Journal d’une fan en tournée – 2
Découverte en première partie des Manics
Été / Automne 2014
16 août 2014, Tooting Tram & Social, Londres
Effectivement, si vous avez suivi mes péripéties précédentes (bravo !), j’ai revu le groupe bien plus tôt que prévu quand ils ont annoncé cette “PSB Summer Party” dans un petit pub de chez eux dans le Sud de Londres où ils – ou plutôt il – ont fait leurs débuts.
J’arrive plutôt “tard” devant la salle à 18h et personne ! Quelques personnes arrivent une heure plus tard, entre temps, la sécurité me traite de tarée (bon, en même temps, je suis habituée hein !).
Les portes ouvrent, pub vraiment pas grand, salle magnifique, de très beaux chandeliers, j’adore ! Je vois passer Mr Willgoose, qui revient pour me dire bonjour (en français dans le texte !) et papoter un peu (mode hallucination : on) Il me dit que We Were Evergreen, le deuxième groupe de première partie, sont français mais je lui dis que je les connais pas. On parle aussi des Manics, inévitablement.
Frankie Forman, belle jeune femme accompagnée d’un batteur pieds nus au look plutôt punk, était vraiment sympa. Cependant, ma révélation de la soirée sera We Were Evergreen, gros mélange de tout et n’importe quoi par des multi-instrumentalistes qui adorent bidouiller apparemment. Je vous les recommande très fortement !
Puis viennent PSB, et je me retrouve limite la tête dans la planche et l’iMac de Willgoose ! Très très bon concert, avec un public assez déchaîné qui scandent du “Willgoose” et du “Wriggles” en boucle ! Il me semblait que c’était la première fois que j’entendais Elf Part 2 (une de mes préférées) sur scène, mais non, je l’avais déjà entendue à la Flèche d’Or ! Lit Up a été dédicacée aux personnes qui boivent trop de rhum et de punch !
Suivra ensuite un DJ set de leur part avec du Jacques Dutronc (honte à moi, j’ai dû utiliser Shazam pour reconnaître le morceau) et le générique des Razmockets (quelque temps avant, le groupe avait partagé une vidéo de Wriggles en train de le jouer sur un xylophone).
Je partirai avant la fin, étant donné le long chemin pour rentrer à l’hôtel, mais je peux dire que c’était une des meilleures soirées que j’ai passée avec le groupe et j’espère qu’ils en referont !
27 septembre 2014, Oktoberfest, Exeter
C’est le début de la fin, ça y est, je suis véritablement accro à ce groupe ! Quand J. Willgoose, Esq. annonce via une de ses newsletters finement écrites qu’ils se produiront à l’Oktoberfest d’Exeter le 27 septembre 2014, et que je vois le prix ridiculement bas, je saute sur l’occasion ! Non seulement, c’est une semaine après mon anniversaire, mais la date correspond au premier anniversaire depuis que je les ai vus pour la première fois !
Je ne connais aucun nom à l’affiche, mais ce n’est pas grave, j’aime bien découvrir des choses, j’arrive donc un peu après 14h (non sans me perdre dans la ville) et le gars à l’entrée me lance le programme, “On a de la bière, de la bouffe, un atelier de fabrication de barrettes pour les cheveux et une roller disco – oh et de la musique live !” D’accord… Oh, y’a des demoiselles habillées en Allemandes déjà bien bourrées, d’accord… Oh, y’a des gens avec des chiens, d’accord… Oh, y’a pleins d’enfants, d’accord…
Je fais vite le tour et je me poste devant la scène où je verrai défiler pas mal de groupes bien différents les uns des autres tout au long de la journée. Mention spéciale au joueur de carapace de tortue, très jolie découverte de l’instrument. Baka Beyond, le groupe qui a joué juste avant PSB, était une belle découverte aussi, melting-pot de chanson celtique et danse africaine (oui oui, vous lisez bien !).
Puis vient le moment que j’attend le plus bien évidemment ! Willgoose me fait coucou en montant sur scène 😀 et là, je vois la fameuse antenne que je voyais souvent dans les vidéos live du groupe mais que je n’avais jamais vue de mes propres yeux, en fait, Mr B, leur responsable des visuels, était présent aussi, première pour moi donc !
Quelqu’un mettra une machine à bulles en marche durant le concert, on aurait dit qu’elles gênaient Mr B mais bon… Excellente version de Spitfire et autre première pour moi, If War Should Come, que j’aime beaucoup, comme tout le reste du EP The War Room. Lit Up sera gâchée par des gens bourrés (le comble !). Giles, le tour manager, me regarde avec des grands yeux, je crois qu’il me reconnais, oops !
