Author Archive: Anne-Spooky

A WONDERFUL HOPE | Paroles

Disponible sur :

Description :

Morceau éponyme de l’album du projet parallèle de J. Willgoose, Esq., Late Night Final. Il comprend un sample d’un article de formation extrait de la bibliothèque Watchtower des Témoins de Jéhovah.

Paroles :

When you consider the future
Do you think that things are likely to improve
Become worse
Or stay the same?
I feel that things will improve
That’s a wonderful hope
A wonderful hope

When you consider the future
Do you think that things are likely to improve
Become worse
Or stay the same?
I feel that things will improve
That’s a wonderful hope
A wonderful hope

A wonderful hope

A wonderful hope

A wonderful hope

When you consider thе future
Do you think that things are likely to improvе
I feel that things will improve
That’s a wonderful hope

A wonderful hope

A wonderful hope


Un merveilleux espoir

Quand vous considérez l’avenir
Pensez-vous qu’il y a des chances que les choses s’améliorent
S’empirent
Ou restent pareilles ?
Je pense que les choses vont s’améliorer
C’est un merveilleux espoir
Un merveilleux espoir

Quand vous considérez l’avenir
Pensez-vous qu’il y a des chances que les choses s’améliorent
S’empirent
Ou restent pareilles ?
Je pense que les choses vont s’améliorer
C’est un merveilleux espoir
Un merveilleux espoir

Un merveilleux espoir

Un merveilleux espoir

Un merveilleux espoir

Quand vous considérez l’avenir
Pensez-vous qu’il y a des chances que les choses s’améliorent
Je pense que les choses vont s’améliorer
C’est un merveilleux espoir

Un merveilleux espoir

Un merveilleux espoir

A WONDERFUL HOPE | Album

Date de sortie : 11 décembre 2020

Formats : CD, vinyle noir standard, vinyle jaune édition limitée, téléchargement

Morceaux :

  1. Thank You
  2. A Wonderful Hope
  3. The Human Touch
  4. Slow Release

Late Night final est le projet parallèle de J. Willgoose, Esq. de Public Service Broadcasting.

En tant qu’une des nombreuses conséquences de la pandémie de 2020 et du confinement qui s’en est ensuit, Willgoose s’est retrouvé avec du temps à tuer. Avec les sessions d’enregistrement du quatrième album de PSB retardées, et tout le matériel du groupe bloqué dans un autre pays, il a bricolé avec de vieux synthés, des séquenceurs et des pédales et s’est mis à créer quelque chose de nouveau. Conçus à l’origine comme une expérience en musique ambiante, les enregistrements se sont développés en quelque chose de plus excessif culminant en un nouveau corps entier d’œuvre sous la forme d’un LP 4 pistes sous le pseudonyme Late Night Final.

Avec des clins d’œil à des artistes comme Vangelis, Tangerine Dream, l’album précurseur de KLF chill Out et des artistes contemporains comme Amulets et Kelly Lee Owens, Late Night Final conserve l’oreille espiègle pour une mélodie de Public Service Broadcasting qui traverse discrètement le paysage sonore cérébral d’une beauté immersive du disque.

Nic Finch a créé des vidéos hypnotiques pour chacun des morceaux de l’album. Thank You tire son nom de l’unique sample présent dessus, celui de la pédale d’effet Chase Bliss’ Blooper.

A Wonderful Hope comprend le seul véritable long sample de l’album, à savoir celui d’une cassette de formation des Témoins de Jéhovah.

The Human Touch, premier extrait de l’album à avoir été dévoilé, inclut la voix de Teddy Hunter.

Quant au dernier morceau, Slow Release, beaucoup plus calme que les autres, il met en valeur les enregistrements de terrain que Willgoose a fait près de chez lui dans le Sud de Londres.

BRIGHT MAGIC

Date de sortie : 24 septembre 2021

Formats : CD, vinyle noir standard, vinyle marbré orange/noire édition limitée, vinyle blanc édition très limitée avec CD, CD de démos et livre de photos exclusif, téléchargement

Morceaux :

  1. Der Sumpf (Sinfonie der Großstadt) | Instrumentale
  2. Im Licht | Instrumentale
  3. Der Rhythmus der Maschinen | avec Blixa Bargeld
  4. People, Let’s Dance | avec EERA
  5. Blue Heaven | avec Andreya Casablanca
  6. Gib mir das Licht | avec EERA
  7. The Visitor
  8. Lichtspiel I: Opus
  9. Lichtspiel II: Schwarz Weiss Grau
  10. Lichtspiel III: Symphonie Diagonale | Instrumentale
  11. Ich und die Stadt | avec Nina Hoss

Album en trois parties (“Building A City / Building A Myth / Bright Magic”), le quatrième album de Public Service Broadcasting est leur projet le plus ambitieux à ce jour, vous emmenant au cœur de la capitale de facto de l’Europe, la métropole culturelle et politique qu’est la Hauptstadt de la République Fédérale d’Allemagne – Berlin.

