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The Times | 7 juillet 2017

Public Service Broadcasting – Every Valley

Pias. 4/5

Un petit farceur en ligne a dit de Public Service Broadcasting : “C’est ce qui arrive quand on ne plonge pas assez la tête des mômes du club d’échec dans les toilettes”. C’est une approbation terrible pour tabasser les intellos frêles, mais avec le penchant de PSB pour les samples vocaux vintages sur du rock progressif mordant et leur faiblesse occasionnelle pour les nœuds papillon, cela a un peu de vérité.

Pour leur dernier album en date, le trio londonien se tourne vers l’histoire de l’exploitation minière au Pays de Galles pour l’inspiration ; la voix maltée de Richard Burton ouvre l’album, louant “la démarche arrogante des seigneurs du front de taille”. À partir de là, c’est un voyage au travers les jours de gloire, les challenges et la mort éventuelle de l’industrie minière.

L’électro-pop Progress oppose la chanteuse invitée Tracyanne Campbell à des voix célébrant la technologie qui a mécanisé l’exploitation minière ; All Out comprend des guitares violentes sous les histoires orales de la grève des mineurs de 1984 ; et la poignante et larmoyante Mother Of The Village accepte la fin d’une tradition vieille de plusieurs siècles.

Take Me Home, sur laquelle le Beaufort Male Choir offre une éloge funèbre stoïque à la vie de village, referme une unique proposition : un album concept sur la dignité du travail.

Traduction : 20 juillet 2019

The Guardian | 17 juin 2017

Public Service Broadcasting : “Nous voulions faire quelque chose sur un plan plus humain”

Le nouvel album du groupe, Every Valley, chronique la destruction de l’industrie charbonnière galloise et comment son héritage résonne toujours en ces temps changeants.

C’est le soir des élections générales dans l’institut des mineurs de Ebbw Vale et quatre Anglais racontent aux Gallois le passé du Pays de Galles. Ils portent des cravates, plutôt vaillamment, devant des choristes qui descendent des pintes et des rockeurs du coin qui portent des t-shirts de tournée des années 1970. Au-dessus de la scène, les écrans passent des images de mineurs du milieu du XXème siècle, les yeux brillant comme l’anthracite, une cigarette pendant aux lèvres. “La démarche fière et arrogante des seigneurs du front de taille”, vibre la voix de Richard Burton dans les haut-parleurs, “à regarder les snobs d’un œil hostile”. Ces mineurs ressemblent à des rock stars, bien plus que Public Service Broadcasting, qui fait marcher la machine ce soir.

Entre 2013 et 2015, Public Service Broadcasting a travaillé un sillon fertile dans le paysage pop avec deux albums samplant d’anciens films d’information sur de l’électronica recouverte de guitare : les aventures de Boy’s Own sur l’espace, les Spitfires et la seconde guerre mondiale. Ils reviennent avec un disque très différent : Every Valley. Chroniquant la montée et la chute de l’industrie charbonnière du Pays de Galles, il a été enregistré dans l’institut de Ebbw Vale, situé dans l’une des régions les plus défavorisées d’un pays prévue d’osciller plus près des Tories ce soir. L’année dernière, les gens ici ont énormément voté pour quitter l’UE.

Le concert de ce soir a été réservé bien avant que ces élections aient été annoncées et le leader J. Willgoose, Esq. (ses collègues JF Abraham et Wrigglesworth ont des pseudonymes similaires tout droit sortis de la base de la RAF à Molesworth) est assis dans un local de conseil à l’étage, sans nœud papillon pour l’instant, paraissant nerveux. “On va se prendre une volée totale, je pense”.

Il parle du parti travailliste, le Labour. Every Valley est un projet né de son intérêt renouvelé pour la politique et une société qui, selon lui, étouffe l’opportunité et le potentiel chez les gens ordinaires. “Cette expression horrible, restez dans votre voie… ce disque peste contre ça et se souvient du désir de s’améliorer qui est venu de communautés qui se sont unies autour d’une seule industrie, quand il y avait plus d’engagement politique et l’idée de venir de la classe ouvrière ne voulait pas dire que tu ne pouvais pas apprécier l’art ou la poésie”.

Willgoose a d’abord eu l’idée de Every Valley avant The Race For Space de 2015, voulant s’éloigner de “gros sujets épiques… et faire quelque chose sur un plan plus humain”. Les thèmes de l’album ne concernent pas que le Pays de Galles, non plus, il ajoute – son titre est délibérément universel.

Malgré de “vagues liens” au pays grâce à une grand-mère à moitié galloise, Willgoose a été sur ses gardes à propos de ce projet étant un Londonien qui apporte son grain de sel. Il a enregistré des interviews avec des anciens mineurs via la NUM à Potypridd et examiné des montages d’audio et de films à la South Wales Miners’ Library de l’université de Swansea. “Je m’attendais à être vu avec des regardes de côté suspects, constamment, dit-il. Mais ce n’est pas arrivé une seule fois. Tout le monde a été accueillant et ouvert, me soutenant… et faisant les mêmes blagues sur le Brexit que nous à Londres”. Il y a une histoire encore ici, on sent, qui a besoin d’être racontée de nouveau.

