Journal d’une fan en tournée – 11
Concerts spéciaux fin 2016/début 2017
Lancement de Every Valley
31 mai 2017, Electric Ballroom, Londres
Pourquoi lancer un album sur l’histoire de l’exploitation minière du Sud du Pays de Galles à Londres ? Parce que le 10 décembre 1984, cette salle a accueilli un concert caritatif au profit des familles des mineurs en grève sous le nom de “Pits and Perverts” (l’excellent film Pride illustre parfaitement cet épisode).
Dès le soundcheck, j’étais bien plus qu’enthousiaste à l’écoute des nouveaux morceaux étant donné qu’il y en avait pas mal. J ayant prévenu qu’ils ne pourraient logistiquement pas jouer l’album en entier dans de petites salles, avoir 5 nouveaux (y compris les deux singles déjà connus) était déjà très bien.
Pas de problème lors de l’ouverture des portes, je retrouve ma place habituelle au premier rang.
Premier coup d’œil, la scène est vraiment petite. Je cherche sans le vouloir Sputters, mais non il est bel et bien remplacé par deux roues de levage de puits de mine de chaque côté de la scène.
Arrive la première partie, JW Ridler, petit Londonien seul avec sa guitare et son ordinateur, c’est très sympa.
Puis c’est l’installation de PSB. Je découvre le nouveau drum tech, Tom, et ses nombreux tatouages et la nouvelle installation du groupe (de petits changements visibles pour les initiés). Les écrans restent les mêmes pour l’instant.
Et on attend, et on voit Jack, le guitar tech, qui commence à bien suer, on sent le problème technique. 20 minutes plus tard, le public commence à huer mais 5 minutes après, le groupe apparaît, la voix de Richard Burton se fait entendre, Barney et Johngy montent à leur tour sur scène, ce dernier avec une clarinette basse, la nouvelle chanson d’ouverture de set s’appelle The Pit et avec sa batterie quasi militaire, est magique (même si Sputnik me manque).
Je m’attend aux samples vocaux habituels de la part de J mais il s’approche d’un micro et parle. Hein ? Quoi ? Mais que se passe-t-il ? “On va faire des trucs nouveaux ce soir, dont ça”. Ah ouais, d’accord !
Suivra People Will Always Need Coal, très dansante et “bordélique” à l’image de la publicité du même nom. JFabs s’amuse à la guitare, J prend une baguette et tape sur un ogogô. Au secours, on nous a changé J lol. JFabs tape sur un vibraslap, et termine la chanson pété de rire.
Suite au retard, London Can Take It est retirée de la setlist, on passe donc à Night Mail, toujours aussi bien sur scène. Suivie d’une version légèrement remaniée de Theme From PSB et de Korolev et Valentina (un peu capotée au début suite à un problème de guitare).
Arrive Progress, dans une version améliorée depuis Édimbourg le mois dernier, je pense qu’elle va vraiment bien rendre lors de la tournée d’octobre, surtout avec les Brassy Gents en plus.
Retour à The Race For Space avec The Other Side et Go!, toujours bien accueillies par le public.
Suivra le deuxième single de Every Valley, They Gave Me A Lamp, avec nos Brassy Gents préférés qui nous ont fait clapper des mains, mais le rythme est plutôt compliqué.
Les Brassy Gents restent, roulement de tambour, c’est Gagarin ! Sans Sputters et Giles en astronaute, ça fait bizarre, mais va falloir s’habituer !
J dit au micro “This is a song about a plane”, gros applaudissements, c’est Spitfire ! enchaîné avec l’excellente version live de Lit Up.
Ils quittent la scène, Mr B (que je ne vois pas caché derrière J) est trempé (c’est vrai qu’il fait très chaud !).
Ils remontent et là, All Out. C’est sombre, c’est violent, les images de la police lors de grève des mineurs sont violentes mais le morceau est super.
C’est le moment du dernier morceau, Everest bien sûr, dédié par J à Manchester.
Jack me donne la setlist de J. Je croise Giles et Felicity, super contente de nous voir. On se fait gentiment éjectés de la salle. Rendez-vous la semaine prochaine !
