Author Archive: Anne-Spooky

Korolev en écoute !

PSB_Space_8394-Sputnik

La magnifique nouvelle chanson extraite de la prochaine double face A du groupe, Sputnik/Korolev peut s’écouter aujourd’hui sur Soundcloud, probablement un grand moment de la tournée du mois prochain !

SPITFIRE | Paroles

Disponible sur :

Description :

Le “tube” du EP The War Room, adaptation du film de propagande de 1942 du même nom, raconte l’histoire des origines de l’avion de chasse talismanique. Le clip met en vedette les légendes d’Hollywood David Niven et Leslie Howard. Ce dernier était considéré par Joseph Goebbels comme le propagandiste britannique le plus dangereux de l’époque et sa propre vie devait finir tragiquement quand l’avion dans lequel il voyageait en 1943 a été abattu par la Luftwaffe au-dessus du Golfe de Gascogne.

Paroles :

The birds fly a lot better than we do
See how they wheel and bank and glide: Perfect
All in one
Wings, body, tail – all in one
Someday, I’m going to create a plane that flew just like a bird

It isn’t exactly a bird I’m creating, is it?
At least it’s a curious odd bird
A bird that breaths fire and spits out death and destruction
A spitfire bird
A spitfire bird

Faster, always faster
What a strange looking machine
You can’t see a spit in the air without getting a kick out of it
Why it is like a bird
A spitfire bird
A spitfire bird

It’s tiring stretching out for something that’s just out of reach, but I’ll get it
After all, what I want isn’t as easy as all that
It’s gotta do four hundred miles an hour
Turn on a sixpence
Climb ten thousand feet in a few minutes
Dive at five hundred without the wings coming off
Carry eight machine guns

Hello Hunter Leader, Hunter Leader
Bandits approaching Beachy from southeast; angels one-five, over
Bandits are now about three to four miles south of Beachy
You should see them any minute; they’re down sun of you
Hello Hunter Leader, Hunter Leader; flight plan control calling
Can you see them? Can you see them?
A spitfire bird
A spitfire bird


Spitfire

Les oiseaux volent bien mieux que nous
Regardez comment ils tournent, s’inclinent et planent : parfait
Tout en un
Les ailes, le corps, la queue – tout en un
Un jour, je vais créer un avion qui volera tout comme un oiseau

Ce n’est pas exactement un oiseau que je crée, n’est-ce pas?
Au moins, c’est un curieux oiseau bizarre
Un oiseau qui avale du feu et crache de la mort et de la destruction
Un oiseau Spitfire
Un oiseau Spitfire

Plus vite, toujours plus vite
Quelle machine bizarre
On ne peut voir un Spit voler sans prendre son pied
Wow, il ressemble à un oiseau
Un oiseau Spitfire
Un oiseau Spitfire

C’est fatiguant de s’allonger pour quelque chose qui est juste hors de portée, mais j’y arriverai
Après tout, ce que je veux n’est pas aussi facile que cela
Il doit aller à plus de 600 km/h
Tourner sur lui-même
Monter à 3 kilomètres en quelques minutes
Plonger at 150 mètres sans que les ailes ne se détachent
Porter huit mitraillettes

Allo Hunter Leader, Hunter Leader
Des bandits s’approchent de Beachy par le Sud-Est ; à 4.5km, terminé
Les bandits sont désormais à 5/6km au Sud de Beachy
Vous devrez les voir d’une minute à l’autre, ils sont derrière vous
Allo Hunter Leader, Hunter Leader; ici le centre de contrôle
Les voyez-vous ? Les voyez-vous ?
Un oiseau Spitfire
Un oiseau Spitfire

DÉCLARATION DE GUERRE PAR NEVILLE CHAMBERLAIN

Samplé sur If War Show Come

Description :

Ce document est le script de l’adresse à la nation de Neville Chamberlain le 3 septembre 1939, déclarant que la Grande-Bretagne avait déclaré la guerre à l’Allemagne. Elle a été diffusée sur la BBC de Downing Street à 11h15, peu après que l’Allemagne ait refusé de retirer ses troupes de la Pologne.

