LONDON CAN TAKE IT! | Film
Samplé sur London Can Take It
Description :
Images de la vie à Londres en 1940 avant, durant et après un raid aérien typique.
London/Britain Can Take It! est la représentation cinématographique la plus renommée de l’héroïsme résistant de Londoniens typique durant les premiers jours du Blitz. Sur le point de vue de la structure, le film adhère à un format documentaire établi : approximativement 24 heures dans la vie d’une ville, quoique à un moment décisif de l’histoire de cette ville. La journée typique commence à la fin de l’après-midi tandis que les personnes quittent le travail. Ils se préparent et répondent à un raid aérien nocturne, puis continuent sans se démonter le lendemain matin. Des extraits du film, qui est rempli d’images dont la résonance a été amplifiée par leur contexte historique aujourd’hui mythique, ont fréquemment été incorporés plus tard ans d’autres documentaires sur la seconde guerre mondiale.
La version initiale, London Can Take It!, a eu un succès considérable aux États-Unis, où se trouvait déjà un corps d’opinion sympathique à la position assiégée de la Grande-Bretagne. Des images iconiques telles que la cathédrale Saint-Paul, le Palais de Westminster et la famille royale fournissaient au public américain des points de reconnaissance visuelle immédiats. En Grande-Bretagne, privilégier Londres a été considéré comme potentiellement contre-producteur. Le communiqué de presse de la division cinématographique du ministère de l’information (MOI) accompagnant Britain Can Take It!, version légèrement plus courte pour la distribution britannique avec un commentaire modifié, insistait sur le fait que “le film est représentatif de ce qui est arrivé dans chaque ville britannique, où la résistance à l’attaque aérienne intense et les pouvoirs d’endurance sont complètement héroïques”.
Le journaliste américain Quentin Reynolds a été vital au succès de London/Britain Can Take It!. Le ton d’une puissance intime du commentaire en voix off de Reynolds aurait été obtenu en parlant calmement dans un micro placé inhabituellement près de sa bouche. Sa prononciation combine de l’admiration ferme pour les Londoniens, de l’humour sardonique, et du stoïcisme froid. Suivant les traces de journalistes britanniques comme Tom Wintringham et des hommes de radio comme JB Priestley, Reynolds dit que toutes les classes, que ce soit des travailleurs de bureau ou sur le marché, sont dans la même galère, contribuant ainsi à un discours “guerre du peuple” émergeant. La résistance britannique historique à l’invasion est également invoquée dans l’expression archaïque “le siège de Londres de tous les soirs”. Quand Reynolds dit “ce ne sont pas des effets sonores d’Hollywood”, avant un bombardement dramatique et des sons d’armes anti-avion, et des images du ciel nocturne alternativement noir de jais et illuminé d’explosifs, il affirme la déclaration d’authenticité du documentaire britannique comparée aux films de fiction. En même temps, il implique que le documentaire britannique avait atteint un point où il pouvait, à sa manière, être d’une intensité émotionnelle égale à Hollywood.
Martin Stollery
Source : http://www.screenonline.org.uk/film/id/443913/index.html
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Commentaire en entier :
Je parle depuis Londres. C’est la fin de l’après-midi et les gens de Londres se préparent pour la nuit. Tout le monde a hâte de rentrer avant que la nuit tombe – avant que nos visiteurs nocturnes arrivent. C’est l’heure de pointe londonienne.
Une grande partie des personnes que vous regardez font partie de la plus grande armée civile jamais rassemblée. Ces hommes et ces femmes qui ont travaillé toute la journée dans des bureaux ou sur des marchés se dépêchent de rentrer chez eux revêtir l’uniforme de leur service particulier.
La nuit tombe de plus en plus. Des équipes d’écoute sont postées tout le long entre la côte et Londres pour repérer le ronronnement des avions allemands. Bientôt la bataille nocturne de Londres commencera. La journée a été calme pour nous ; mais ce ne sera pas le cas de cette nuit. Nous n’avons pas eu de nuit calme depuis plus de cinq semaines. Ils viendront ce soir détruire quelques bâtiments et tuer quelques personnes. Probably certaines que vous voyez maintenant.
Maintenant, ils vont dans les abris publics. Ce n’est pas une manière plaisante de passer la nuit, mais le peuple l’accepte comme faisant partie de la défense de Londres. Ces civils sont de bons soldats.