Je reste un peu après le concert pour essayer de capter Willgoose, mais c’est bien Wrigglesworth qui me fait signe ! (Moi qui croyait lui faire peur !) On parle des Manics (eh oui encore !) car la mise en vente des tickets pour la tournée 20ème anniversaire de The Holy Bible se tenait la veille. Il me dit qu’ils y vont le deuxième soir à Londres (ça, je le savais, Willgoose l’a tweeté la veille) et me demande si je fais les trois dates londoniennes. “Oui, plus Glasgow et les deux Manchester”. Il semble à peine étonné (LOL). Il me demande si j’ai pris l’avion pour venir, et là, me voici à lui expliquer le pourquoi du comment, je ne peux pas prendre l’avion (pour la faire brève, je suis malentendante et j’ai un tympan qui a “explosé” suite à une otite en décembre 2013 donc voilà) et là, il m’explique que Willgoose est terrifié par l’avion (“Ah !”). Je lui dis à la semaine prochaine et je le laisse ranger son matos, je n’aurais pas vu Willgoose du coup…
4 octobre 2014, The Lost Lectures, Londres
Quand le groupe a annoncé qu’ils participeraient aux Lost Lectures, j’étais un peu sur la réserve. En effet, je ne connaissais pas le concept et j’étais donc un peu… perdue (oui, elle était facile celle-là, j’attends vos pièces d’un centime). Cependant, la description de l’endroit mystère et le fait que le groupe allait révéler les détails de leur second album m’ont poussé à acheter mon billet, malgré le prix.
J’avais deviné après quelques recherches sur Google que le lieu serait le théâtre victorien de Alexandra Palace, Ally Pally pour les intimes, lieu mythique pour les Londoniens et les Britanniques en général étant donné que la première retransmission de la BBC a eu lieu ici. Le lieu est en plein boom de renaissance, en effet, jusqu’à maintenant, le lieu n’était utilisé que pour les concerts d’un côté et la patinoire de l’autre, mais le studio de télévision et le théâtre sont en pleine réhabilitation.
Deux jours avant, la confirmation de l’endroit est envoyée. J’arrive comme d’habitude très tôt donc j’en profite pour apprécier l’endroit (chose que je n’avais pu faire la dernière fois que j’étais venue pour voir Suede en concert) où des références à Doctor Who s’y retrouvent à la pelle ainsi que la vue magnifique sur Londres.
Au moment de rentrer dans le théâtre via une porte dérobée, je croise le groupe et Willgoose me dit de bien me couvrir car “ça caille à l’intérieur” ;), quant à leur tour manager, il me regarde avec de grands yeux !
Je m’installe au premier rang des belles chaises installées et j’observe les lieux. Même en décrépitude, c’est magnifique, on sent l’âme des lieux, impression renforcée par la lumière tamisée.
Les autres invités étaient ma foi, fort intéressants, moi qui pensais m’ennuyer. Mention spéciale à Viktor Wynk et son cabinet des horreurs présenté avec humour.
Vient enfin le moment que j’attendais le plus, Public Service Broadcasting ! D’abord, voir Willgoose parler dans un micro m’a un peu perturbée, et lui aussi d’ailleurs. Puis la diffusion sur l’écran géant du trailer du deuxième album et le moment où je me rends compte que c’est l’empreinte de pied de Armstrong sur la lune, l’annonce des concerts au National Space Centre, j’étais à deux doigts de la crise cardiaque ! En prime, c’était l’anniversaire de le lancement de Spoutnik 1 !
Ils joueront ensuite quatre morceaux, et puis c’est fini. J’arrive à me paumer pour rentrer à l’hôtel à côté et je passe en mission “obtenir des billets pour Leicester” et toute l’organisation, deux heures après, je n’ai toujours pas atterri et je revois le groupe une semaine après à Montpellier…
10 octobre 2014, Le Rockstore, Montpellier
Voir un de ses groupes préférés dans son pays, c’est toujours quelque chose de particulier, alors après les avoir manqués à Ruoms quelques semaines auparavant (en plus le lendemain de mon anniversaire), alors j’ai sauté sur le concert de Montpellier pour fêter la dixième fois que je les voyais !
Pour fêter dignement l’occasion, vu qu’ils avaient un peu compris que j’étais tarée et que je ne mettais pas remise de la semaine d’avant, j’ai décidé de leur apporter des cadeaux, à savoir des biscuits Reims Roses (j’avais compris qu’ils adoraient les biscuits, et étant donné que ma mère est champenoise et que je supposais qu’ils n’avaient sûrement jamais goûté à cela, je faisais une pierre deux coups) et des babioles que j’ai fabriquées avec les petits élastiques à la mode (dont un Dark Vador qui m’a demandé plus que 4 heures de boulot, vu que j’avais remarqué l’autocollant sur la Jaguar de Willgoose).
