollo Control

[PAO]
Alors à ce moment, nous allons nous tenir prêts et continuer à surveiller les cycles ici à Mission Control
Pour donner le feu vert ou pas

[PAO]
1 minute 30 secondes désormais de la perte du signal
Notre distance de la Lune est maintenant de 742 km
Le relevé de vitesse indique 8,268 km/h
Tandis que nous continuons avec ce vol de Apollo 8

[Carr]
Apollo 8, Houston, 1 minute avant L.O.S., feu vert pour tous les systèmes

[PAO]
Notre équipe de contrôle de vol à Mission Control ici a examiné les données et tout semble bien aller
Alors nous avons une décision combinée équipage-sol
Nous avons le feu vert pour la première insertion en orbite lunaire

[Carr]
Apollo 8, 10 secondes à tenir, vous avez un grand feu vert

[Transmission de l’équipage d’Apollo 8]
[Borman]
Bien reçu
[Anders]
Merci beaucoup les troupes
[Lovell]
On vous retrouve de l’autre côté

[PAO]
Nous avons eu, euh, la perte du signal avec Apollo 8
À 68 heures 58 minutes 45 secondes
Nous allons regarder avec intérêt continu la pendule d’acquisition de signal ici à Mission Control

Ils voyagent du côté de la face cachée de la Lune maintenant
Notre relevé de vitesse indique : 8,533 km/h
Nous entrons désormais dans notre période d’attente la plus longue
Nous continuons à surveiller, c’est Apollo Control, Houston

Apollo Control, Houston, nous avons acquis le signal mais aucun contact vocal encore
Nous nous tenons prêts

Nous regardons les données des engins et tout semble aller bien
La pression du réservoir semble être bonne

[Carr]
Apollo 8, Apollo 8, ici Houston, Houston terminé

[Transmission de l’équipage d’Apollo 8]
[Borman]
Bien reçu, Houston. On vous reçoit 5/5. Comment nous recevez-nous ?

[PAO]
D’accord, nous l’avons fait, nous l’avons fait
Apollo 8 est désormais en orbite lunaire, on applaudit ici
C’est Apollo Control, Houston, passant le micro à Jim Lovell

[Carr]
…par 97,36 km. C’est bon d’entendre votre voix.

[PAO]
Les sondes spatiales non pilotées ont traversé la Lune peut-être plus de 10 000 fois
Mais c’est la première fois qu’un homme à bord a rapporté à ces compatriotes restés sur Terre

The Race For Space remixé ? Go ! Disquaire Day ? Toujours Go !

unnamed2Vous avez aimé les remixes de Go! et Sputnik en faces B de leurs singles respectifs, vous allez adorer The Race For Space / Remixes, un album compilation de remixes choisis avec goût par le groupe enveloppé d’une nouvelle pochette sublime de Graham Pilling, alias Army of Cats. Atterrissage le 17 juin prochain. À noter la version vinyle “Agent Orange” disponible chez les disquaires indépendants, en particulier:

Tracklisting ci-dessous (morceaux 9 à 12 uniquement sur CD) :

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Disquaire Day :

J’espère que vous avez tous trouvé votre exemplaire du magnifique picture disc de The Other Side sorti il y a un peu plus d’une semaine lors du Disquaire Day, sinon n’hésitez pas à me contacter, je verrai ce que je peux faire pour vous 😉

https://twitter.com/101andyhibberd

https://twitter.com/101andyhibberd

Disquaire Day 2016

The Other SideAprès une année sans sortie du groupe pour le Disquaire Day, les voici de retour cette année, avec une édition picture disc du 45 tours de The Other Side, avec le remix de Datassette sur “l’autre côté”.

Rendez-vous chez votre disquaire du coin le 16 avril prochain !

THE OTHER SIDE | Single

Date de sortie : 28 août 2015

Formats : CD Promo, téléchargement, 45 tours picture disc pour le RSD16

Morceaux :

  • The Other Side (Radio Edit)
  • The Other Side (Datassette Remix)

Le troisième extrait de The Race For Space est la favorite live The Other Side. J. Willgoose, Esq. décrit la chanson comme le “moment le plus émotionnel” de l’album étant donné qu’elle livre des charges émotives de drame, d’héroïsme et d’émerveillement.

