Tag Archive: Every Valley

The Sunday Times | 9 July 2017

Public Service Broadcasting
Every Valley
Pias

The decline of the Welsh mining industry doesn’t sound like a pop topic, but in the hands of a band whose albums have explored the space race and inventions including colour TV, it provides inspiration. The sample-centric Londoners raid the archives for footage (Richard Burton’s booming voice included) to tell a stirring community tale via disco, broody post-rock, jittery electro and beguiling folk. James Dean Bradfield and Camera Obscura’s Tracyanne Campbell guest alongside a male-voice choir, colliery brass and sumptuous strings.

LV

Tim’s Twitter Listening Parties et Podcast consacré à JFAbraham

Alors que le groupe devait commencer à enregistrer son quatrième album le mois dernier, ils ont partagé à une des Twitter Listening Parties de Tim Burgess (que ce dernier organise depuis le début du confinement).

Le principe est simple : à l’heure dite, vous lancez l’album là où vous le voulez (CD, vinyle, MP3, streaming, etc.) et vous suivez ou rejoignez la conversation avec le hashtag #TimsTwitterListeningParty.

Le 13 mai dernier, c’était au tour de The Race For Space à laquelle ont participé tout le groupe, nous donnant de plus amples informations sur l’enregistrement du disque.

Vous pouvez retrouver le replay ici. Pour ceux qui ne parlent pas anglais, je vous ferai une traduction.

Celle de Every Valley se déroulera le samedi 20 juin à 19 h heure française.

Également en mai, Seb Philpott (une des trompettes des Brassy Gents) et son amie Verity Simmons ont invité JFabs pour leur podcast Three In A Bar et c’est vraiment très intéressant ! À écouter ici ou sur n’importe quelle plateforme de podcast !

The Sunday Times | 9 juillet 2017

Public Service Broadcasting
Every Valley
Pias

Le déclin de l’industrie du charbon gallois ne semble pas être un sujet pop, mais dans les mains d’un groupe dont les albums ont exploré la course à l’espace et des inventions telles que la télévision couleur, il fournit de l’inspiration. Les Londoniens centrés sur les samples dévalisent les archives à la recherche d’images (dont la voix retentissante de Richard Burton) pour raconter un récit de communauté émouvant via la disco, le post-rock taciturne, l’électro fébrile et le folk charmant. James Dean Bradfield et Tracyanne Campbell de Camera Obscura apparaissent aux côtés d’une chorale d’hommes, de cuivre de mines et de cordes somptueuses.

LV

Traduction : 29 octobre 2019

The Times | 7 juillet 2017

Public Service Broadcasting – Every Valley

Pias. 4/5

Un petit farceur en ligne a dit de Public Service Broadcasting : “C’est ce qui arrive quand on ne plonge pas assez la tête des mômes du club d’échec dans les toilettes”. C’est une approbation terrible pour tabasser les intellos frêles, mais avec le penchant de PSB pour les samples vocaux vintages sur du rock progressif mordant et leur faiblesse occasionnelle pour les nœuds papillon, cela a un peu de vérité.

Pour leur dernier album en date, le trio londonien se tourne vers l’histoire de l’exploitation minière au Pays de Galles pour l’inspiration ; la voix maltée de Richard Burton ouvre l’album, louant “la démarche arrogante des seigneurs du front de taille”. À partir de là, c’est un voyage au travers les jours de gloire, les challenges et la mort éventuelle de l’industrie minière.

L’électro-pop Progress oppose la chanteuse invitée Tracyanne Campbell à des voix célébrant la technologie qui a mécanisé l’exploitation minière ; All Out comprend des guitares violentes sous les histoires orales de la grève des mineurs de 1984 ; et la poignante et larmoyante Mother Of The Village accepte la fin d’une tradition vieille de plusieurs siècles.

Take Me Home, sur laquelle le Beaufort Male Choir offre une éloge funèbre stoïque à la vie de village, referme une unique proposition : un album concept sur la dignité du travail.

Traduction : 20 juillet 2019

The Guardian | 17 juin 2017

Public Service Broadcasting : “Nous voulions faire quelque chose sur un plan plus humain”

Le nouvel album du groupe, Every Valley, chronique la destruction de l’industrie charbonnière galloise et comment son héritage résonne toujours en ces temps changeants.