Every Valley raconte cette histoire très inclusivement. Les femmes sont le sujet du touchant They Gave Me A Lamp (“Si on pouvait faire que les femmes s’intéressent à un truc, si on pouvait les impliquer dans une chose, on pouvait les voir sous cet autre jour”, dit la voix d’une femme du coin, Margaret Donovan). You + Me est un duo bilingue avec Lisa Jên Brown de 9Bach, pour aborder “l’histoire des Anglais qui ont été absolument immondes quant à la langue galloise”, explique Willgoose. James Dean Bradfield transforme le poème Gwalia Deserta XXXVI de Idris Davies en la chanson rock Turn No More, tandis que le Beaufort Mal Choir chante Take Me Home.

Le risque de romantiser le passé pend lourdement au dessus de ce disque, mais des morceaux comme The Pit ramènent les choses sur Terre, détaillant le “mètre” d’espace de travail et les 26 degrés de chaleur. Ainsi que le refrain de Progress (“Je crois au progrès”), double sens mélancolique capturé parfaitement par Tracyanne Campbell de Camera Obscura. Willgoose ne voulait pas imposer de message politique plus fort dans la musique, parce que “c’est bien plus fort si tu laisses de l’ambiguïté – si tu es trop honnête, le fait que ton message soit correct n’a plus d’importance”.

Il préférerait que les échos du passé dans ce disque nous aident à penser au présent, comme la manière dont la destruction des syndicats dans les années 1980 possède un héritage dans les conditions de travail d’aujourd’hui. Après la majorité Tory de 2015, et le vote sur le Brexit de l’année dernière, ce projet se ressent encore plus vital. “Le voir devenir plus pertinent, tandis que plus de dominos tombent… il semblait important de se mettre au travail”, dit-il.

Une demi-heure avant le début du concert, l’institut vibre. Wayne Thomas et Ron Stoate de la NUM sont là, Willgoose les a interviewés pour l’album ; des hommes solides vêtus de polos qui ont survécu à la grève des mineurs, ils sont toujours juvéniles aujourd’hui, ce qui propulse le passé dans le présent. Stoate pense que le disque est “vraiment bon – les chansons sur les mines avant ceci étaient solennelles et parlaient de la poussière et de mourir dans ton lit d’hôpital”. Thomas est d’accord. “Pour un jeune homme de venir de l’extérieur et de vraiment connaître les gens et reconstituer l’histoire – il y a une véritable sincérité ici”.

Les deux hommes croient que les gens des vallées ont été trompés par les hommes politiques ces récentes années. “Le vote pour quitter l’union européenne, c’était ce sacré bus. 350 000 £ au NHS – tant de personnes ont voté pour ça”, peste Stoate. “Et quant à l’immigration ! Les gens qui font, Ces sacrés Polonais qui viennent ici en nous volant nos emplois. En bas dans les mines, on travaillait tout le temps avec des Polonais. Des Lithuaniens, des Lettons, tous !” Wayne acquiesce de la tête. “Localement, nationalement, internationalement, il y a eu une destruction de cette connaissance, ces souvenirs”. Puis il hausse les épaules. “On ne peut qu’espérer que les choses vont s’améliorer”.

Public Service Broadcasting montent sur scène à 20h30. Le concert est entraînant et émouvant, des hommes adultes les larmes aux yeux devant des publicités de campagne de recrutement pour le National Coal Board dans les années 1960, ainsi que des chansons sur la conquête de l’Everest et le premier voyage en orbite de la Lune – toute la nuit, on voit des hommes transportés dans leur enfance, à pleine voix.

Sept heures plus tard, Blaenau Gwent réélit son député travailliste, Nick Smith, avec 58% des votes, et le candidat Ukip chute de la deuxième à la quatrième place. Willgoose passe la nuit dans un Premier Inn du coin, choqué, les paroles d’un fan qui a grandi près de Ebbw Vale lui résonnant encore dans les oreilles. “Il a dit que le concert était une sensation étrange, comme avoir un groupe qui lui parle directement… et si on a contribué à ce qu’on entende la voix de personnes, d’une manière minuscule, alors c’est génial”. Et que pense-t-il des résultats des élections ? “C’est totalement le foutoir, mais peut-être que c’est le début d’une nouvelle génération qui trouve sa voix, se rendant compte qu’elle a la chance de faire bouger les choses”.

Every Valley sort le 7 juillet sur PIAS Recordings

Jude Rogers

Traduction : 9 juin 2019

Electronic Sound | janvier 2015

Interstellar Overdrive

Public Service Broadcasting est l’un des groupes les plus passionnants et inhabituels de l’univers de la musique électronique. À la veille de la sortie de leur deuxième album extraordinaire, The Race For Space, le patron de PSB, J Willgoose Esq, explique sa fascination pour les samples inspirants, les mélodies qui tombent en cascade, les rythmes forts et envoyer des fusées vers la Lune.

Mark Rolland

Public Service Broadcasting est un phénomène particulier et un particulièrement anglais. Est-ce un groupe ? Est-ce un projet artistique ? PSB est certainement financé par Arts Council – et c’est en soi une indication du visage changeant de l’industrie musicale. C’est réconfortant de savoir que Arts Council considérera à placer des dollars du loto en deux gars qui se sont mis à créer un projet musical électronique fondé à la base sur le sample des Archives des films de la nation sur la seconde guerre mondiale.