Dans son discours, Chamberlain réitère ses tentatives de gagner une solution paisible et s’oppose aux déclarations d’Hitler selon lesquelles la Pologne avait rejeté un accord. En dernier point, il offre de l’encouragement au peuple britannique pour défendre leur pays pour une juste cause.

Audio :

Texte en entier :

“Ce matin, l’Ambassadeur de Grande-Bretagne à Berlin a remis au gouvernement allemand une Note finale déclarant que, à moins que nous ayons une réponse avant 11 heures selon quoi ils étaient prêts à retirer immédiatement leurs troupes de Pologne, un état de guerre existerait entre nous.

Je dois vous dire maintenant qu’aucun engagement n’a été reçu, et que, par conséquence, ce pays est en guerre avec l’Allemagne.

Vous pouvez imaginer quel coup amer c’est pour moi de voir que toute ma longue lutte pour gagner la paix a échoué. Pourtant, je ne peux croire qu’il n’y ait rien de plus ou de différent que j’aurais pu faire pour avoir plus de succès.

Jusqu’au dernier instant, il aurait été assez possible d’arranger un accord paisible et honorable entre l’Allemagne et la Pologne, mais Hitler n’a rien voulu entendre. Il avait évidemment décidé d’attaquer la Pologne quoi qu’il arrive, et bien qu’il dise aujourd’hui qu’il a fait des propositions raisonnables qui ont été rejetées par les Polonais, ce n’est pas une vraie déclaration. Ces propositions n’ont jamais été montrées aux Polonais, ni à nous, et même si elles ont été annoncées à la radio allemande jeudi soir, Hitler n’a pas attendu d’entendre de commentaires sur elles, mais a ordonné à ses troupes de passer la frontière. Ses actions montrent de manière convaincante qu’il n’y a aucune chance d’attendre que cet homme n’abandonne jamais sa pratique d’utiliser la force pour obtenir ce qu’il veut. Il ne peut être arrêté que par la force.

La France et nous allons aujourd’hui, dans l’accomplissement de nos obligations, aider la Pologne qui résiste si courageusement à cette attaque méchante et injustifiée sur son peuple. Nous avons la conscience claire. Nous avons fait tout ce que n’importe quel pays puisse faire pour établir la paix. La situation dans laquelle on ne peut faire confiance à aucune parole donnée par le chef d’État allemand et dans laquelle personne ne puisse se sentir en sécurité est devenue intolérable. Et maintenant que nous sommes déterminés à y mettre fin, je sais que vous y jouerez tous votre rôle avec calme et courage.

Dans un tel moment, l’assurance de soutien que nous avons reçu de l’Empire est une source d’encouragement profond pour nous.

Le gouvernement a fait en sorte qu’il soit possible de continuer le travail de la nation dans les jours de stress et de tension à venir. Mais cela nécessite votre aide. Vous pourriez faire partie des services de lutte ou être volontaire dans l’une des branches de la défense civile. Si oui, vous prendrez votre service selon les instructions que vous avez reçues. Vous pourriez vous engager dans du travail essentiel à la poursuite de la guerre pour la maintenance de la vie du peuple – dans les usines, dans les transports, dans les intérêts des services publics, ou dans le ravitaillement d’autres indispensables de la vie. Si c’est le cas, c’est d’importance vitale que vous gardiez vos emplois.

Maintenant, que Dieu vous garde tous. Qu’il défende le juste. Ce sont contre les choses mauvaises que nous nous battrons – la force brutale, la mauvaise foi, l’injustice, l’oppression et la persécution – et contre elles, je suis sûr que le juste l’emportera”.