C’est le soir des élections générales dans l’institut des mineurs de Ebbw Vale et quatre Anglais racontent aux Gallois le passé du Pays de Galles. Ils portent des cravates, plutôt vaillamment, devant des choristes qui descendent des pintes et des rockeurs du coin qui portent des t-shirts de tournée des années 1970. Au-dessus de la scène, les écrans passent des images de mineurs du milieu du XXème siècle, les yeux brillant comme l’anthracite, une cigarette pendant aux lèvres. “La démarche fière et arrogante des seigneurs du front de taille”, vibre la voix de Richard Burton dans les haut-parleurs, “à regarder les snobs d’un œil hostile”. Ces mineurs ressemblent à des rock stars, bien plus que Public Service Broadcasting, qui fait marcher la machine ce soir.

Entre 2013 et 2015, Public Service Broadcasting a travaillé un sillon fertile dans le paysage pop avec deux albums samplant d’anciens films d’information sur de l’électronica recouverte de guitare : les aventures de Boy’s Own sur l’espace, les Spitfires et la seconde guerre mondiale. Ils reviennent avec un disque très différent : Every Valley. Chroniquant la montée et la chute de l’industrie charbonnière du Pays de Galles, il a été enregistré dans l’institut de Ebbw Vale, situé dans l’une des régions les plus défavorisées d’un pays prévue d’osciller plus près des Tories ce soir. L’année dernière, les gens ici ont énormément voté pour quitter l’UE.

Le concert de ce soir a été réservé bien avant que ces élections aient été annoncées et le leader J. Willgoose, Esq. (ses collègues JF Abraham et Wrigglesworth ont des pseudonymes similaires tout droit sortis de la base de la RAF à Molesworth) est assis dans un local de conseil à l’étage, sans nœud papillon pour l’instant, paraissant nerveux. “On va se prendre une volée totale, je pense”.

Il parle du parti travailliste, le Labour. Every Valley est un projet né de son intérêt renouvelé pour la politique et une société qui, selon lui, étouffe l’opportunité et le potentiel chez les gens ordinaires. “Cette expression horrible, restez dans votre voie… ce disque peste contre ça et se souvient du désir de s’améliorer qui est venu de communautés qui se sont unies autour d’une seule industrie, quand il y avait plus d’engagement politique et l’idée de venir de la classe ouvrière ne voulait pas dire que tu ne pouvais pas apprécier l’art ou la poésie”.

Willgoose a d’abord eu l’idée de Every Valley avant The Race For Space de 2015, voulant s’éloigner de “gros sujets épiques… et faire quelque chose sur un plan plus humain”. Les thèmes de l’album ne concernent pas que le Pays de Galles, non plus, il ajoute – son titre est délibérément universel.

Malgré de “vagues liens” au pays grâce à une grand-mère à moitié galloise, Willgoose a été sur ses gardes à propos de ce projet étant un Londonien qui apporte son grain de sel. Il a enregistré des interviews avec des anciens mineurs via la NUM à Potypridd et examiné des montages d’audio et de films à la South Wales Miners’ Library de l’université de Swansea. “Je m’attendais à être vu avec des regardes de côté suspects, constamment, dit-il. Mais ce n’est pas arrivé une seule fois. Tout le monde a été accueillant et ouvert, me soutenant… et faisant les mêmes blagues sur le Brexit que nous à Londres”. Il y a une histoire encore ici, on sent, qui a besoin d’être racontée de nouveau.

Every Valley raconte cette histoire très inclusivement. Les femmes sont le sujet du touchant They Gave Me A Lamp (“Si on pouvait faire que les femmes s’intéressent à un truc, si on pouvait les impliquer dans une chose, on pouvait les voir sous cet autre jour”, dit la voix d’une femme du coin, Margaret Donovan). You + Me est un duo bilingue avec Lisa Jên Brown de 9Bach, pour aborder “l’histoire des Anglais qui ont été absolument immondes quant à la langue galloise”, explique Willgoose. James Dean Bradfield transforme le poème Gwalia Deserta XXXVI de Idris Davies en la chanson rock Turn No More, tandis que le Beaufort Mal Choir chante Take Me Home.

Le risque de romantiser le passé pend lourdement au dessus de ce disque, mais des morceaux comme The Pit ramènent les choses sur Terre, détaillant le “mètre” d’espace de travail et les 26 degrés de chaleur. Ainsi que le refrain de Progress (“Je crois au progrès”), double sens mélancolique capturé parfaitement par Tracyanne Campbell de Camera Obscura. Willgoose ne voulait pas imposer de message politique plus fort dans la musique, parce que “c’est bien plus fort si tu laisses de l’ambiguïté – si tu es trop honnête, le fait que ton message soit correct n’a plus d’importance”.