“Le Guardian a déclaré qu’on était plus un concept qu’un groupe”, dit J Willgoose Esq, leader de Public Service Broadcasting portant velours côtelé et nœud papillon, autour d’une théière pour deux dans ce qui est possiblement le seul peu dans le Sud de Londres qui appartient au National Trust. “Je vois où ils veulent en venir, et je ne pense pas qu’ils le pensaient de manière péjorative, mais les gens nous l’ont depuis lancé dessus comme accusation. Je ne suis pas d’accord en quelque sorte. Les gens ne vont pas à des concerts pour voir des concepts, ils vont voir des groupes. Et si on n’était pas un groupe à l’époque, on l’est désormais”.

Peu importe ce qu’est PSB, J Willgoose Esq et son partenaire Wigglesworth sont populaires. Le duo a développé un nombre considérable de fans depuis les deux dernières années avec un mélange d’électrons et d’instrumentalisation live sous la forme de guitares, batterie et même un banjo, emballés et menés par une sorte de présentation léthargique de la BBC qui sort d’Oxbridge, vers 1950. Et tout cela sans maison de disques pour jouer de ses muscles marketing.

“Ce n’est pas quelque chose que beaucoup ont relevé, note Willgoose. Je n’arrive pas à trouver d’autre groupe qui joue à la Roundhouse sans label derrière eux. Peut-être que les choses changent. On a eu de la chance à avoir un peu de financement de la part de Arts Council, cependant, ce qui a définitivement payé les choses les plus chères sur notre nouvel album”.

The Race For Space, le deuxième album de Public Service Broadcasting, regorge de choses onéreuses. Trente cinq chanteurs et musiciens, dont le duo de dream pop Smoke Fairies, des altistes et une chorale assez grande, ont contribué à créer ce qui est un hommage musical aux 15 années qui se sont écoulées entre le lancement de Spoutnik en 1958 et la fin du du programme en 1972, 15 années durant lesquelles les États-Unis et la Russie se sont battus pour la suprématie dans l’espace.

Cela semble être une étape évidente pour un groupe dont la musique jusqu’ici s’est inspirée des exploits de la seconde guerre mondiale et la conquête de l’Everest. Le disque qui les a fait percer a été le single Spitfire. Réquisitionnant ironiquement une sensibilité décidément krautrock pour célébrer cette iconographie de temps de guerre des plus britanniques, c’est la chanson qui rend le public fou quand PSB la joue sur scène, avec son accroché de guitare lancinante et ses mélodies qui tombent en cascades. J Willgoose Esq et Wrigglesworth la jouent avec des images d’archives de l’avion de chasse qui tournoie dans le ciel derrière eux, donnent une impression d’admiration totale pour les héros du XXème siècle.

“Ce n’est pas quelque chose que j’aurais dit être très important pour moi avant Public Service Broadcasting, explique Willgoose. C’est vraiment bizarre ce que faire de la musique t’apprend sur toi-même. On te demande dans les interviews pourquoi tu as fait les choses d’une certaine manière et tu dois réfléchir à de vraies raisons académiques. Ce qui m’a le plus plu dans ce qu’on fait, c’est qu’il y a une positivité dedans, même dans les moments les plus sombres, et tous ceux qui me connaissent bien ne diront certainement pas que je suis une personne positive. Je suis l’une des personnes les plus pessimistes, autocritique et qui doute le plus de soi que vous pourriez rencontrer, alors je trouve ça vraiment bizarre que notre musique ressorte avec ce sentiment de croyance dans le monde à venir, un sentiment que tout ira bien”.

Peut-être que les pessimistes ne sont simplement que des optimistes contrariés ?

“Peut-être que j’ai trouvé une manière de faire sortir mon optimisme. Encore une fois, ma vision de l’album est enveloppé dans le doute et la négativité”.

Avec The Race For Space, PSB n’ont certainement pas penché pour l’option facile. Ils n’ont pas réécrit Spitfire de 10 manières différentes et sorti de collection de grosses chansons pour plaire au public. Bien qu’il y ait au moins un tel morceau sur l’album, la résolue Go, qui parle de l’alunissage d’Apollo 11, The Race For Space en entier exige un petit peu de ses auditeurs. Cela vaut peut-être la peine de noter la réponse au premier single de l’album, Gagarin, poussé par les cuivres, nommé d’après Youri Gagarine, le premier homme dans l’espace. Il semble que pas tout le monde veut de ses geeks électroniques en tweed préférés se la jouent funky.

Mais The Race For Space est une œuvre plus nuancée et soigneusement construite que ne le suggèrent Gagarin et sa fanfaronnade cuivrée. Il prend plusieurs moments et réussites significatifs de l’ère de la course à l’espace comme points qui ressortent pour créer de nouveaux morceaux de musique qui combinent un sens sérieux d’admiration pour leur sujet avec un paysage musical PSB désormais reconnaissable, bien que mûri.

L’album est quasiment d’une longueur provocante à démarrer. Le titre éponyme d’ouverture sample le discours de 1961 de JFK, dans lequel il exposé ses projets pour le programme spatial des États-Unis, avec une chorale céleste en fond sonore. Sputnik est un orbite de sept minutes de pulsations et bis métronomiques principalement subtils et se lâche avant de monter en crescendo qui n’est en fait jamais vraiment déterminé. Et puis Gagarin débarque. C’est assez un électrochoc au système. Une explosion de Funk superfly.