THE OTHER SIDE | Single

Date de sortie : 28 août 2015

Formats : CD Promo, téléchargement, 45 tours picture disc pour le RSD16

Morceaux :

  • The Other Side (Radio Edit)
  • The Other Side (Datassette Remix)

Le troisième extrait de The Race For Space est la favorite live The Other Side. J. Willgoose, Esq. décrit la chanson comme le “moment le plus émotionnel” de l’album étant donné qu’elle livre des charges émotives de drame, d’héroïsme et d’émerveillement.

Stereogum, qui avait dévoilé la chanson au début de l’année 2015, a écrit : “Comprenant des samples du lancement d’Apollo 8The Other Side s’écoute comme la BO d’un film de SF épique sur laquelle on peut danser de temps à autre. De courtes communications du centre de contrôle à Houston sont enveloppées par une séquence de basse synthétique et un simple motif de batterie qui s’effacent tandis que Apollo 8 arrive dans la partie périlleuse de sa mission au milieu du morceau. Tandis que le centre de contrôle perd la communication et que l’urgence dans la voix de l’agent augment, l’instrumentalisation revient pour monter en apogée avec des synthés atmosphériques, des cymbales percutantes et plus de batterie complexe”.

La réaction du public quand la communication se refait entre Houston et Apollo 8 est généralement magnifique.

Un superbe 45 tours picture disc est sorti pour le Disquaire Day 2016 :

https://twitter.com/101andyhibberd

Go! < Discographie > The Race For Space / Remixes

*bip-bip* Nouveau EP annoncé ! *bip-bip*

Le groupe a annoncé que le successeur de The Other Side (et probablement dernier extrait de The Race For Space) serait une version plus adaptée à la radio de Sputnik avec en double face A, une nouvelle chanson intitulée Korolev, hommage au fondateur du programme spatial soviétique.

Première écoute très bientôt !

LONDON CAN TAKE IT! | Film

Samplé sur London Can Take It

Description :

Images de la vie à Londres en 1940 avant, durant et après un raid aérien typique.

London/Britain Can Take It! est la représentation cinématographique la plus renommée de l’héroïsme résistant de Londoniens typique durant les premiers jours du Blitz. Sur le point de vue de la structure, le film adhère à un format documentaire établi : approximativement 24 heures dans la vie d’une ville, quoique à un moment décisif de l’histoire de cette ville. La journée typique commence à la fin de l’après-midi tandis que les personnes quittent le travail. Ils se préparent et répondent à un raid aérien nocturne, puis continuent sans se démonter le lendemain matin. Des extraits du film, qui est rempli d’images dont la résonance a été amplifiée par leur contexte historique aujourd’hui mythique, ont fréquemment été incorporés plus tard ans d’autres documentaires sur la seconde guerre mondiale.

La version initiale, London Can Take It!, a eu un succès considérable aux États-Unis, où se trouvait déjà un corps d’opinion sympathique à la position assiégée de la Grande-Bretagne. Des images iconiques telles que la cathédrale Saint-Paul, le Palais de Westminster et la famille royale fournissaient au public américain des points de reconnaissance visuelle immédiats. En Grande-Bretagne, privilégier Londres a été considéré comme potentiellement contre-producteur. Le communiqué de presse de la division cinématographique du ministère de l’information (MOI) accompagnant Britain Can Take It!, version légèrement plus courte pour la distribution britannique avec un commentaire modifié, insistait sur le fait que “le film est représentatif de ce qui est arrivé dans chaque ville britannique, où la résistance à l’attaque aérienne intense et les pouvoirs d’endurance sont complètement héroïques”.

