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The Guardian | 17 juin 2017

Public Service Broadcasting : “Nous voulions faire quelque chose sur un plan plus humain”

Le nouvel album du groupe, Every Valley, chronique la destruction de l’industrie charbonnière galloise et comment son héritage résonne toujours en ces temps changeants.

C’est le soir des élections générales dans l’institut des mineurs de Ebbw Vale et quatre Anglais racontent aux Gallois le passé du Pays de Galles. Ils portent des cravates, plutôt vaillamment, devant des choristes qui descendent des pintes et des rockeurs du coin qui portent des t-shirts de tournée des années 1970. Au-dessus de la scène, les écrans passent des images de mineurs du milieu du XXème siècle, les yeux brillant comme l’anthracite, une cigarette pendant aux lèvres. “La démarche fière et arrogante des seigneurs du front de taille”, vibre la voix de Richard Burton dans les haut-parleurs, “à regarder les snobs d’un œil hostile”. Ces mineurs ressemblent à des rock stars, bien plus que Public Service Broadcasting, qui fait marcher la machine ce soir.

Entre 2013 et 2015, Public Service Broadcasting a travaillé un sillon fertile dans le paysage pop avec deux albums samplant d’anciens films d’information sur de l’électronica recouverte de guitare : les aventures de Boy’s Own sur l’espace, les Spitfires et la seconde guerre mondiale. Ils reviennent avec un disque très différent : Every Valley. Chroniquant la montée et la chute de l’industrie charbonnière du Pays de Galles, il a été enregistré dans l’institut de Ebbw Vale, situé dans l’une des régions les plus défavorisées d’un pays prévue d’osciller plus près des Tories ce soir. L’année dernière, les gens ici ont énormément voté pour quitter l’UE.

Le concert de ce soir a été réservé bien avant que ces élections aient été annoncées et le leader J. Willgoose, Esq. (ses collègues JF Abraham et Wrigglesworth ont des pseudonymes similaires tout droit sortis de la base de la RAF à Molesworth) est assis dans un local de conseil à l’étage, sans nœud papillon pour l’instant, paraissant nerveux. “On va se prendre une volée totale, je pense”.

Il parle du parti travailliste, le Labour. Every Valley est un projet né de son intérêt renouvelé pour la politique et une société qui, selon lui, étouffe l’opportunité et le potentiel chez les gens ordinaires. “Cette expression horrible, restez dans votre voie… ce disque peste contre ça et se souvient du désir de s’améliorer qui est venu de communautés qui se sont unies autour d’une seule industrie, quand il y avait plus d’engagement politique et l’idée de venir de la classe ouvrière ne voulait pas dire que tu ne pouvais pas apprécier l’art ou la poésie”.

Willgoose a d’abord eu l’idée de Every Valley avant The Race For Space de 2015, voulant s’éloigner de “gros sujets épiques… et faire quelque chose sur un plan plus humain”. Les thèmes de l’album ne concernent pas que le Pays de Galles, non plus, il ajoute – son titre est délibérément universel.

Malgré de “vagues liens” au pays grâce à une grand-mère à moitié galloise, Willgoose a été sur ses gardes à propos de ce projet étant un Londonien qui apporte son grain de sel. Il a enregistré des interviews avec des anciens mineurs via la NUM à Potypridd et examiné des montages d’audio et de films à la South Wales Miners’ Library de l’université de Swansea. “Je m’attendais à être vu avec des regardes de côté suspects, constamment, dit-il. Mais ce n’est pas arrivé une seule fois. Tout le monde a été accueillant et ouvert, me soutenant… et faisant les mêmes blagues sur le Brexit que nous à Londres”. Il y a une histoire encore ici, on sent, qui a besoin d’être racontée de nouveau.

Every Valley raconte cette histoire très inclusivement. Les femmes sont le sujet du touchant They Gave Me A Lamp (“Si on pouvait faire que les femmes s’intéressent à un truc, si on pouvait les impliquer dans une chose, on pouvait les voir sous cet autre jour”, dit la voix d’une femme du coin, Margaret Donovan). You + Me est un duo bilingue avec Lisa Jên Brown de 9Bach, pour aborder “l’histoire des Anglais qui ont été absolument immondes quant à la langue galloise”, explique Willgoose. James Dean Bradfield transforme le poème Gwalia Deserta XXXVI de Idris Davies en la chanson rock Turn No More, tandis que le Beaufort Mal Choir chante Take Me Home.