Il préférerait que les échos du passé dans ce disque nous aident à penser au présent, comme la manière dont la destruction des syndicats dans les années 1980 possède un héritage dans les conditions de travail d’aujourd’hui. Après la majorité Tory de 2015, et le vote sur le Brexit de l’année dernière, ce projet se ressent encore plus vital. “Le voir devenir plus pertinent, tandis que plus de dominos tombent… il semblait important de se mettre au travail”, dit-il.

Une demi-heure avant le début du concert, l’institut vibre. Wayne Thomas et Ron Stoate de la NUM sont là, Willgoose les a interviewés pour l’album ; des hommes solides vêtus de polos qui ont survécu à la grève des mineurs, ils sont toujours juvéniles aujourd’hui, ce qui propulse le passé dans le présent. Stoate pense que le disque est “vraiment bon – les chansons sur les mines avant ceci étaient solennelles et parlaient de la poussière et de mourir dans ton lit d’hôpital”. Thomas est d’accord. “Pour un jeune homme de venir de l’extérieur et de vraiment connaître les gens et reconstituer l’histoire – il y a une véritable sincérité ici”.

Les deux hommes croient que les gens des vallées ont été trompés par les hommes politiques ces récentes années. “Le vote pour quitter l’union européenne, c’était ce sacré bus. 350 000 £ au NHS – tant de personnes ont voté pour ça”, peste Stoate. “Et quant à l’immigration ! Les gens qui font, Ces sacrés Polonais qui viennent ici en nous volant nos emplois. En bas dans les mines, on travaillait tout le temps avec des Polonais. Des Lithuaniens, des Lettons, tous !” Wayne acquiesce de la tête. “Localement, nationalement, internationalement, il y a eu une destruction de cette connaissance, ces souvenirs”. Puis il hausse les épaules. “On ne peut qu’espérer que les choses vont s’améliorer”.

Public Service Broadcasting montent sur scène à 20h30. Le concert est entraînant et émouvant, des hommes adultes les larmes aux yeux devant des publicités de campagne de recrutement pour le National Coal Board dans les années 1960, ainsi que des chansons sur la conquête de l’Everest et le premier voyage en orbite de la Lune – toute la nuit, on voit des hommes transportés dans leur enfance, à pleine voix.

Sept heures plus tard, Blaenau Gwent réélit son député travailliste, Nick Smith, avec 58% des votes, et le candidat Ukip chute de la deuxième à la quatrième place. Willgoose passe la nuit dans un Premier Inn du coin, choqué, les paroles d’un fan qui a grandi près de Ebbw Vale lui résonnant encore dans les oreilles. “Il a dit que le concert était une sensation étrange, comme avoir un groupe qui lui parle directement… et si on a contribué à ce qu’on entende la voix de personnes, d’une manière minuscule, alors c’est génial”. Et que pense-t-il des résultats des élections ? “C’est totalement le foutoir, mais peut-être que c’est le début d’une nouvelle génération qui trouve sa voix, se rendant compte qu’elle a la chance de faire bouger les choses”.

Every Valley sort le 7 juillet sur PIAS Recordings

Jude Rogers

Traduction : 9 juin 2019

EVERY VALLEY | Film

Samplé sur Every Valley, The Pit et Take Me Home

Description :

Travail, transports et divertissements dans les vallées minières du Sud du Pays de Galles, montrant les opportunités accrues de travail et de loisirs apportées aux communautés minières par les bus et les trains.

Every Valley s’ouvre sur des cheminées crachant de la vapeur à l’aube, et se referme sur des scènes similaires de nuit. Entre les deux, il résume la vie quotidienne des vallées du Sud du Pays de Galles : alternant des images picturales de l’industrie, de la ville et des champs avec des scènes bien présentées des habitants individuels, et des passages légèrement plus vagues capturant la vie de communauté affluente au travail et durant les loisirs. Le son accompagnant ces plans (filmés sans son) provient de l’interaction entre un commentaire en vers libre élégiaque, mais efficacement écrit, avec de la musique extraite du Messie de Handel (que l’on finit par voir comme émanant d’une chorale locale).

Le film exprime une idéologie subtilement différente de celle de la National Coal Board Unit (en tant que société de production interne d’une société d’État, l’opposé de l’unité de production de Every Valley, British Transport Film). Le charbon est au cœur émotionnel des vallées, mais de plus en plus supplanté, sur le plan économique, par diverses industries légères. Subtilement cousu dans cette image brodée se trouve le système de transport nationalisé qui relie les vallées. Nous voyons des bateaux, des trains, des voies ferrées et, tout le long, des flottes de bus. Ce n’est que dans un film de British Transport Film que des plans banals de cars qui roulent dans la ville et les rues rurales acquièrent une qualité épique véritablement passionnée sans pourtant paraître ridicule. Également caractéristique de BTF est l’optimisme du film pour le progrès, souligné par les sentiments doux-amers du passage du temps.