“C’est sorti comme ça, explique Willgoose. Pour en revenir au premier album, on s’en est plutôt bien sortis avec les critiques, mais il y en avait certains qui n’arrivaient pas à piger qu’on utilisait des samples et qu’on écrivait de la musique nouvelle autour d’eux. Ils disaient des choses comme [adopté une voix de critique furieux], les samples n’ont rien à voir avec la musique ! Ça ne rime à rien ! Argh ! On aurait dit que ça les ennuyait vraiment. Avec ce disque, je voulais continuer la relation non-littérale entre la musique et les samples, plutôt que suivre une route SF au son Sixties comme l’original Radiophonic Workshop, ce à quoi je pense certains s’attendaient probablement.

“En regardant des images de l’époque et écoutant certaines citations, Youri Gagarine semblait être une personnalité hors du commun, même s’il ne mesurait que 1.57m. C’était l’homme le plus célèbre au monde. Il était à la une de tous les journaux partout. Il a ouvert un passage vers les étoiles et c’était le héros ultime, le symbole du triomphe de l’humanité sur la nature. Ça m’a frappé que la chanson devrait essayer de capturer une partie de cette exubérance et énergie et traduire ça en quelque sorte en musique. J’aime la manière dont ce n’est pas vraiment ce à quoi vous vous attendiez. Ce n’est pas pour rien que les cuivres soient tellement dans ta face. C’est censé être une déclaration, il dit qu’on ne va pas faire simplement les bonnes vieilles choses. Il y a bien plus en nous que ça”.

Quelques semaines avant que cette interview n’ait lieu, le SpaceShipTwo de Virgin Galastic s’est écrasé dans le Désert des Mojaves, avec la perte d’un pilote. Le programme Apollo à eu sa propre tragédie en 1967, avec un incendie lors d’un lancement d’essai pour Apollo 1 qui a tué les trois astronautes à bord. Voyager dans l’espace est une activité dangereuse et Mr Willgoose a pensé qu’il devait reconnaître cela. Le résultat est un morceau intitulé Fire In The Cockpit.

“J’avais de gros doutes à propos de nous essayant de traiter ça, admet-il. Mais tous les récits d’astronaute que j’ai lus et certains livres que j’ai lus semblent tous suggérer que, bien que ces morts aient été terribles, elles sont sauvé plus de vies qu’elles n’en ont coûté. Elles ont probablement sauvé les vies de neuf à 12 astronautes. Alors c’était un grand événement en ce qui concerne les implications qu’il a eu pour tout le projet Apollo, dont Apollo 8 allant vers la Lune plus tôt que prévu et l’entreprise risquée qu’ils ont fait en faisant ça, et il semblait que ça aurait été plus irrespectueux de l’omettre”.

Les lignes de violoncelles élégiaques de Fire In The Cockpit émergent d’un bruit blanc de signaux radio et de sonorités électroniques sombres, fournissant une toile de fond d’une noirceur appropriée pour la voix sample annonçant l’accident Apollo 1.

“On ne pouvait aucunement prendre une approche différente, raconte Willgoose. Mais je ne voulais pas que ce soit trop larmoyant, trop mélodramatique. Je me souviens que quand on enregistrait les violoncelles, un des altistes qui venait de jouer sur Gagarin s’est penché vers moi en demandant, Tu ne veux pas rajouter du vibrato ?, mais je ne voulais pas que ce soit poussé trop loin. Je voulais que ce soit un traitement direct et terrifiant de ce qui était un événement horrible”.

Dans l’ensemble, The Race For Space est un album discret. Il contourne l’approche SF néon évidente pour une interprétation plus réfléchie sur le sujet. Même la masterisation du disque elle-même est contenue.

“Ce n’est pas ridiculement fort, pas un signal carré qui vous agresse pendant 45 minutes, explique Willgoose. Qui te fatigue les oreilles et je ne veux pas que ce soit comme ça. Tu veux qu’il y avait une raison de revenir à l’album. Je pensais à Kid A de Radiohead, dans la texture autant que tout le reste, et j’essayais d’aller vers ça”.

Il demeure nerveux à propos de l’accueil de l’album, cependant.

“Je serais assez contrarié si les gens qu’on a emmenés avec nous à ce point disaient tout à coup, C’est horrible, espèces d’idiots, et s’en allaient. Au plus profond de moi, je ne crois pas qu’ils le feront. Je pense que l’album est assez bon, même si ce n’est pas possiblement ce à quoi les gens s’attendaient. Mais c’est délibéré. Il est censé surprendre et défier dans plusieurs domaines. Il n’est pas conçu pour être dangereux”.

Willgoose et Wrigglesworth n’ont pas encore révélé ce qu’ils projettent pour leurs concerts quand ils tourneront The Race For Space (“On garde ça pour nous, bien que ce sera spécifique à l’espace”), mais les costumes d’astronautes qu’ils portent pour le clip de Gagarin coûtent 2000 £, alors s’ils ne les emploient pas d’une quelconque manière alors ils n’en auront pas pour leur argent. Et la théâtralité affectée au cœur de l’esthétique Public Service Broadcasting – les pseudonymes, le nœud papillon et les lunettes, l’air général du décodeur d’Enigma – se prête certainement à bien s’habiller.