Le risque de romantiser le passé pend lourdement au dessus de ce disque, mais des morceaux comme The Pit ramènent les choses sur Terre, détaillant le “mètre” d’espace de travail et les 26 degrés de chaleur. Ainsi que le refrain de Progress (“Je crois au progrès”), double sens mélancolique capturé parfaitement par Tracyanne Campbell de Camera Obscura. Willgoose ne voulait pas imposer de message politique plus fort dans la musique, parce que “c’est bien plus fort si tu laisses de l’ambiguïté – si tu es trop honnête, le fait que ton message soit correct n’a plus d’importance”.

Il préférerait que les échos du passé dans ce disque nous aident à penser au présent, comme la manière dont la destruction des syndicats dans les années 1980 possède un héritage dans les conditions de travail d’aujourd’hui. Après la majorité Tory de 2015, et le vote sur le Brexit de l’année dernière, ce projet se ressent encore plus vital. “Le voir devenir plus pertinent, tandis que plus de dominos tombent… il semblait important de se mettre au travail”, dit-il.

Une demi-heure avant le début du concert, l’institut vibre. Wayne Thomas et Ron Stoate de la NUM sont là, Willgoose les a interviewés pour l’album ; des hommes solides vêtus de polos qui ont survécu à la grève des mineurs, ils sont toujours juvéniles aujourd’hui, ce qui propulse le passé dans le présent. Stoate pense que le disque est “vraiment bon – les chansons sur les mines avant ceci étaient solennelles et parlaient de la poussière et de mourir dans ton lit d’hôpital”. Thomas est d’accord. “Pour un jeune homme de venir de l’extérieur et de vraiment connaître les gens et reconstituer l’histoire – il y a une véritable sincérité ici”.

Les deux hommes croient que les gens des vallées ont été trompés par les hommes politiques ces récentes années. “Le vote pour quitter l’union européenne, c’était ce sacré bus. 350 000 £ au NHS – tant de personnes ont voté pour ça”, peste Stoate. “Et quant à l’immigration ! Les gens qui font, Ces sacrés Polonais qui viennent ici en nous volant nos emplois. En bas dans les mines, on travaillait tout le temps avec des Polonais. Des Lithuaniens, des Lettons, tous !” Wayne acquiesce de la tête. “Localement, nationalement, internationalement, il y a eu une destruction de cette connaissance, ces souvenirs”. Puis il hausse les épaules. “On ne peut qu’espérer que les choses vont s’améliorer”.

Public Service Broadcasting montent sur scène à 20h30. Le concert est entraînant et émouvant, des hommes adultes les larmes aux yeux devant des publicités de campagne de recrutement pour le National Coal Board dans les années 1960, ainsi que des chansons sur la conquête de l’Everest et le premier voyage en orbite de la Lune – toute la nuit, on voit des hommes transportés dans leur enfance, à pleine voix.

Sept heures plus tard, Blaenau Gwent réélit son député travailliste, Nick Smith, avec 58% des votes, et le candidat Ukip chute de la deuxième à la quatrième place. Willgoose passe la nuit dans un Premier Inn du coin, choqué, les paroles d’un fan qui a grandi près de Ebbw Vale lui résonnant encore dans les oreilles. “Il a dit que le concert était une sensation étrange, comme avoir un groupe qui lui parle directement… et si on a contribué à ce qu’on entende la voix de personnes, d’une manière minuscule, alors c’est génial”. Et que pense-t-il des résultats des élections ? “C’est totalement le foutoir, mais peut-être que c’est le début d’une nouvelle génération qui trouve sa voix, se rendant compte qu’elle a la chance de faire bouger les choses”.

Every Valley sort le 7 juillet sur PIAS Recordings

Jude Rogers

Traduction : 9 juin 2019

Journal d’une fan en tournée – 17

Tournée britannique avril 2018

Tournée galloise et Royal Albert Hall

25 octobre 2018, Pontio Arts Centre, Bangor

Après avoir annoncé une date exceptionnelle au Royal Albert Hall où j’étais triste que ce ne soit pas mon 100ème concert du groupe, voilà qu’ils annoncent une mini-tournée au Pays de Galles pour dire au-revoir à Every Valley ! Mon 100ème concert aura donc lieu à… Blackwood, ville natale des Manics !

Mais tout d’abord direction Bangor dans le Nord du Pays de Galles pour ma première visite de cette région. Et direction le centre culturel Pontio où je retrouve Chris qui fera toutes les dates avec moi en bon Gallois natif.