8 juin 2017, Ebbw Vale Institute
Après un voyage assez laborieux vers les Vallées Galloises, l’accueil a été plus que chaleureux, que ce soit au B&B où je logeais (qui deviendra PSB Central avec l’arrivée d’autres fans), aux archives de Ebbw Vale ou à la salle elle-même (comme nous ne pouvions accéder au café, ce sont les employés qui sont sortis prendre les commandes et nous les apporter).
Le concert a lieu exactement dans la salle où le groupe a enregistré l’album et c’est vraiment petit. Je me place à mon endroit habituel et je me rends compte qu’on est vraiment très, très près.
La première partie ce soir s’appelle CwCw, de Blackwood (oui, comme les Manics), et ils sont vraiment bons et sympathiques.
Une demi-heure plus tard, à l’heure dite cette fois-ci, Sound & Vision de David Bowie se fait retentir, le groupe monte sur scène, on entend la voix de Richard Burton, The Pit commence.
Suivra comme à l’Electric Ballroom People Will Always Need Coal, toujours aussi dansante, les garçons sont tout sourire et semblent vraiment s’amuser.
Retour en arrière avec le retour de Signal 30 (ah ça fait du bien !), Night Mail et Theme From PSB.
Progress est toujours aussi exaltante et étant donné que les écrans sont en hauteur, j’apprécie les visuels au maximum.
Il fait vraiment très chaud dans cette salle et j’ai beau me ventiler et m’éponger et malgré mon expérience en salles-chaudrons, je trouve que là on dépasse les bornes.
C’est avec beaucoup de mal que j’essaie d’apprécier Valentina et Spitfire mais je ne me sens pas au top de ma forme.
The Other Side commence et JFabs s’approche et me tend une bouteille d’eau, ah merci mon sauveur !
Et là, Lisa Jên Brown monte sur scène et J explique qu’ils ont enregistré un duo anglo-gallois avec elle. Lisa a une voix magnifique et J, ma foi est surprenant. On sent qu’il est tendu et nerveux mais il s’en sort très bien.
Puis suivra They Gave Me A Lamp sur laquelle je me suis bien vautrée dans les clappements, Gagarin toujours aussi bien accueilli et Lit Up, qui referme le set principal en beauté.
All Out, encore meilleure qu’à l’Electric Ballroom, démarre le rappel, avec Go! (qui fonctionne superbement à cette place) et l’habituelle Everest.
Jack me donne la setlist de J, je pique une bouteille vide de la bière Every Valley avant de me diriger vers le merch faire signer ma setlist.
Je suis accueillie en français par un “Comment vous appelez-vous ?” LOL. Je remercie JFabs pour l’eau, “Ça a aidé ?” Je fais rire Wriggles quand la fenêtre grande ouverte laisse passer un courant d’air salvateur et je leur dis à demain.
9 juin 2017, Ebbw Vale Institute
On prend les mêmes et on recommence, enfin presque, étant donné que le groupe de première partie était Chapel Row, autre groupe local, moins poli et comportant le fils caché de Sid Vicious à la basse.
Cette fois-ci, j’étais préparée et j’avais une bouteille d’eau (ce qu’a remarqué Wriggles).
La setlist sera similaire à cette de la veille excepté Signal 30 remplacée par Korolev, que j’aime beaucoup et Theme From PSB suivait directement People Will Always Need Coal, ce que j’ai trouvé excellent étant donné leurs rythmes similaires.
Jack me donne la setlist de JFabs ou Mr B, à qui je demanderai plus tard ce qu’était la chose à côté de lui sur scène, il me répond que c’est un prototype pour la tournée d’octobre. Il semble ravi que je fasse la tournée entière.
J signe ma setlist en français, s’excusant de ne pas savoir le mettre au passé. Je lui dis que son français n’est pas mauvais et il me raconte qu’il a été interviewé par l’Humanité et qu’il avait essayé de la faire en français, en vain.
Je les laisse tranquilles car d’autres attendent derrière moi et je pars déguster ma pizza pré-commandée avant le concert.