En y réfléchissant, c’est plutôt du prog-rock, n’est-ce pas ? D’une manière intentionnelle, hors contexte (alors sans les cheveux longs, les pochettes d’album de Roger Dean et les solos horribles) et du XXème siècle, entendons-nous bien.

“Je ne suis pas fan du prog des années 1970, déclaré Willgoose. Même Genesis au début, ce qui serait grandement accepté, je suppose. Définitivement avec des flûtes. Les albums concept m’ont toujours terrifié un peu, et on a fini par en faire au moins un, probablement deux. C’est une situation très étrange dans laquelle se retrouver.

“En ce qui concerne la scène, c’est fondé sur des groupes que j’ai vus qui ont mis quelque chose de différent dans leurs sets, plutôt que ceux où le concert sonne exactement comme l’album et la présentation est ennuyante et on dirait qu’on est censés être reconnaissants de même être dans la même pièce qu’eux. Ce n’est pas une raison de dépenser 30 £. Une grande partie vient d’une expérience formatrice à regarder les Flaming Lips. C’est plus le côté performance des choses et c’est une manière de compenser le fait qu’on n’est pas des personnes très charismatiques sur scène, on ne saute pas partout comme Biffy Clyro. C’est une question de vouloir monter un bon spectacle, vouloir divertir les gens, et transformer vos faiblesses en forces”.

The Race For Space est sorti sur Test Card Recordings


PUBLIC SERVICE BROADCASTING
The Race For Space
Test Card Recordings

Les multi-instrumentalistes du Sud de Londres regardent vers les étoiles à la recherche de l’inspiration terrestre.

Inform, Educate, Entertain de Public Service Broadcasting était soutenu par un surplus de créativité et d’ambition. C’était un premier album remarquable, avec une cohérence et une confiance qui sonnaient comme l’œuvre d’artistes qui faisaient de la musique depuis des années. Pour tous ceux inquiets que son successeur pourrait être entravé par un épuisement d’idées, aucune telle anxiété n’est nécessaire. Bien que ce deuxième album revisite le modèle musical du premier en ce qui concerne ses textures multiples, ses couches et son utilisation des samples, The Race For Space comprend une collision de genres apparemment disparates à l’éclectisme impressionnant, le tout étayé par l’usage de l’électron innovateur de manière fiable de PSB.

The Race For Space est vraiment un album concept, mais il est heureusement plus éclairé par l’esthétique post-moderne de Factory Records que les petits plaisirs prog-rock de groupes tels que King Crimson et ELP. Les thèmes de l’album sont révélés de son ouverture éponyme, collage délicat de notes ambiantes accompagnées par des bribes du discours marquant de John F Kennedy expliquant sa vision de l’exploration de l’espace et son importance dans l’histoire de l’humanité, illustrant la passion que J Willgoose, Esq et Wigglesworth de PSB ont pour cette sorte d’intérêts scientifiques et interstellaires.

Bien qu’il manque par occasions à l’enregistrement l’impact immédiat de Inform, Educate, Entertain, il y a beaucoup de méandres dans des directions inattendues, pleins d’explorations difficiles de nouvelles directions de son. Le jazz-funk dément de EVA et l’harmonie teintée des Baléares de Valencia, qui comprend une vraie voix féminine humaine, en sont deux bons exemples. Gagarin fournit de manière similaire une excursion surprise sur un dance floor futuriste, avec un excellent travail de fret et de puissants coups de cuivre. Go est le morceau le plus entraînant et contagieux ici et illustre juste combien le duo est habile pour fusionner une sensibilité pop naturelle avec des paysages sonores expérimentaux et des samples rythmiques sans transition.

Centrale au succès de l’album, la manière avec laquelle la musique évoque la grandeur et l’émerveillement de la course à l’espace actuellement stoppée, servant de document à la nostalgie plaisante d’une ère révolue. Tandis que la majorité des morceaux sont résolument optimistes et de célébration, l’un des moments les plus émouvants est Fire In The Cockpit, morceau d’humeur inquiétante combinant des samples décrivant la tragédie de l’incendie d’Apollo 1 et des vagues ronronnant es de parasites et de bruit blanc. The Other Side pendant ce temps revisite la première mission habitée en dehors de l’orbite de la Terre, les samples détaillant le silence radio tendu que les astronautes d’Apollo 8 ont connu quand ils ont voyagé du côté de la face cachée de la Lune et le soulagement de réémerger dans la portée de transmission et le guidage du centre de contrôle.

L’effort et la réussite humains, que ce soit sur Terre ou dans l’espace, sont restés des thèmes récurrents pour l’œuvre de Public Service Broadcasting – et ils devraient être applaudis pour les célébrer d’une manière qui est attachante et inspirante. The Race For Space est un album fascinant et grandement accompli qui fait référence au passé, tout en contemplant courageusement l’avenir.

Miles Picard

Traduction : 6 mai 2018

The News | 27 avril 2015

Chronique : Public Service Broadcasting à The Pyramids Centre de Southsea

Il n’y a vraiment personne en ce moment qui ressemble à Public Service Broadcasting

Ressemblant à un professeur des années 1950 – veste en tweed, nœud papillon et grosses lunettes – J Willgoose Esq, est le leader apparent. Mais le multi-instrumentaliste ne parle qu’à travers des samples vocaux à partir de son ordinateur ce qui donne l’impression de discuter avec une Dictée Magique, tandis que son faire-valoir Wrigglesworth laisse sa batterie parler et le nouvel homme JF Abraham ajoute de la basse et de la trompette.