Le journaliste américain Quentin Reynolds a été vital au succès de London/Britain Can Take It!. Le ton d’une puissance intime du commentaire en voix off de Reynolds aurait été obtenu en parlant calmement dans un micro placé inhabituellement près de sa bouche. Sa prononciation combine de l’admiration ferme pour les Londoniens, de l’humour sardonique, et du stoïcisme froid. Suivant les traces de journalistes britanniques comme Tom Wintringham et des hommes de radio comme JB Priestley, Reynolds dit que toutes les classes, que ce soit des travailleurs de bureau ou sur le marché, sont dans la même galère, contribuant ainsi à un discours “guerre du peuple” émergeant. La résistance britannique historique à l’invasion est également invoquée dans l’expression archaïque “le siège de Londres de tous les soirs”. Quand Reynolds dit “ce ne sont pas des effets sonores d’Hollywood”, avant un bombardement dramatique et des sons d’armes anti-avion, et des images du ciel nocturne alternativement noir de jais et illuminé d’explosifs, il affirme la déclaration d’authenticité du documentaire britannique comparée aux films de fiction. En même temps, il implique que le documentaire britannique avait atteint un point où il pouvait, à sa manière, être d’une intensité émotionnelle égale à Hollywood.

Martin Stollery

Source : http://www.screenonline.org.uk/film/id/443913/index.html

Vidéo :
Commentaire en entier :

Je parle depuis Londres. C’est la fin de l’après-midi et les gens de Londres se préparent pour la nuit. Tout le monde a hâte de rentrer avant que la nuit tombe – avant que nos visiteurs nocturnes arrivent. C’est l’heure de pointe londonienne.

Une grande partie des personnes que vous regardez font partie de la plus grande armée civile jamais rassemblée. Ces hommes et ces femmes qui ont travaillé toute la journée dans des bureaux ou sur des marchés se dépêchent de rentrer chez eux revêtir l’uniforme de leur service particulier.

La nuit tombe de plus en plus. Des équipes d’écoute sont postées tout le long entre la côte et Londres pour repérer le ronronnement des avions allemands. Bientôt la bataille nocturne de Londres commencera. La journée a été calme pour nous ; mais ce ne sera pas le cas de cette nuit. Nous n’avons pas eu de nuit calme depuis plus de cinq semaines. Ils viendront ce soir détruire quelques bâtiments et tuer quelques personnes. Probably certaines que vous voyez maintenant.

Maintenant, ils vont dans les abris publics. Ce n’est pas une manière plaisante de passer la nuit, mais le peuple l’accepte comme faisant partie de la défense de Londres. Ces civils sont de bons soldats.

Il est désormais 20h. Les Boches sont un peu en retard ce soir. Les projecteurs sont en place. Les armes sont prêtes. L’armée de volontaires du peuple est prête. Ce sont eux qui se battent réellement dans cette guerre. Les pompiers, les surveillants de raids aériens, les conducteurs d’ambulance. Et voici le hurlement lugubre de l’alarme…

Le siège nocturne de Londres a commencé. La ville est habillée pour la bataille. Les voici. Maintenant, les projecteurs enfoncent de longs doigts curieux dans l’obscurité du ciel. Ce ne sont pas des effets sonores d’Hollywood. C’est la musique qu’ils jouent tous les soirs à Londres – la symphonie de la guerre.

C’était une bombe.

Les très jeunes et les très vieux, avec cette profonde sagesse donnée uniquement aux très jeunes et très vieux, dorment dans les abris. Voyez-vous une once de peur sur ces visages ?

Maintenant, l’armée du peuple passe à l’action. Les bombes ont fait démarrer des incendies. Quand un bombardier déclenche un feu, il revient immédiatement, l’utilise comme cible et lâche encore plus de bombes, espérant étendre l’incendie. Pourtant, l’armée du peuple ignore les bombes et les éclats d’obus usagés, qui ne cessent de tomber. Courtiers, vendeurs, colporteurs le jour – ce sont des héros la nuit.

La nuit est longue. Mais tôt ou tard, l’aube viendra. Les bombardiers allemands sont des créatures de la nuit. Ils se dispersent avant l’aube et se hâtent de rentrer dans leurs propres aérodromes sécurisés.