Le talentueux réalisateur de Every Valley, Michael Clarke, incarne la génération sous-estimée de cinéastes qui ont produit des œuvres compétentes et parfois inspirées pour des unités comme BTF de la fin des années 1940 à la fin des années 1970. La narration du film a été écrite par Norman Prouting, autre pilier du documentaire moins connu mais prolifique, qui a beaucoup écrit et réalisé pour BTF, et effectivement pour le NCB. Sorti la même année que les films célébrés du troisième programme Free Cinema, Every Valley caractérise le meilleur du cinéma documentaire non “Free”. La production glorifiée de Lindsay Anderson et ses cohortes roulait parfois en roue libre jusqu’à la négligence, suggérant un désordre authentique derrière la surface propre des années 1950. Every Valley est solidement orchestré, richement mélodieux, méticuleusement professionnel, engagé pour l’avancée et le respect pour l’histoire. Il est imprégné de sentiment romantique pour l’harmonie musicale et sociale (“mineurs et choristes, amants et seuls de la même manière”).

Nous n’avons pas besoin de partager cette vision du monde pour le trouver très émouvant. Et contrairement à la rhétorique de Free Cinema, les documentaires “de l’establishment” étaient capables d’être frais et tendres. Cinquante ans plus tard, les débats critiques d’autrefois ont passé et Every Valley peut être apprécié comme l’un des films les plus agréables du catalogue à la richesse embarrassante de BTF.

Patrick Russell

Source : http://www.screenonline.org.uk/film/id/1283510/index.html

Sample de Every Valley à 50 secondes, ceux de The Pit à environ 6 min celui de Take Me Home à 13 min 55.

EVERY VALLEY | Paroles

Disponible sur :

Description :

Le soleil se lève littéralement sur le morceau éponyme de l’album qu’il ouvre, avec la voix majestueuse de Richard Burton. Superbe introduction à l’histoire de l’exploitation minière au Sud du Pays de Galles.

Paroles :

The sun rose first on the dead and on the sleeping
On the ruins of Victorian ironworks
On the terraced roofs of the miners
On the weekday pubs, and the Sunday chapels
And on the grimy, frowny hills

Every little boy’s ambition in my valley was to become a miner
There was the arrogant strut of the lords of the coal face
One could stand on street corners and look at the posh people pass with hostile eyes
Insulting were these cold looks, because they were the kings of the underworld


Chaque vallée

Le soleil s’est d’abord levé sur les morts et les endormis
Sur les ruines des ferronneries victoriennes
Sur les toits mitoyens des mineurs
Sur les pubs la semaine et les chapelles le dimanche
Et sur les collines crasseuses et maussades

L’ambition de tout petit garçon de ma vallée était de devenir mineur
C’était la démarche fière et arrogante des seigneurs du front de taille
On pouvait rester au coin de la rue à regarder les snobs d’un œil hostile
Ces regards froids étaient insultants, car c’était les rois du monde souterrain

Tournée britannique pour Every Valley

Le groupe vient d’annoncer pas moins de 12 dates britanniques pour la promotion de Every Valley :

  • 13 octobre : Great Hall, Cardiff
  • 14 octobre : UEA, Norwich
  • 16 octobre : Academy, Manchester
  • 17 octobre : Boiler Shop, Newcastle
  • 18 octobre : Barrowland, Glasgow
  • 19 octobre : O2 Academy, Leeds
  • 20 octobre : Arts Centre, Warwick
  • 21 octobre : Rock City, Norwich
  • 23 octobre : Colston Hall, Bristol
  • 24 octobre : Pyramids, Portsmouth
  • 25 octobre : De La Warr Pavilion, Bexhill
  • 26 octobre : Eventim Apollo, Londres

EVERY VALLEY | Album

Date de sortie : 7 juillet 2017

Formats : CD Promo, CD, vinyle noir standard, vinyle transparent édition limitée, Téléchargement

Morceaux :

  1. Every Valley
  2. The Pit
  3. People Will Always Need Coal
  4. Progress | featuring Tracyanne Campbell
  5. Go To The Road
  6. All Out
  7. Turn No More | featuring James Dean Bradfield
  8. They Gave Me A Lamp | featuring Haiku Salut
  9. You + Me | featuring Lisa Jên Brown
  10. Mother Of The Village
  11. Take Me Home

Le troisième album du groupe chronique l’histoire de l’industrie minière au Pays de Galles des années 1930 aux années 1980.