Avec un nouvel album focalisé sur la course à l’espace, leur son rétro-futuriste raconte l’histoire des années 1957 à 1972, utilisant des images d’archives des moments clés. Dans l’arène live, cela se traduit également par des images vidéo de l’époque diffusées sur de grands écrans et des piles de téléviseurs cathodiques sur les côtés de la scène.

Sans mentionner la réplique de Spoutnik qui s’élève au dessus de la scène et qui a distinctivement plus de LED claquantes que le satellite soviétique original.

Les clous incluent le groupe de première partie, les Smoke Fairies de Chichester, qui revient sur scène pour interpréter sa partie sur Valentina, et la salle plongée dans l’obscurité durant The Other Side, qui raconte l’histoire de Apollo 8, le premier vaisseau habité à tourner autour de la Lune.

Au moment du rappel, nous avons une section de cuivres de trois hommes sur scène, J a revêtu une veste argentée brillante (mais il nous assure qu’il a toujours le tweed en dessous) et il y a même un astronaute qui danse. Gagarin est le morceau le plus funky qu’ils aient enregistré en date, mais le final d’une plus vieille chanson, Everest, emmène les choses vers un nouveau sommet.

PSB créent l’hommage musical le plus incroyable à l’entreprise humaine. Si vous en avez l’opportunité, allez les voir.

Chris Broom

Traduction : 28 mars 2017

The News | 24 avril 2015

Public Service Broadcasting ne cessent de regarder vers les étoiles dans la Course à l’Espace

La course à l’espace a marqué une période hors pair d’exploration et d’avance technologique pour l’humanité

Mais curieusement tout semble plutôt désuet et l’époque est saupoudrée de nostalgie.

Cependant Public Service Broadcasting ont jeté un œil frais aux 15 années de 1957 à 1972, utilisant des images d’archives et les combinent avec une musique de pointe.

Comme le leader de PSB, J Willgoose, Esq, le dit : “C’est incroyable quand tu penses que c’était il y a plus de 40 ans. On a mis des gens sur la lune et on s’est arrêtés. Ce n’est pas souvent qu’on revient en arrière d’une réussite technologique et ça n’a pas été revisité.

“L’opportunisme politique est resté je suppose. On a besoin des bonnes circonstances historiques qui ont nourri cette période incroyable, quand ils avaient la raison et l’excuse de dépenser l’argent sur ce genre d’efforts.

“Je pense que c’est un exemple intéressant de la manière dont l’humanité s’est poussée en avant – la manière dont cette poussée créative peut sortir de quelque chose conçu pour la destruction”.

The Race For Space nous emmène du lancement de Spoutnik 1 à l’hommage “Afrobeat avec des balalaïkas” au premier homme dans l’espace, Gagarine, le désastre d’Apollo 1, et finalement l’alunissage.

Après le succès du premier album de 2013, Inform-Educate-Entertain, J dit qu’il avait déjà une idée d’où il voulait aller après : “J’ai pensé que ce serait un EP ou un mini-album, je n’ai jamais pensé que ce serait un album complet mais quand j’ai commencé à travailler dessus, c’est devenu huit morceaux assez rapidement et après c’était un album”.

L’album a été dévoilé au National Space Centre de Leicester en février.

“Le spectacle sur scène est un peu une évolution plutôt qu’un révolution – on a un peu plus de fioritures spéciales, explique J. On a construit notre propre Spoutnik à LED, et on a tout un tas d’autres effets visuels. On a également un troisième membre qui nous a rejoint sur scène, JF Abraham, qui joue un peu de cuivre, des claviers et des percussions. C’est un son plus gros et un spectacle plus impliqué sur le plan musical”.

La première partie est assurée par les Smoke Fairies de Chichester, qui apparaissent sur l’hommage de The Race For Space à la première femme dans l’espace, Valentina Tereshkova. “La manière dont elles l’ont fait, elles ont été assez courageuses”, dit J de leur contribution. “Ce serait terrifiant pour moi d’aller dans un studio faire ce qu’elles ont fait.

“Elles ont définitivement poussé la chanson dans une direction qu’elle n’aurait pris autrement”.

Ils jouent au Pyramids Centre ce soir, ouverture des portes à 19h. Billets à 19.25 £.

Traduction : 27 mars 2017

The Bristol Post | 24 avril 2015

Public Service Broadcasting. O2 Academy, Bristol
Mike Norton 5/5

Il y a eu tellement de moments de beauté sublime durant cette performance stellaire que c’est quasiment impossible d’en choisir un. Mais, pour moi, le clou est arrivé juste à la moitié quand les deux chanteuses du groupe talentueux de première partie, les Smoke Fairies, sont revenues sur scène pour chanter Valentina.

Ce n’est pas une chanson compliquée. Un roulement de tambour intelligent et sautillant. Un arpège plaintif conçu sur une guitare de l’espace. Une vague de remblai électronique. Et les deux femmes chantant le mot “Valentina” entre elles. Mais la somme de ces parties était simplement splendide – poignante, envolée et hypnotisante. Quand la chanson s’est finie et que les applaudissements se sont tus, le public comble de l’O2 Academy semblait quasiment réduit au silence sous le choc. Et puis une femme vers le fond a dit : “Votre groupe est génial”. Elle ne l’a pas crié. Elle l’a juste dit assez fort. Et elle a parlé pour tout le monde ici.