Et voici le hurlement de l’alarme à nouveau – cette fois, il est amical. Le signal “Plus aucun danger” nous dit que les bombardiers sont partis. Il est juste 6 heures du matin. Dans cette dernière heure de sommeil précieux, ce nouveau monde étrange trouve la paix.

Londres lève la tête, la secoue pour en faire tomber les débris de la nuit et fait le bilan des dommages. Londres a été blessée durant la nuit. Le signe d’un grand combattant dans le ring, c’est : “Peut-il se relever après avoir été mis à terre ?” – Londres fait cela tous les matins.

Londres ne dédaigne pas les ruines de ses maisons, ceux devenus sans abri durant la nuit, les ruines des églises, des hôpitaux, des appartements des travailleurs. Londres regarde l’aube la tête haute et affronte le jour nouveau avec calme et confiance.

L’armée du peuple va travailler comme ils l’ont fait dans cet autre monde confortable qui s’est terminé quand l’envahisseur a commencé à attaquer le dernier bastion de liberté. Les services fonctionnent comme la veille. Londres réussit à aller travailler à l’heure – d’une manière ou d’une autre. Dans la ville, les magasins sont ouverts comme d’habitude – en fait, nombre d’entre eux sont plus ouverts que d’habitude.

Le Docteur Paul Joseph Goebbels a récemment dit que les raids aériens nocturnes avaient eu un effet terrible sur le moral des gens de Londres. Le bon docteur a absolument raison. Aujourd’hui, le moral des gens est plus hauit que jamais auparavant. Ils sont unifiés, pas par la peur, mais par un esprit de courage déferlant comment le monde n’a jamais connu. Ils savent que nombre d’entre eux vont mourir. Mais ils préfèrent rester debout et affronter la mort que s’agenouiller et affronter le genre d’existence que le conquérant leur imposerait.

Et ils savent aussi, et sont réconfortés par la pensée que la Grande-Bretagne ne se prend pas une raclée allongée face au sol. Ils gardent les frontières de la liberté. Il est difficile de voir cinq siècles de travail détruits en cinq secondes. Mais Londres se défend.

Je suis un reporter neutre. J’ai regardé les gens de Londres vivre et mourir depuis que la mort dans sa tenue la plus épouvantable ait commencé à venir en tant que visiteur nocturne il y a cinq semaines. Je les ai vus défendre leurs maisons. Je les ai vus devenir sans abri. Je les ai vu déménager et je peux vous assurer qu’il n’y a pas de panique, pas de peur, pas de désespoir à Londres. Il n’y a rien d’autre que de la détermination, de la confiance et beaucoup de courage chez le peuple de l’île de Churchill.

Et ils savent que toutes les nuits, les bombardiers de la RAF vont loin dans le cœur de l’Allemagne, bombardant des usines de munitions, des usines d’avions, des canaux, coupant les artères qui gardent le cœur de l’Allemagne en vie.

Il est vrai que les Nazis reviendront demain soir et le suivant et tous les autres. Ils lâcheront des milliers de bombes, détruiront des centaines de bâtiments et tueront des milliers de personnes. Mais une bombe a ses limites. Elle ne peut détruire que des bâtiments et tuer des personnes. Elle ne peut tuer l’esprit inconquérable et le courage des gens de Londres.

Londres peut encaisser !

J. Willgoose, Esq. s’exprime sur le sexisme dans l’industrie musicale

Willgoose s’est récemment mis à blogger sur Tumblr. Il y a quelques semaines, il a décider de parler du sexisme dans l’industrie musicale, dont il est devenu pleinement conscient lors de la dernière tournée du groupe avec Smoke Fairies en première partie. Ayant assisté à 8 concerts sur 13, j’ai pu moi-même faire le même constat. Voici ma traduction :

Les femmes musiciennes

Plus tôt cette année, nous sommes partis en tournée au Royaume-Uni et en Irlande pour promouvoir notre nouveau disque, The Race For Space. L’album comprend une collaboration avec Smoke Faires, duo constitué de Katherine Blamire et Jessica Davies, qui sont accompagnées de manière compétente d’un groupe de trois personnes sur scène. Elles ont co-écrit et chanté sur un morceau de l’album, Valentina, chanson sur la première femme dans l’espace. Cela semblait une grande affiche pour moi – nos fans auraient une excellente première partie et nous pourrions interpréter la chanson ensemble chaque soir sur scène, aussi, ajoutant quelque chose de différent à notre spectacle live.