Stereogum, qui avait dévoilé la chanson au début de l’année 2015, a écrit : “Comprenant des samples du lancement d’Apollo 8The Other Side s’écoute comme la BO d’un film de SF épique sur laquelle on peut danser de temps à autre. De courtes communications du centre de contrôle à Houston sont enveloppées par une séquence de basse synthétique et un simple motif de batterie qui s’effacent tandis que Apollo 8 arrive dans la partie périlleuse de sa mission au milieu du morceau. Tandis que le centre de contrôle perd la communication et que l’urgence dans la voix de l’agent augment, l’instrumentalisation revient pour monter en apogée avec des synthés atmosphériques, des cymbales percutantes et plus de batterie complexe”.

La réaction du public quand la communication se refait entre Houston et Apollo 8 est généralement magnifique.

Un superbe 45 tours picture disc est sorti pour le Disquaire Day 2016 :

https://twitter.com/101andyhibberd

Go! < Discographie > The Race For Space / Remixes

PSB dévoilent leur “face cachée”

Le clip du nouveau single du groupe, The Other Side, est désormais disponible, il a été tourné lors de la dernière apparition du groupe au Secret Garden Festival et propose un excellent aperçu des retransmission live du groupe au complet à quatre. Il va sans dire que c’est magnifique !

TheOtherSide

THE RACE FOR SPACE | Album

Date de sortie : 23 février 2015

Formats : CD Promo, CD, 33 tours transparent, 33 tours, Téléchargement

Morceaux :

Ayant tout lu ou presque sur l’album dans les magazines et sur la toile, je vous traduis donc les paroles de l’homme lui-même, J. Willgoose, Esq. : “Je sais que c’est assez inhabituel d’écrire une note de l’auteur pour ce qui est, essentiellement, un album quasiment pop, mais j’aime toujours lire les notes des livrets moi-même et j’ai pensé que ce serait bien de donner un peu plus d’explications sur les raisons pour lesquelles cet album a fini par se retrouver ainsi. Ce pourrait être prétentieux de le faire, si oui, je m’excuse. Dans tous les cas, je vais le faire, alors c’est parti.

Si vos vouliez écrire un album sur la course à l’espace, comment faire pour comprimer l’une des périodes de 15 ans les plus excitantes de l’histoire moderne en 9 petites chansons ? Comment faire tenir tous les événements importants, tous les drames, les hauts et les bas, en 43 petites minutes ? Comment tenter d’amener les plus larges connotations politiques de l’époque et les incorporer dans sa version de l’histoire ? Quel genre de musique écrire pour essayer de réfléchir la terreur, le chaos, l’excitation et finalement le triomphe ?

La réponse courte, c’est que tenter d’aborder chacune de ces questions avec un simple album est une tâche impossible, et vous seriez idiot d’essayer cela. Ce que j’ai tenté de faire à la place avec ces chansons, c’est de sélectionner quelques-unes des histoires de la période qui m’intéressaient le plus, émotionnellement et intellectuellement, et me mettre à les comparer, liant les histoires que nous avons couvertes avec des thèmes récurrents tout en les juxtaposant avec des styles différents. J’ai essayé d’éviter les choses qui semblaient avoir été faites à de nombreuses reprises auparavant – la majeure partie des répliques les plus célèbres, celles que j’appellerais les hollywoodiennes, de la course à l’espace ne sont pas sur cet album, bien que quelques-unes les plus évidentes s’y trouvent. En cours de route, j’ai pris d’assez grandes libertés avec la chronologie et je suis passé par divers styles musicaux, le tout dans une tentative de faire un album qui à la fois raconte l’histoire de l’époque et qui a sa propre histoire à raconter.

J’ai toujours essayé de ne pas être trop littéral lors de l’écriture de la musique autour des samples que nous utilisons. Dans de nombreux cas, j’aime l’incohérence qui en résulte, et je suis un grand partisan que tout ne doit pas être sensé tout le temps. C’est pour ces raisons – et d’autres ! – que nous nous sommes retrouvés avec une chanson comme Gagarin, sorte de chanson de super-héros pseudo-funk. Ce n’est probablement pas ce qu’on s’attend à entendre dans une chanson à propos du premier humain dans l’espace, mais après avoir regardé les images fantastiques du British Film Institue et écouté la narration – le héros qui a ouvert la voie vers les étoiles, toute la planète le connaissait et l’aimait – cela semblait approprié d’essayer de créer une chanson qui capturait le triomphe et l’exubérance de cette époque. Et en même temps, un peu de mélancolie s’immisce vers la fin, présageant sa mort tragique dans un accident d’avion seulement sept ans plus tard.