Il est désormais 20h. Les Boches sont un peu en retard ce soir. Les projecteurs sont en place. Les armes sont prêtes. L’armée de volontaires du peuple est prête. Ce sont eux qui se battent réellement dans cette guerre. Les pompiers, les surveillants de raids aériens, les conducteurs d’ambulance. Et voici le hurlement lugubre de l’alarme…
Le siège nocturne de Londres a commencé. La ville est habillée pour la bataille. Les voici. Maintenant, les projecteurs enfoncent de longs doigts curieux dans l’obscurité du ciel. Ce ne sont pas des effets sonores d’Hollywood. C’est la musique qu’ils jouent tous les soirs à Londres – la symphonie de la guerre.
C’était une bombe.
Les très jeunes et les très vieux, avec cette profonde sagesse donnée uniquement aux très jeunes et très vieux, dorment dans les abris. Voyez-vous une once de peur sur ces visages ?
Maintenant, l’armée du peuple passe à l’action. Les bombes ont fait démarrer des incendies. Quand un bombardier déclenche un feu, il revient immédiatement, l’utilise comme cible et lâche encore plus de bombes, espérant étendre l’incendie. Pourtant, l’armée du peuple ignore les bombes et les éclats d’obus usagés, qui ne cessent de tomber. Courtiers, vendeurs, colporteurs le jour – ce sont des héros la nuit.
La nuit est longue. Mais tôt ou tard, l’aube viendra. Les bombardiers allemands sont des créatures de la nuit. Ils se dispersent avant l’aube et se hâtent de rentrer dans leurs propres aérodromes sécurisés.
Et voici le hurlement de l’alarme à nouveau – cette fois, il est amical. Le signal “Plus aucun danger” nous dit que les bombardiers sont partis. Il est juste 6 heures du matin. Dans cette dernière heure de sommeil précieux, ce nouveau monde étrange trouve la paix.
Londres lève la tête, la secoue pour en faire tomber les débris de la nuit et fait le bilan des dommages. Londres a été blessée durant la nuit. Le signe d’un grand combattant dans le ring, c’est : “Peut-il se relever après avoir été mis à terre ?” – Londres fait cela tous les matins.
Londres ne dédaigne pas les ruines de ses maisons, ceux devenus sans abri durant la nuit, les ruines des églises, des hôpitaux, des appartements des travailleurs. Londres regarde l’aube la tête haute et affronte le jour nouveau avec calme et confiance.
L’armée du peuple va travailler comme ils l’ont fait dans cet autre monde confortable qui s’est terminé quand l’envahisseur a commencé à attaquer le dernier bastion de liberté. Les services fonctionnent comme la veille. Londres réussit à aller travailler à l’heure – d’une manière ou d’une autre. Dans la ville, les magasins sont ouverts comme d’habitude – en fait, nombre d’entre eux sont plus ouverts que d’habitude.
Le Docteur Paul Joseph Goebbels a récemment dit que les raids aériens nocturnes avaient eu un effet terrible sur le moral des gens de Londres. Le bon docteur a absolument raison. Aujourd’hui, le moral des gens est plus hauit que jamais auparavant. Ils sont unifiés, pas par la peur, mais par un esprit de courage déferlant comment le monde n’a jamais connu. Ils savent que nombre d’entre eux vont mourir. Mais ils préfèrent rester debout et affronter la mort que s’agenouiller et affronter le genre d’existence que le conquérant leur imposerait.
Et ils savent aussi, et sont réconfortés par la pensée que la Grande-Bretagne ne se prend pas une raclée allongée face au sol. Ils gardent les frontières de la liberté. Il est difficile de voir cinq siècles de travail détruits en cinq secondes. Mais Londres se défend.
Je suis un reporter neutre. J’ai regardé les gens de Londres vivre et mourir depuis que la mort dans sa tenue la plus épouvantable ait commencé à venir en tant que visiteur nocturne il y a cinq semaines. Je les ai vus défendre leurs maisons. Je les ai vus devenir sans abri. Je les ai vu déménager et je peux vous assurer qu’il n’y a pas de panique, pas de peur, pas de désespoir à Londres. Il n’y a rien d’autre que de la détermination, de la confiance et beaucoup de courage chez le peuple de l’île de Churchill.
Et ils savent que toutes les nuits, les bombardiers de la RAF vont loin dans le cœur de l’Allemagne, bombardant des usines de munitions, des usines d’avions, des canaux, coupant les artères qui gardent le cœur de l’Allemagne en vie.
Il est vrai que les Nazis reviendront demain soir et le suivant et tous les autres. Ils lâcheront des milliers de bombes, détruiront des centaines de bâtiments et tueront des milliers de personnes. Mais une bombe a ses limites. Elle ne peut détruire que des bâtiments et tuer des personnes. Elle ne peut tuer l’esprit inconquérable et le courage des gens de Londres.
Londres peut encaisser !