Public Service Broadcasting ont parcouru beaucoup de chemin depuis leur dernière fois à Bristol en novembre 2013. Avec un seul album à leur actif, je me demandais alors si leur idée de créer des chansons autour de samples de films d’information des années 1940 et 1950 était viable. Le second album de cette année, The Race For Space – qui prend des samples des programmes spatiaux américain et russe des années 1960 – a prouvé que ce l’est.

Sur scène, il n’y a que quatre membres du groupe. Le “leader” et virtuose musical J Willgoose esq (qui ne chante ou ne parle pas), le superbe batteur Wrigglesworth, l’expert audio-visuel Mr B (inventeur d’un Spoutnik miniature qui s’est élevé de la scène durant le set) et le nouveau membre JFAbraham aux percussions, à la basse et au bugle. Il y a eu aussi l’apparition surprise d’une section de cuivres sur quelques morceaux.

De manière intéressante, l’âge moyen du public (probablement des quarantenaires et plus) était considérablement plus élevé que celui du groupe lui-même. C’est probablement pourquoi, malgré les rythmes effrénés de nombreuses chansons, il n’y a pas eu de pogo, aucune exubérance devant. Au pire, j’ai vu des hochements de tête répandus et enthousiastes.

Le mélange intelligent du groupe de voix et d’images du passé avec des instruments live et une kyrielle de technologie musicale moderne est une formule distincte et gagnante. Mais ils sont drôles, aussi – utilisant des samples pour parler au public, nous disant à un moment de nous calmer.

Certaines des chansons les plus anciennes sont rapidement devenues des piliers – Night MailThe Now GenerationTheme From PSB et If War Should Come ont toutes été très bien reçues. Et les applaudissements les plus forts de la nuit ont été réservés à Spitfire et Everest – apogée d’un tour de force absolu de rappel.

Mais GagarinGo! et The Other Side extraites du nouvel album étaient également magnifiques.

Assez simplement, nous regardions un groupe au sommet de son art. Quelques fois durant le set, les membres se sont envoyés des sourires. Ce qu’ils font est excellent. Et ils le savent.

Traduction : 11 mars 2017

Wales Online – 27 novembre 2015

Public Service Broadcasting remplissent leurs devoirs avec un génie entraînant
4/5

Pour les non-initiés, Public Service Broadcasting peuvent apparaître un peu comme une énigme.

Ce n’est certainement pas votre groupe habituel, dans le sens où ils n’ont pas de chanteur à vrai dire, préférant utiliser une combinaison bizarre de vieilles images de films d’actualité, des films d’information publique, comme le suggère leur nom, plus tout un tas de bizarrerie geek, le tout mélangé pour mettre en valeur un méli-mélo technologique et électronique assez divers.

Se composant des curieusement nommés J. Willgoose, Esq. à la guitare et aux claviers et de Wrigglesworth à la batterie, ce duo basé à Londres a créé un son et un look assez uniques qui sont à la fois innovants et inspirants avec leur fusion d’ancien et du très nouveau.

C’était un régal de voir un banjo et un bugle aux côtés d’une collection de claviers et c’était ce contraste et ce mélange éclectique qui éblouissait et étonnait à la fois.

Assistés et soutenus par la section de cuivres occasionnelle et le talentueux JF Abraham à la basse, aux claviers, aux percussions et au susmentionné bugle ainsi que Mr B en charge des visuels tout aussi impressionnants d’un âge principalement révolu, donnant à la soirée un côté années 1950 désuet.

Avec la seule interaction verbale entre le groupe et le public étant une voix générée par ordinateur samplée à la Stephen Hawking déclenchée par un pad, le groupe a certainement mis en valeur son image mais de manière ironique.

Leur apparence d’intello s’avérant trompeuse tandis qu’ils se mettent à créer un mélange goûteux de funk entraînant et d’électronica pop.

De leur intro décontractée en un Sputnik pulsatif, c’était des choses assez passionnées jouées dans une bonne humeur qui a ravi la foule compacte, avec Go! extrait de leur dernier album The Race For Space gardant la vitesse et le public sautant.

Cependant, c’était Everest, vers la fin, avec des images saisissantes en noir et blanc de Hillary et Tenzing accompagnant parfaitement la grande musique qui a fourni le clou de la soirée et de manière véritablement novatrice, un drapeau fermement placé sur un pic musical.

Tony Woolway

Traduction : 8 février 2017

Uncut | mars 2015

PUBLIC SERVICE BROADCASTING The Race For Space
Test Card Recordings 7/10

Le duo vêtu de velours côtelé abandonne le kitsch et regarde vers les cieux

Si le dernier album de Public Service Broadcasting a créé des collages musicaux à la Avalanches, mélangeant des samples de films d’information publique avec des banjos et des rythmes, le deuxième LP du duo londonien est un effort plus focalisé, se concentrant sur les aventures de l’homme dans l’espace. Ce n’est pas une nouveauté rétro-kitsch mais un hommage saisissant à une période extraordinaire de l’histoire, la plupart tiré de l’archive BFI et filtré dans de l’électronica style Jean-Michel Jarre (Sputnik), de la soul funk des années 1970 (Gagarin) et, sur Valentina, hymne à la première femme dans l’espace, du post-rock. Riche et évocateur, The Race For Space est le son de deux jeunes hommes contemplant les cieux en rêvant.