L’incohérence, et la menace constante du danger, est également la raison pour laquelle j’ai mis Fire In The Cockpit, dont le sujet est la mort terriblement triste et bouleversante de trois astronautes lors d’un entraînement pour le lancement d’Apollo 1, si proche entre les triomphes soviétiques jumeaux du premier voyage spatial de Gagarine et la première sortie dans l’espace de Leonov. Je me suis trituré l’esprit si oui ou non il fallait inclure l’histoire d’Apollo 1, mais j’en suis arrivé à la conclusion que cela ne rendait pas service de ne pas le mentionner, que de le mentionner – et surtout si l’on considère le nombre de vies qui ont été sauvées en conséquence des changements faits à la suite de leurs morts. À la lecture de nombreux récits d’astronautes de l’époque, ainsi que l’excellent A Man On The Moon d’Andrew Chaikin, il semblait que leurs collègues pensaient très fortement que la mort de l’équipage d’Apollo 1 ait sauvé un grand nombre de vies, et je voulais refléter cela. (La véritable tragédie des trois morts américaines, c’était qu’un cosmonaute soviétique, Valentin Bondarenko, était décédé dans des circonstances très similaires bien plus tôt en 1961 ; si les Soviétiques et les Américains avaient eu une manière facile d’échanger les informations, et peut-être un petit peu plus de confiance, les circonstances entourant sa mort ne seraient pas restées un mystère au monde extérieur durant une si longue période après.) Coincer la chanson entre les deux “grands moments” indubitables de la conquête de l’espace semblait être une manière efficace de suggérer que le danger n’était jamais loin – quelque chose que l’expérience d’Alexeï Leonov durant la première sortie dans l’espace pourrait concorder, le Russe ayant passé bien plus que les dix minutes dans l’espace mentionnées dans E.V.A., perdant pratiquement la vie durant le processus.

Sur une note plus positive, j’aimerais écrire un mot sur Valentina Terechkova, et l’implication de Smoke Fairies dans la chanson que nous avons écrite à propos d’elle. L’un des plus gros problèmes avec le matériel que nous utilisons, de la période que nous abordons, c’est qu’il est pratiquement totalement dépourvu de voix féminine. On dit souvent que l’histoire est écrite par les vainqueurs, mais ce serait tout aussi, sinon plus, apte de dire qu’elle a été complètement écrite par les hommes. Des images que j’ai obtenues de la première femme dans l’espace, toutes comprenaient sa voix traduite par des voix masculines. Plutôt que des hommes encore – nous, dans ce cas – tentent de parler en son nom, il semblait plus approprié de demander à une chanteuse invitée de fournir une voix féminine, alors nous avons essayé une approche différente avec Valentina et je suis très heureux de l’avoir faite. Smoke Fairies a mis beaucoup de travail dans cette chanson et j’espère que vous appréciez ce qui est une excursion assez inhabituelle pour nous.

Le morceau d’ouverture est probablement une excursion encore plus inhabituelle pour nous. Je n’ai jamais écrit pour une chorale auparavant (et j’ai été assisté de manière compétente par Peter Gregson aux arrangements dans ce cas), mais il me semblait correct d’ouvrir l’album avec des voix humaines – des voix délicates qui montaient néanmoins en quelque chose de puissant, dans une tentative de refléter la puissance de la rhétorique de Kennedy. Il me semblait également correct d’essayer quelque chose de difficile et risquée en tant que compositeur afin de refléter la lutte que décrit JFK, en particulier la décision de faire des choses non pas parce qu’elles sont faciles, mais parce qu’elles sont difficiles. La chorale réapparaît sur le dernier morceau (avec plusieurs mélodies adaptées d’autres chansons en cours de route) comme une manière de refermer le cercle ouvert par la première, mais j’ai aussi ajouté un court morceau ambiant – tentative d’une sorte d’instrumentale appel de la lune – pour suggérer qu’il y a des choses à régler, et nous pourrions, un jour, envoyer une autre mission habitée vers la lune. Je l’espère.

Attiser la rivalité entre les deux parties était également quelque chose que nous avons essayé d’incorporer dans l’album, que ce soit via de subtils détails comme enregistrer les chansons de chaque nation avec des batteries différentes et de faire leurs panoramiques audios dans des directions opposées (c’est pour les geeks audiophiles, probablement !) ou plus évidemment opposer les bips témoins de la NASA (les bips Quindar si cela vous intéresse) au signal de Spoutnik. L’idée d’utiliser le signal de Spoutnik pour tirer la chanson est venue assez rapidement, tout comme l’idée d’essayer de donner à la chanson une atmosphère plus générale de menace pulsante électronique. Pour les Américains, entendre cette voix soviétique diffusée depuis l’orbite au-dessus d’eux a dû être profondément perturbant ; de même, pour les Soviétiques, savoir que c’était là-haut a dû être à la fois impressionnant et une source de fierté.