Nous sommes bien accueillis par les employés, qui nous invitent même à échanger nos e-tickets pour de vrais billets cartonnés.

L’entrée se fait sans problème dans le calme et nous nous retrouvons dans un petit théâtre où les sièges ont été retirés. Les salles de cette tournée font environ 500 places, l’occasion de voir de près nos petits Anglais préférés !

La première partie ce soir sera assurée par Dead Method. J’avais bien aimé l’écoute sur Spotify, mais sur scène, j’aime moyen. C’est peut-être dû au fait que le chanteur était malade. Pour cette tournée, nous aurons droit à uniquement des groupes ou artistes locaux en première partie, belle initiative !

Je suis un peu déçue au départ par l’absence de Mr B, mais finalement, ces dates ont permis aux trois musiciens de se consolider en tant que groupe.

Enfin, pas tout de suite, car cette date de Bangor s’est passée après une petite pause, donc c’était un peu “bancal” mais très bien quand même. JFabs me dira par la suite du concert qu’il aime bien quand c’est comme ça, pour éviter de tomber dans la monotonie.

Parlons de lui justement, en plus d’être encore plus survolté que sur les dates précédentes, monsieur arbore désormais un anneau à l’oreille gauche !

Pays de Galles oblige, la setlist est très orientée vers l’album Every Valley, à mon grand plaisir, même si la chanson éponyme ne s’y trouve pas car Mr B n’est pas là.

Première surprise, le retour de Sputnik, déjà rejouée lors des festivals estivaux, mais en version plus courte et funky, j’aime beaucoup !

Deuxième surprise, premier pogo lors d’un concert de PSB ! Ce qui a bien fait rire les garçons !

All Out, comme d’habitude au Pays de Galles, est super et comme nous sommes dans sa région, Lisa Jên Brown vient accompagner J sur le duo You + Me, J toujours meilleur chanteur et toujours plus à l’aise sur scène.

Nous parlerons longuement avec eux après le concert. Je n’oserai pas approcher Lisa car je vois qu’elle est en famille. Nous parlerons évidemment de mon futur 100ème concert et ils n’en reviennent toujours pas ! La sécurité nous demandera gentiment de partir au bout d’un moment.

26 octobre 2018, Pontardawe Arts Centre

Direction les vallées du Sud du Pays de Galles pour le reste de cette mini-tournée. Très long voyage aujourd’hui qui commence assez bien en première classe pour une heure puis une sorte de RER amélioré sur-bondé pour les 3 ou 4 heures à suivre.

C’est fatiguée et tendue que j’arrive à Swansea, où Chris viendra me chercher en voiture pour aller en banlieue à Pontardawe (oui, oui, ce nom est prononçable !) et un autre centre culturel, bien que plus petit cette fois.

C’est sous une pluie battante que nous arrivons. Après un petit repas bien accueilli, nos noms sont cochés très à l’avance sur la liste et nous pouvons nous déplacer à notre guise. Encore une fois, les Gallois ont démontré qu’ils avaient le meilleur sens d’hospitalité au monde.

La salle ce soir est très jolie et effectivement plus petite que la veille et en lieu de Dead Method qui ont fait faux bond pour cause de maladie du chanteur, c’est Teddy Hunter qui se charge de faire la première partie.

Jeune étudiante (également légèrement malade ! Vu le temps, pas étonnant !) seule au clavier, c’était un très joli moment. J’aime aussi son collier réalisé à partir d’une cuillère.

Quant aux garçons, quel concert exceptionnel ! Bien meilleur que la veille malgré l’absence de Signal 30, J et Wriggles sont bien plus près de nous et JFabs a été libéré (délivréééé, nan pas cette chanson !) et Jack peut enfin arrêter de lui courir derrière pour décoincer son câble de basse.

C’est avec un grand sourire qu’on leur parle après (et que je prête mes Sharpies à tout le monde). J me dit qu’il aura quelque chose à me donne le lendemain, ooooh !

27 octobre 2018, Miners Institute, Blackwood

Et voilà, 5 ans et un mois après les avoir découverts en première partie des Manics, j’atteins mon 100ème concert de PSB, qui plus est, dans la ville natale des Manics, Blackwood !

Aujourd’hui, pas de problème de transport puisque je n’ai qu’une petite heure de train entre Swansea et Newport, en première classe en prime !

Chris viendra me chercher en voiture et nous arrivons tôt pour que je puisse visiter les environs du Miners Institue, et que nous allions manger.