Fiona Sturges

Traduction : 28 janvier 2016

South Wales Argus | 27 novembre 2015

Public Service Broadcasting – Cardiff University

Il était approprié que Public Service Broadcasting aient choisi de faire leur retour gallois à l’université de Cardiff jeudi dernier.

La musique qui a pour but de donner des leçons du passé via la dextérité moderne a été chaleureusement accueillie par le public – tapageur dans leur révérence – du groupe conceptuel.

Le duo londonien a lancé sa tournée britannique, tronquée pour raisons personnelles, avec style – apportant ses transmission audio-visuelles typiques à la capitale galloise.

Constitué du multi-instrumentaliste J. Willgoose, Esq. et du batteur/percussionniste Wrigglesworth, une cavalcade musicale de genres différents s’en est ensuit – ainsi que des thèmes.

Leur album le plus récent, The Race For Space, couvre tout naturellement l’ascension de l’humanité vers les étoiles mais le duo n’a pas peur de pousser les frontières du temps ainsi que de l’espace.

Les moments historiques apparaissaient au premier plan des performances, de la livraison du courrier par trains à vapeur au flegme montré par la Grande-Bretagne durant le Blitz en passant par les courses d’endurance de patinage de vitesse aux Pays-Bas.

Ce qui est le plus plaisant chez cette cacophonie de lumières et de sons, c’est la variété présente dans la performance – une fusion de synthés, banjos et images d’archives avec la base batterie/guitare de la musique moderne.

Le duo, qui ressemble à deux professeurs d’histoire retrouvés abandonnés dans le département musique de toute école secondaire, est une force sur laquelle compter pour les aventures ouvertes à sa musique.

Steven Prince

Traduction : 15 novembre 2016

eGigs.co.uk | 30 novembre 2015

Public Service Broadcasting (PSB) ont commencé à transmettre en 2010 en tant que collaboration entre J. Willgoose, Esq (Samples, guitare) et Wrigglesworth (Batterie). Ce qu’ils ont concocté, c’était un mélange homogène de funk et d’électronica entrecoupé de samples vocaux de films d’information publique et autres diffusions historiques. Ils se sont formellement présentés en 2013 avec l’arrivée du premier album Inform-Educate-Entertain. La question était, pourraient-ils entretenir cette approche unique à la musique et l’écriture ? Ou s’avérerait-elle être un intérêt éphémère à la girouette ? La sortie de leur second album The Race For Space (2015) a prouvé que le duo était assez preste pour consolider et construire sur ce qu’ils avaient déjà atteint. Après une saison festivalière chargée, ce soir ils reviennent à Cardiff au début de leur première grande tournée en tête d’affiche.

La courte animation qui passe à l’écran juste avant le début du concert est un coup de génie. Elle parle en gros des horreurs qui arrivent à un personnage fictif que tout le monde fuit en conséquence de son comportement anti-social à filmer un concert entier sur son téléphone. Son décès éventuel est accueilli par une vague d’applaudissements.

Tandis que PSB montent sur scène, à moins que je ne sache plus compter, le duo a doublé. Sans doute pour affronter les challenges de la reproduction des complexités de leurs enregistrements dans un environnement live. Il est inutile de dire qu’ils ont tous le look de l’emploi dans une sorte de chic geek. Un Signal 30 exubérant est envoyé tôt dans le set prenant ainsi le public dans leurs mains. Comme quiconque ayant vu PSB live le saura, le groupe utilise de manière assez divertissante des samples vocaux comme plaisanterie entre les chansons. Nous avons tout d’un “hello Cardiff” à beaucoup de “simmer down” (“du calme !”) qui est livré pour plaisanter. Comme on pouvait s’y attendre, et tandis que le set progresse, nous entendons des extraits de leur dernier album. Tous sont chaleureusement accueillis, du sombre Sputnik à l’électrisant Go qui pousse le public à chanter en chœur. La vitesse s’accélère encore plus avec un effréné Spitfire, c’est à des moments comme celui-ci qu’ils semblent intouchables. Je ne sais pas si c’est intentionnel, mais c’est le multi-instrumentaliste J J Adams qui vole la vedette avec sa prestation sociable paraissant aimer (et savourer) chaque moment.

Comme c’est la coutume pour la plupart des groupes live, après une courte intervalle, nous accueillons à nouveau PSB sur scène pour un rappel. Aussi ordinaires que sont les rappels, celui-ci semble être un geste  très approprié de la part du groupe pour tout le soutien que les fans leur ont donné ce soir. Les rangs de PSB gonflent à nouveau alors qu’ils sont rejoints par une section de cuivres de 3 hommes pour gonfler à bloc Gagarin où je me retrouve brusquement au milieu de ce que je pourrais au mieux décrire comme une fête funkadélique. C’est un moment simplement joyeux, et pour en rajouter à l’exubérance sur scène se trouve un astronaute dansant avec des pas de ouf ! Il est clair que moi, le public et PSB sommes tous sur la même fréquence. Ce qui est également apparent, c’est que Public Service Broadcasting existent dans un univers de possibilités infinies, et j’ai hâte d’en explorer chacune.

Kevin Pick

Traduction : 26 décembre 2016