Deux morceaux que je n’ai pas encore mentionnés, Go! et The Other Side, sont des tentatives de trouver des manières relativement nouvelles d’aborder des événements très célèbres en évitant trop de répliques trop connues ou utilisées. Mission Control (le centre de contrôle de mission) à Houston devient ainsi le centre de l’attention des deux chansons, et j’aime en particulier la manière prosaïque dont ceux restés au sol ont traité avec les hommes qui atterrissaient sur la lune pour la première fois ; Nous venons d’avoir une panne est rapidement suivi par un D’accord, arrêtez de bavarder dans cette pièce. Ce sont des choses admirablement lucides, et ces deux chansons sont notre petit hommage à ces gens, principalement en coulisses, qui ont tellement contribué à ces succès américains. Et malgré cette qualité impassible, le moment où Apollo rétablit le contact après avoir voyagé sur la face cachée de la lune est tellement émotionnel que même le commentateur ne peut cacher sa joie. Pour moi, c’est le moment le plus émotionnel de l’album.

Je suspecte que certains auditeurs pourraient se plaindre que cet album s’arrête trop brusquement (certains pourraient aussi bien déclarer le contraire !), sautant de Apollo 11 à 17 en un seul morceau. Beaucoup de choses sont arrivées entre ces missions, notamment la tragédie soviétique de Soyouz 11 et les événements célèbres qui ont entouré Apollo 13, mais le saut de la mission 11 à 17 dans notre version des événements est assez délibéré. L’une des choses les plus tristes, regardant toute la période avec les yeux de quelqu’un qui n’a pas eu la chance de la vivre, c’est la manière dont aller sur la lune semblait devenir banal, et la rapidité avec laquelle le public semblait perdre de l’intérêt pour cela. Les Soviétiques avaient déjà délaissé la lune en faveur de leurs efforts pour leur station spatiale orbitale qui saisit moins l’imagination, et les Américains ont envoyé 6 autres équipages sur la lune (dont seuls 5 ont eu du succès, avec Apollo 13 considéré comme un échec à succès) durant les 3 ans et demi qui se sont écoulés entre Apollo 11 et 17 ; et puis, aussi rapidement que cela, l’âge d’or de l’exploration spatiale habitée était terminée.

Ce court recueil de chansons ne va pas raconter même une fraction de la distance de l’histoire entière de la course à l’espace. Je suis assez sûr qu’il échoue à bien des niveaux, et je pourrais probablement vous dire moi-même la plupart d’entre eux. C’est, néanmoins, notre version, et j’espère qu’elle contient quelque chose qui vous parle. Au bout du compte, c’est ce que nous avons essayé d’atteindre avec cet album, et j’espère que nous y sommes arrivés, même si ce n’est que d’une certaine manière, aussi petite qu’elle soit”.

J. Willgoose, Esq.
32 ans et demi
Londres, novembre 2014

Même la pochette reflète la dichotomie de l’album puisqu’elle est réversible, une face américaine avec les premiers pas d’Armstrong sur la lune et l’autre soviétique représentant Spoutnik s’envolant avec le logo du groupe sur son flanc, ainsi aucune n’est mise en avant. Même le poster dédicacé était réversible !

L’album est entré à la 11ème place des charts et même à la 1ère des charts des disquaires indépendants, le troisième entrera-t-il à la 1ère place des charts généraux ?

Il a été certifié argent le 22 avril 2016, Go!

Gagarin < DiscographieGo!

Nouveau single extrait de The Race For Space : The Other Side

Le troisième single extrait de The Race For Space sera The Other Side, sortie le 28 août prochain. La pochette est encore une fois réalisée par Jamie Roberts (alias JAMWAH) :

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“Depuis lors de la sortie de The Race For Space en février, nous avons été constamment surpris par l’impact qu’a eu The Other SideGagarin et Go! sont les deux morceaux les plus instantanés de l’album à notre avis, mais le nombre de personnes nous contactant pour nous dire combien ils trouvaient notre ode à Apollo 8 émouvant a été assez écrasant, très gentil et une très belle leçon d’humilité. Il a également reçu une grande réaction lors des concerts et est rapidement devenu l’un de nos préférés à interpréter.

Nous avons décidé de sortir en single une version plus courte (bien qu’une grande partie de la tension vitale ait été conservée, enfin, nous l’espérons) en téléchargement durant l’été, avec quelques nouveaux remixes (plus d’informations là-dessus prochainement).”

La version single peut s’écouter sur Soundcloud tandis qu’un extrait du remix de Datassette (seul remix confirmé pour le moment) se retrouve ici.