J’ai adoré ma visite des Vallées du Sud du Pays de Galles sur les traces des Manics et de l’histoire de l’album, que j’attends avec encore plus d’impatience.
6 juillet 2017, The Hippodrome, Kingston-upon-Thames
La veille de la sortie de l’album (que j’écoutais depuis une bonne semaine grâce à la magie d’internet), le groupe a fait un concert de lancement de l’album à l’Hippodrome de Kingston, en très grande banlieue de Londres. Ce petit set de 45 minutes m’a coûté la modique somme de 1 £, puisque j’avais précommandé l’édition vinyle transparent chez Banquet Records, chez qui je suis passée récupérer mon billet et été plutôt bien accueillie par l’album en écoute. J’en profite pour jeter un œil au livret :p
L’ouverture des portes étant à 21h, ce n’est qu’après 18h que je m’approche du club, il n’y a personne bien sûr. Au bout d’un moment, Giles sort fumer avec Tom, le nouveau drum tech, à qui je suis présentée. Arrive ensuite Felicity, contente de me voir car “je sais que je suis au bon endroit”. Elle me dira plus tard qu’il y a du nouveau merch.
Au moment de l’ouverture des portes, seulement une vingtaine de personnes se trouvent dans la queue et je me retrouve encore une fois seule à la barrière.
C’est JW Ridley, déjà aperçu à l’Electric Ballroom, qui assure la première partie, et j’apprécie toujours autant.
C’est ensuite au tour de PSB de monter sur scène. Suite à l’absence de Jack, il y a un nouveau guitar tech qui semble un peu perdu quand J lui montre ce qu’il faut faire.
Le set s’ouvre par la désormais familière The Pit, mais à laquelle est ajouté le sample de Richard Burton de Every Valley dans l’intro. Suivront la toujours aussi dansante People Will Always Need Coal et le single Progress.
Retour dans le passé avec ROYGBIV, leur premier single il y a – déjà ! – 5 ans. Quel plaisir de la réentendre !
Après un Spitfire toujours aussi bien accueilli, petite surprise avec un accueil phénoménal à They Gave Me A Lamp ! All Out est toujours aussi géniale sur scène et la fin approche déjà avec Go! et Everest.
J’achète un nouveau tote bag et les nouveaux stickers. Puis le bruit se répand que le groupe, enfin J, improvise une séance de dédicace dans l’entrée. Je fais la queue et J me signe ma setlist (que le gentil Tom m’a donnée) en français encore une fois 🙂 puis Wriggles et JFabs arrivent à leur tour. Je discute pas mal avec Wriggles qui me remercie pour les bonnes choses que j’ai dites sur l’album (j’avais écrit un long mail à J, qui l’a transmis à wriggles – et qui d’autre ? Mystère…).
C’est déjà l’heure des au-revoirs mais pas pour longtemps car je les revois 5 jours plus tard!
11 juillet 2017, Rough Trade East, Londres
Ah, depuis le temps que je voulais assister à un showcase et une dédicace à Rough Trade !
J’ai le plaisir d’assister au soundcheck après avoir récupéré mon bracelet, j’en profite pour dire bonjour aux garçons.
Suite à une pluie battante déferlante sur Londres, le personnel nous laisse entrer bien avant l’heure. Je me place comme à mon habitude, mais je me rends compte qu’on est vraiment très, très près…
La setlist sera similaire aux autres showcases, durée oblige. Pas de ROYGBIV mais un Gagarin entre Go! et Everest.
J’aperçois un JFabs hilare qui me regarde en train de scruter J à un moment, le problème de la proximité…
Après une très longue queue pour la dédicace, je fais signer mon vinyle et ma setlist demandée au nouveau guitar tech et j’en profite pour donner à J les biscuits personnalisés pour Dusty que j’avais commandés sur internet (j’apprendrai le vendredi suivant qu’ils ont été aimés par la mascotte du groupe). JFabs me sort qu’il a un poisson et me demande des biscuits pour poisson lol. La sécurité nous presse, il est temps de partir 🙁