Comme ils étaient à Norwich la veille (oui oui dans le NORD de l’Angleterre), ils sont arrivés très tardivement devant la salle, genre une dizaine de minutes avant l’ouverture des portes et j’arrive à leur donner mon petit paquet (enfin “refourguer” serait plus correct, vu la délicatesse avec laquelle je l’ai mis dans les mains de Wriggles).
Je rentre dans la salle et j’admire le très joli balcon avant de me rendre compte que… je suis toute seule ! (Effectivement, je n’ai pas l’habitude du public du Sud !)
Le premier groupe de première partie, les Français les Arondes, monte sur scène. Trio assez sympa de surf music (pensez au générique de Pulp Fiction) habillé à la Rockabilly, j’ai bien aimé.
Suivra Moodoïd, que la plupart des gens du public attendait apparemment. Moi, c’était découverte totale, même si le nom me disait quelque chose, vu qu’ils étaient déjà annoncé en première partie de Damon Albarn le mois suivant.
Oh, des gens à paillettes ! Mais j’adoooooore les paillettes ! (Chouchou, sors de ce corps !) Pablo monte sur scène avec un cupcake et s’avance vers moi avec… Ah, il faut que je croque dedans ? Okay ! (Bah, c’était bon !) J’ai vraiment bien aimé le côté “n’importe nawak” du groupe, un très bon moment.
Puis Public Service Broadcasting… Euh, leur pire concert, les pauvres ! Problème technique sur problème technique, on se retrouvera même dans le noir à un moment et Spitfire sans entendre la Rickenbacker, c’est un comble !
Enfin bref, concert parfaitement oubliable, dommage pour fêter ma dixième fois… Willgoose sort des coulisses, me fait coucou et vient taper la causette pendant une bonne vingtaine de minutes ! Il me remercie pour les cadeaux et les biscuits et me dit que Wriggles n’avait jamais remarqué l’autocollant ! En fait, j’ai fait les babioles pour me soulager sur “ticket stress” pour Leicester (effectivement, les tickets sont partis très vite et le site a même crashé, heureusement, après que j’ai réussi à avoir mes tickets). Il me demande d’ailleurs “Tu viens à Leicester, hein ? Mais pas Oxford ?” “Ah si ?” Entre temps, ils avaient été annoncés en tête d’affiche d’un festival dans un pub d’Oxford pour la bonne cause (je vous en parle plus bas). J’apprends également qu’il a fait une thèse sur les différences entre les mixes britanniques et américains de The Holy Bible des Manics (respect !). Il part car il doit ranger son matos…
Mon hôtel n’étant vraiment pas loin, j’attends pour leur dire au revoir. Je tombe sur Wriggles, qui porte toujours mon paquet (okay, c’est lui le gourmand des deux !) et qui me remercie très très chaleureusement et ils me font au revoir de la main dans le van comme s’ils disaient au revoir à leur petite sœur (sauf que je suis plus vieille qu’eux mais c’est pas grave). Allez, un mois avant de les revoir une dernière fois en 2014 !
8 novembre 2014, Audioscope, Oxford
Dernier concert de l’année du groupe en ce qui me concerne et avant un petit moment (3 mois et demi, c’est long !) et pour la bonne cause (l’association Shelter, qui aide les sans abris). L’entrée n’était pas chère, le bus depuis Londres non plus et la salle minuscule, comment pouvais-je résister !
Je vous passe les commentaires de la journée (le groupe était la tête d’affiche à 23h, j’y étais depuis midi), du bon, du moins bon et du très bon, mais Public Service Broadcasting a tout déchiré ce soir-là, sûrement l’un de leurs meilleurs concerts pour moi.
Malgré les projecteurs plus que brûlants (mon cou s’en souvient toujours), Willgoose tient le coup même si des signes d’inconfort se font montrer… Mais tous mes morceaux préférés seront joués dans des versions magnifiques et je profite au maximum la proximité “tête dans le groupe” car je sais que cela se reproduira de moins en moins, la tournée britannique à venir en avril/mai 2015 se déroulant déjà dans de plus grandes salles.
Je parle brièvement avec le duo après, je fais une petite photo et je cours prendre mon bus pour rentrer à Londres en attendant avec impatience le deuxième album et surtout les concerts au Centre Spatial qui s’annoncent magnifiques !
Lancement de The Race For Space au Centre Spatial National de Leicester