Il fait extrêmement froid et l’attente aujourd’hui à l’extérieur n’est pas franchement très agréable. Je reste seule sous le porche de l’institut en attendant que Chris vérifie s’il a le droit de se garer à l’endroit où il était et je vois un petit gars râblé en bonnet passer… Tiens, mais je le connais, nan ? Et là, moment ampoule qui s’allume au-dessus de la tête, c’est James Dean Bradfield ! Je fais des signes comme une idiote à Chris et Paddy (Irlandais qui fera toutes les dates comme nous) mais ils ne comprennent pas.

En première partie ce soir (et demain), il s’agit de Perfect Body, quintette quelque peu disparate mais intéressant. La chanteuse semble être une poupée de porcelaine gothique avec une voix très éthérée. Un des guitaristes, qui chantera sur quelques morceaux, ressemble à un croisement entre Lou Reed et un professeur fou. Le bassiste, qui restera de côté tout le long du set, paraît être le fan parfait de Echo & The Bunnymen.

Sinon excellent concert de PSB ce soir (je ne sais pas si c’est le fait que ce soit mon 100ème ou l’excellent public, ou un mélange des deux), avec la meilleure version de Signal 30 que je n’ai jamais entendue !

James arrive donc pour le rappel et sort un “No other fucking band in the world has played as many gigs in Wales as PSB” avec sa délicatesse naturelle (il reste le mec le plus cool au monde).

J’arrive à le capter dans la salle après le concert et lui fait signer ma setlist en lui disant que c’est mon 100ème concert de PSB. Il me demande mon nom et me sort “Ah oui, je t’ai signé une carte !” (Euh, merci pour le spoiler, mais je t’aime quand même !).

La sécurité nous jettera rapidement dehors mais on avait repéré l’entrée des artistes derrière le bâtiment. On recroise JDB qui nous donne l’adresse du meilleur fish’n’chips du coin.

On voit un J en chemise remonter la côte quelque chose à la main. Il me donne d’abord une carte, qui ira avec celle de Chris et de Sofi, la péruvienne installée au Pays de Galles, ainsi qu’un exemplaire de leur EP One dédicacé ! Je lance un “oh putain !” en français dans le texte et je lui fais un hug (oui, oui, j’ai réussi cet exploit !). Les autres accompagnés des Brassy Gents sortent aussi, j’en profite pour faire signer la setlist par tout le monde.

Ayant écouté enfin les versions studio de White Star Liner EP qui est sorti la veille, je demande à JFabs si c’est normal que l’intro de The Unsinkable Ship ressemble fortement à Pilot de Professor Penguin. Je vois son visage s’illuminer de fierté et il me dit que, effectivement, J lui a demandé une intro similaire. Nous les laissons car les pauvres sont en chemises par des températures proches du négatif.

Dans la voiture, j’ouvre la carte et je me rends compte que toute l’équipe technique l’a signée aussi, comme ils sont adorables ! Je rigolerai pendant au moins cinq minutes quand je m’aperçois que Wriggles a rajouté la mention “Hundred” après “EP One” sur la pochette. Étant donné qu’il se revend aujourd’hui entre 150 et 200 £, c’est un très beau cadeau qu’ils m’ont fait !

28 octobre 2018, Riverfront Theatre, Newport

Aujourd’hui, pas de problème de transport puisque je dors à Newport. J’en profite pour récupérer une bonne partie du sommeil accumulé ces derniers jours. De plus, c’est un concert assis et numéroté, donc pas de queue à faire.

On arrive assez tôt avec Chris pour boire un coup et récupérer nos tickets. Arrive Luke, un autre Informer qui habite dans la ville, qui me remet une autre carte pour mon 100ème concert la veille ! C’est apparemment très gallois d’offrir des cartes pour toutes les occasions.

On pensait être au premier rang, mais c’est bien deux autres rangs qu’on voit devant bien que nous ayons beaucoup de place pour les jambes. Ah, qu’est-ce que je déteste les concerts assis !

C’est Perfect Body qui fait la première partie comme hier soir. Je les apprécie comme la veille.

J’aime beaucoup la basse sur Mother Of The Village, qui est bien haute dans le mix ce soir.

À la fin de The Other Side, on arrive à lever toute la salle avec JFabs. Ce dernier passera devant nous durant Go!, ah super merci ! Grâce à la place devant nous, on a la possibilité de faire la danse complète sur Gagarin, ça c’est top aussi.

J’arrive à obtenir une setlist à la fin en courant vers la scène, mais on ne verra pas le groupe après.