Tout a été confirmé de deux côtés et “l’annonce” (je déteste vraiment que les groupes “annoncent” des choses tout le temps – cela semble si suffisant, même si c’est devenu le mot standard pour toute sorte d’information liée à un concert) est parue sur tous les sites de médias sociaux habituels. La réaction générale était très bonne et concordait à ma propre opinion de l’affiche. Puis j’ai remarqué un commentaire qui se cachait parmi les sympathiques – il disait quelque chose du genre, et je paraphrase : “Je me demande pourquoi vous, deux jeunes gars, voulez les belles et glamour Smoke Fairies en tournée avec vous !” Vous pouvez ajouter vos propres clins d’œil et petits coups de coude entendus à la fin, si vous voulez.

Bon, nous avons tendance à avoir des fans très sympathiques en général – ils sont très polis, très enthousiastes, parfois très honnêtes mais pratiquement toujours d’une façon charmante. Parfois, ils font des blagues que je ne trouve pas très drôles – en particulier les références pénibles à l’Hôtel en folie qui émergent toujours quand nous annonçons un concert en Allemagne – mais c’est à peine un délit. Et ce commentaire, aussi, était considéré comme une blague. De tous les commentaires que nous ayons reçus cependant, celui-là me fait me hérisser le plus.

Je ne tiens pas de méchanceté particulière à la personne qui l’a écrit – en effet, je n’arrive pas à retrouver le commentaire original aujourd’hui – et je ne le vois pas comme autre chose qu’une représentation d’une mentalité très datée mais tristement toujours très répandue. Il est difficile, cependant, de trouver ce qui est le plus fortuitement offensant dedans : la “blague” hilarante que nous ayons mis nos propres avances séductrices devant notre considération du public qui paie pour venir nous voir, sans mentionner nos alliances assez évidentes (indice : elles sont grosses, brillantes et sont visibles sur la plupart des photos et quasiment toutes les performances live) ; la totale ignorance de notre collaboration (qui était pourtant expliquée dans le post commenté) ; ou l’affront fortuit sur Smoke Fairies d’être principalement, cette expression moderne assez hideuse, “bonnes”, plutôt que d’excellentes musiciennes de leur propre droit.

En fait, ce n’est pas difficile. La dernière partie est clairement la plus offensante. Mais le post était au moins utile dans un sens : il m’a ouvert les yeux beaucoup plus qu’avant au sexisme fortuit lancé aux groupes possédant des femmes musiciennes – du sexisme qui, tout comme le mec qui siffle les filles dans la rue, est défendu comme étant un compliment (“Souris, chérie !”) quand ce n’est pas du tout le cas. Étant un homme dans un groupe, on a tendance à rester inconscient de ce genre de commentaires, et ce n’est (à ma grande honte) qu’au moment où j’ai été directement attiré dedans que j’ai commencé à reconnaître combien de tels commentaires sont offensants.

Ce post était juste le signe avant-coureur de ce qui a suivi sur la tournée elle-même – j’ai lu des commentaires sur Twitter sur combien nous étions excellents et Smoke Fairies “superbes”, j’ai vu des extraits de chroniques sur internet où notre style musical était loué et Smoke Fairies étaient glorifiées comme “sensuelles”, et même certains organes de presse “professionnels” sont descendus dans un territoire prévisible, se concentrant d’abord sur à quoi Smoke Fairies ressemblaient plutôt qu’à leur musique.

