God Is In The TV | 6 juillet 2017

Public Service Broadcasting – Every Valley
(Play It Again Sam)

Vosne Malconsorts

Couplés avec leurs tendances parfois astrales et le fait que la dernière fois où je suis tombée sur Public Service Broadcasting – littéralement – était sur l’île de Skye, on avait de grands espoirs pour leur dernière offre. Et dans l’ensemble, ils sont satisfaits. Comme toujours, il y a une méthode derrière la folie légèrement excentrique et cette fois, c’est le Pays de Galles. Pourquoi pas ? On ne peut trouver à redire qu’ils manquent de créativité. On a des chorales de voix masculines, Richard Burton, du charbon et, naturellement, des diffusions de service public sur Every Valley. On peut dire sans se tromper qu’il est peu plausible que ce soit un thème surexploité en 2017 et pour juste cela, ils doivent être loués.

Que le groupe réussisse à prendre cette avenue improbable tout en sonnait comme eux-mêmes est une sorte de grandeur. Le sens d’altérité qui est une marque de fabrique de leur production est présent et correct. Des morceaux comme Go To The Road réussissent à être chaleureux, organiques voire réconfortants. Mais ces samples vocaux étouffés et grands synthés – tellement utilisés sur les disques précédents – tourbillonnent à en donner le vertige. C’est enivrant et vraiment assez unique à Public Service Broadcasting. Ils réussissent à sonner comme personne d’autre, à être sérieux mais enjoués et en quelque sorte perchés pourtant étrangément familiers et rassurants. Un talent inhabituel, il est certain.

Peut-être que le grand moment arrive tôt avec The Pt. De grands sons de cuivres sur un groove dissolu pendant qu’un gars vous enseigne les subtilités de, eh bien, la mine. Les mines devaient vraiment apparaître sur un album influencé par les vallées et transformer des sons qui semblent être des extraits d’un documentaire sur le front de taille en un morceau brillant est perturbant mais impressionnant.

Peut-être, comme on peut s’attendre d’un disque qui prend une industrie et une communauté anéanties comme inspiration, les choses ne sont pas que douceur et légèreté. Un extrait vocal samplé peut suggérer que “You’ll discover the excitement of going underground… there will alway be something new”, mais, comme cette manière de vivre elle-même, les choses prennent un tournant plus sombre. En effet, la mélodie sur People Will Always Need Coal (dans laquelle ce sample apparaît) – titre doux amer en lui-même – se transforme lentement en complainte quelque pleu en colère mais belle. Même si les guitares perçantes font trémousser les hanches, il y a cette noirceur. Dieu seul sait ce qu’un mineur à la retraite dans le Rhondda comprendrait cela mais bon dieu, c’est créatif.

Peut-être que ce qui empêche toute chronique ou note de partir dans la stratosphère, c’est simplement ce qu’on attend du groupe plutôt que ce que les experts en pensent. Every Valley est aussi bon que ce à quoi on s’attend, ni plus ni moins. C’est à peine leur faute s’ils produisent de la matière aussi consistente mais, bien qu’ils tentent peut-être n’importe quoi, on sent qu’il y a un chef d’œuvre absolu chez Public Service Broadcasting. Tandis que cet album est excellent, ce n’est pas exactement cela.

Every Valley est émouvant et émotionnel mais également un disque groovy qui s’envole. Prenant congé avec une simplement chorale de voix masculines sur Take Me Home, on ne peut s’empêcher de se demander exactement mais qu’est-ce qu’on vient d’écouter. Ces oreilles l’ont beaucoup apprécié et confirment que J. Willgoose, Esq et compagnie en tant que groupe ne feront jamais le prévisible. Appréciez le pour les grooves délicieux et grandement dansables ou plongez plus loin et considérez sa source et ce qui en deviendra. Captivant.

Traduction : 18 février 2024