Un aperçu a été posté en mars 2017, comprenant la voix de Richard Burton :

Enregistré au cœur des Vallées du Sud du Pays de Galles dans l’Institut de Ebbw Vale, où se sont déroulés également deux concerts exceptionnels les 8 et 9 juin, l’album comprend les voix féminines de Tracyanne Campbell de Camera Obscura, sur le premier single Progress, du groupe Haiku Salut, qui avait fait la première partie du groupe au concert caritatif de l’Islington Assembly Hall et Lisa Jên de 9Bach, originaire du Nord du Pays de Galles. Un invité de marque apparaît également, il s’agit de James Dean Bradfield des Manic Street Preachers.

Voici ce que J a écrit à propos de ce thème :

“Notre troisième album, Every Valley, est une histoire de déclin industriel. Il est centré autour de l’exploitation du charbon au Royaume-Uni, et au Sud du Pays de Galles en particulier, mais c’est une histoire qui s’est répétée de part le monde (occidental) et qui a des répercussions particulières frappantes étant donné le climat politique actuel.

L’album commence au cours d’un âge d’or, quand les mineurs étaient les rois des sous-terrains, comme un certain Mr Burton le dit ; il assimile la vie dans le puits de mine lui-même, traverse la campagne de recrutement du début et de la moitié des années 1970, s’arrête brièvement pour parler de mécanisation, d’automatisation et de la marche du progrès, avant de tomber doucement dans une spirale vers le bas à partir des fermetures du milieu à la fin des années 1970 pour finir dans le conflit total de la grève des mineurs et de ses tristes conséquences durables. C’est un sujet qui m’est d’abord venu à l’esprit alors que je finissais notre précédent album, The Race For Space, et plus j’y pensais, plus je m’y suis intéressé.

Je n’ai aucun liens personnels avec l’exploitation minière ou autre, et je n’ai pas de liens familiaux envers la région, mais il y a quelque chose dans cette histoire qui m’a attiré. C’est un album sur la communauté autant que c’est un album sur l’exploitation minière ; c’est l’histoire d’une région entière centrée autour d’une industrie, et ce qui arrive quand cette industrie meurt. Peut-être quelque chose dans le romantisme des vallées et leur géographie m’a attiré vers le Sud du Pays de Galles en particulier, peut-être était-ce leur solidité durant la grève de 1984-85 – ou, bien plus prosaïquement, peut-être était-ce une réponse à la réponse furieuse (principalement basée à Cardiff) à notre tournée britannique de 2015 qui ne comprenait aucune date galloise. On ne peut pas toujours expliquer ces choses, comme je l’ai appris. Ce qui est certain dans mon esprit, c’est que cet album ne parle pas que d’exploitation minière, et ne parle pas uniquement du Pays de Galles. C’est une histoire réfléchie dans des communautés abandonnées et négligés de part et d’autre du monde occidental, et une qui a mené à la recrudescence d’un style politique malintentionné, cynique et calculateur.

Nous avons enregistré Every Valley à Ebbw Vale, historiquement une ville de sidérurgistes mais une entourée de mines de charbon, dans l’ancien amphithéâtre de leur ancien instituts d’ouvriers. Il semblait important d’enregistrer dans les vallées, comme je voulais que cet album soit connecté à la région sur laquelle il avait été écrit d’une manière dont nos précédents albums ne l’avaient pas été. Je voulais que l’album ait un riche son plein et pragmatique et porte une partie de l’inflexion et du lyrisme de la langue elle-même, quelque chose incarné par son titre (“Chaque vallée”), extrait d’un film de transport des années 1950. Il fait allusion à des sommets et des creux, à la force et la solidité de la communauté, et la réalité géographique de l’industrie.

Façonner la narration de l’album a été quelque chose qui nous a vu piller encore une fois les enregistrements du BFI, tout en travaillant avec de nouvelles archives et ressources, voire, à quelques occasions, diriger nos propres interviews avec d’anciens mineurs et leurs familles. Nous avons également travaillé avec un éventail bien plus large de collaborateurs et de musiciens que jamais auparavant, devenant de loin notre enregistrement le plus ambitieux (et définitivement le plus difficile) en date.

Pour moi c’est un album qui parle de fierté, de colère, de force, et, en fin de compte, de perte, et il soulève plus de questions que nous n’espérions y répondre. Je pense que Every Valley est la meilleure chose que nous ayons fait de loin, mais finalement, ce n’est pas à moi de le dire ; j’espère que nos auditeurs l’aimeront et nous sommes impatients de le partager avec eux”.

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