Tandis que la tournée continuait, je me souviens de Smoke Fairies répondant directement à un tel tweet, dans lequel nous avions été “étonnants” ou un adjectif dans le genre et elles avaient été simplement “belles”. Elles ont répondu, avec un ton d’exaspération lasse : “Pourquoi sommes-nous belles ?” Je ne suis pas sûr qu’elles aient reçu une réponse. Twitter peut être un endroit assez déprimant pour tuer le temps, parfois, et il m’a rarement semblé autant que cela qu’au moment où j’ai lu cet échange.

Bon, peut-être que certains d’entrevous qui étaient à ces concerts et ont fait des commentaires similaires en public ou en privé se sentent quelque peu sur la défensive en ce moment – après tout, je vous entend dire, ce sont clairement des femmes attirants et, eh, elles montent sur scène vêtues de robes dorées à paillettes, alors, vous savez, si elles veulent que les gens se concentrent sur la musique, pourquoi elles n’atténueraient pas la chose ? Mais comme ce post de Headstuff l’a ironiquement souligné, c’est la différence entre l’attention portée par l’œil masculin – et les chroniqueurs musicaux sont toujours majoritairement des hommes – sur l’apparence des femmes musiciennes, tout d’abord, plutôt que sur leur talent, qui reste vraiment en travers de la gorge – surtout quand on la compare au traitement que les musiciens hommes similaires reçoivent. Oui, certains groupes féminins peuvent être beaux – mais pourquoi donc en faire le premier adjectif ou commentaire lorsqu’on les juge en tant que groupe musical.

Je suspecte avoir perdu une poignée de mes quelques lecteurs maintenant, étiqueté comme faisant partie du collectif politiquement correct moderne où “on ne peut même plus complimenter une femme sans être arrêté par la police d’internet bla bla minorité persécutée bla bla UKIP bla”, mais mon expérience en tournée avec Smoke Fairies m’a rendu particulièrement sensible à ce genre de condamnation avec louange malencontreuse et particulièrement motivé à repenser ma propre approche en travaillant avec et en parlant de femmes musiciennes. Tout d’abord – je vais arrêter de les appeler femmes musiciennes. Ce sont des musiciennes. Tout comme le mémorable échange sur Twitter entre Neko Case et playboy a fait remarquer (excusez la vulgarité mais “NE ME FAITES PAS UN PEGGY OLSEN, BANDE DE CONNARDS” reste une de mes réparties préférées), et tout comme Savages a barré les mots “all-female” (“entièrement féminin”) de leur légende dans le New York Times, il n’y a pas besoin de différencier les groupes menés par un homme ou par une femme. Ce sont tous… attendez… des groupes. Ce serait sympa si nous nous y mettions tous et essayons de refléter cela dans le monde réel, et arrêtions de rendre l’apparence d’un groupe plus importante que leur son.

J.W.(E)

Dans une sorte de post-scriptum, j’aimerais faire remarquer que de telles différentiations peuvent toujours être utiles quand elles sont proprement appliquées, comme dans la série de line-ups de festivals bricolés qui ont commencé à apparaître cette année (le premier étant le poster de Reading/Leeds modifié par Crack In The Road) ; cela aide clairement à identifier la sous-représentation continue de femmes musiciennes et artistes au plus haut niveau. Mais quand on décrit un groupe dans une chronique ou une légende (voir le tweet de Savages, ci-dessus), cela ne sert à rien.

PSB dévoilent leur “face cachée”

Le clip du nouveau single du groupe, The Other Side, est désormais disponible, il a été tourné lors de la dernière apparition du groupe au Secret Garden Festival et propose un excellent aperçu des retransmission live du groupe au complet à quatre. Il va sans dire que c’est magnifique !

TheOtherSide

Poster du festival Green Man

Graham Pilling, alias Army Of Cats, a édité un poster en édition très limitée (60 exemplaires) pour le Festival Green Man. Il en reste désormais un disponible sur sa boutique Etsy. Dépêchez-vous !

2015-08-23