29 octobre 2018, Muni Arts Centre, Pontypridd

Dernière date de cette mini-tournée. Aujourd’hui une petite demi-heure de train jusqu’à Cardiff, où je dors. Chris me conduira jusqu’à Pontypridd où le temps ne s’est toujours pas réchauffé.

L’équipe galloise nous fait rentrer au chaud et c’est presque sans problème que nous arrivons à la barrière.

Des mecs déjà bourrés cherchent à nous pousser pour atteindre le bar, euh non, c’est par là !

Ce soir, c’est Head Noise qui feront la première partie. J’avais beaucoup aimé sur Spotify mais je les ai adorés sur scène ! Déjà, ils installent pleins de boîtes en carton maquillées en objets et on kiffe déjà mais leur set était très drôle et la musique excellente. Ils nous ont envoyé les boîtes en carton à la fin de leur set.

Sinon quel plaisir de retrouver les garçons de près après la débâcle de la veille ! Surtout avec Signal 30 dans la setlist !

On n’aura pas l’occasion de les voir après mais on rencontrera Head Noise qui signera nos boîtes. Belle fin de cette mini-tournée galloise avant quelques jours de repos et le Royal Albert Hall.

1er novembre 2018, Royal Albert Hall, Londres

Après quelques jours à Londres, dont un aux studios Harry Potter avec d’autres Informers, nous voici en route pour le Royal Bertie ! Le temps est à la pluie, mais heureusement que nous sommes abrités pour faire la queue.

Après avoir croisé Neil de Smoke Fairies en route pour l’anniversaire d’un neveu et fait un hug à Mr B, c’est dans le calme que nous atteignons la barrière, qui est très proche de la scène.

Shaun Gordon, photographe de la pochette du live à Brixton, vient nous dire bonjour et m’offre un tirage dédicacé d’une photo prise pendant Go! ce soir-là !

La première partie ce soir est assurée par Tracyanne & Dany, ce qui laisse présager que Tracyanne viendra accompagner les garçons sur Progress. Je les ai mieux appréciés que je ne le pensais donc agréable moment surtout que nous reconnaissons Sean Read, alias “Saxy” aux claviers et saxophone. Il joue en effet pour les Manics de temps en temps.

Le groupe s’installe, je remarque que Mr B a effectivement placé des écrans de manière que tout le monde puisse voir les visuels, y compris les personnes assis derrière la scène. Je devine les pupitres des cordes et oh, Sputters est là !

Le concert commence donc sur l’enchaînement Every Valley et The Pit que j’apprécie beaucoup, mais finalement je vais beaucoup rire au cours de cette soirée !

J annonce Traycanne pour Progress et on attend mais elle n’arrive pas. Il l’annonce à nouveau et toujours rien (Giles n’avait pas bien fait son boulot, shocking !). Elle finira par arriver dans l’hilarité générale. J’aime beaucoup Progress sur scène et j’avoue qu’avec elle, c’est vraiment bien.

Suit They Gave Me A Lamp pour laquelle Haiku Salut arriveront de l’autre côté présenté par J. Elles me saluent, c’est vrai qu’on avait pas mal parlé lors de leurs concerts à Londres (auquel J a assisté) et Brighton. Je me répète mais cette chanson est toujours un moment magnifique sur scène.

JFabs arrive à faire lever pratiquement tout le monde qui a un siège pour Go! et survolté comme jamais, il monte dans les Stalls et deux gars l’embrassent en haut (il m’expliquera après le concert de Paris que c’étaient des amis d’enfance à lui) !

Lisa Jên Brown revient pour le rappel et You + Me, suivra donc Gagarin où la version étendue des Brassy Gents dévoilera de petits blousons à sequins dorés cachés sous leurs vestes. Une véritable surprise pour le groupe qui a réussi, en bons professionnels, à continuer à jouer. Puis la soirée s’est conclue sur Everest et l’apparition du premier Wriggles aux claviers !

Viendra ensuite le Beaufort Male Choir pour le deuxième rappel, le toujours aussi émouvant Take Me Home.

On me donne une setlist et un bracelet pour l’after où le Beaufort Male Choir poursuit le concert. Je discute avec tout le monde et je fais signer ma setlist par le groupe et Lisa avant qu’elle ne disparaisse. JFabs me confesse qu’effectivement, il a eu peur lors de ses acrobaties à Hammersmith. On est mis à la porte par la sécu vers 2 heures du matin, allez que 3 jours avant le prochain concert !

Tournée européenne novembre 2018