Bien que l’utilisation par PSB des sons électroniques et le rock à guitare déferlant restent familier, Bright Magic utilise les samples, et la langue anglaise, avec parcimonie. Il diffère de leurs albums précédents à bien d’autres égards : moins linéaire et narratif, à la place c’est un portrait impressionniste d’une ville à partir de rien. Un moment en quelque sorte eurêka est arrivé en novembre 2018 quand Willgoose a entendu l’œuvre sur pellicule radicale berlinois Wochenende (en anglais : Weekend), qui est samplée sur trois morceaux de Bright Magic. Créée en 1928, l’œuvre présentait une évocation sonore de la ville grâce à une succession de collages sonores, de paroles, d’enregistrements de terrain et de musique. Décide à intégrer ces fragments longtemps perdus à des sources sonores nouvellement manipulées, il s’est mis à créer son propre Wochenende, drame narratif pour les oreilles qui décode et réalise les rêves de Berlin qu’il s’était construit dans son esprit.

J. Willgoose, Esq. a dit : “J’ai commencé à avoir une impression quant à où le titre de Bright Magic voulait m’emmener, vers des idées d’illumination et d’inspiration, d’électricité et d’éclairs de lumières et de couleurs et de sons (un code couleurs finira par être attribué à tous les morceaux). Je l’ai envoyé au reste du groupe, et j’ai dit, Je sais que ça va changer, mais on verra comment la ville va colorier ça”.

“Faire cela semblait inévitable, en quelque sorte”, songe-t-il. “Dans ma tête, cela ronronnait et pulsait depuis longtemps, avant même Every Valley – cet endroit fascinant, contrariant, séduisant. Je savais que l’album allait parler de la ville, et de son histoire et de ses mythes, et que j’allais m’y installer. Alors c’est une histoire assez personnelle. C’est devenu un album à propos de s’installer à Berlin pour écrire un album à propos de personnes qui s’installent à Berlin pour écrire un album…”.

Willgoose s’est installé à Berlin entre avril 2019 et janvier 2020. Combinant l’archéologie sonore et la flânerie du psychogéographe, une poursuite de l’énergie de la ville a impliqué Willgoose à marcher dans la Leipzigstrasse, site du premier lampadaire électrique de la ville, utilisant un récepteur électromagnétique à large bande des Soma Laboratories de Moscou. “J’ai remonté et descendu la rue en enregistrant des courants électriques et des interférences”, explique-t-il en riant. “On peut entendre quelques-uns de ces petits bourdonnements de fréquence, ces clics et impulsions sur Im Licht (chanson inspirée en partie par les fabricants novateurs d’ampoules AEG et Siemens). C’est ce que j’essayais de faire au sens plus large, je suppose – capture ces toutes petites impulsions qu’on ressent quand on marche dans une ville”.

Il a écrit et enregistré dans le célèbre complexe d’enregistrement de Kreuzberg, Hansa Tonstudio. Cela a rapproché plusieurs références musicales inévitables : le triumvirat classique des années 1980 de Depeche Mode, Achtung Baby de U2 et, surtout, “Heroes” et Low de Bowie. “Toute la forme et la structure du disque est beaucoup redevable à Low, déclare Willgoose. En effet, sur le morceau qui évoque Warszawa, The Visitor – dont la couleur désignée est l’orange particulier de la pochette de l’album – était prévu à la base un sample de Bowie réfléchissant, selon Willgoose, sur “la manière dont il se voyait comme vaisseau qui synthétisait et réfractait d’autres influences, et qui présentait des influences avant-gardistes au mainstream. On a essayé d’absorber une partie de cet esprit”.

Aux côtés de EERA, qu’on entend sur le premier extrait de l’album, les autres voix invitées sur l’album incluent Blixa Bargeld, vétérant des Bad Seeds et de Einstürzende Neubauten, qui devient la voix de l’industrie berlinoise sur la robotique Der Rhythmus der Maschinen. Andreya Casablanca du groupe garage de Berlin, Gurr, remplace Marlene Dietrich sur Blue Heaven, hymne d’auto-détermination.

Disque très pro-européen, Bright Magic ne parle finalement pas que d’une ville, mais de tous les centres d’interaction humaine et de communauté qui permettent le libre-échange et l’hybridation des idées.


“Berlin est une ville de mythe, de légende, et de manipulation délibérée de l’histoire”

— Alexandra Richie, Faust’s Metropolis

On retrouve des mythes partout à Berlin : ceux de la création de la ville, ses habitants, son histoire à la fois dans les bons et mauvais moments. Faire la différence entre les images qu’elle choisit de présenter d’elle-même et son histoire souvent sans intérêt peut exiger un effort conscient. C’est à la fois une ville qui a été au cœur d’empires, de conflits et de superpuissances pan-continentales, “fondée” en 1237 et retenue à divers moments comme l’incarnation de valeurs germaniques d’une sorte ou d’une autre, et, également, une ville qui a émergé de façon quelconque des marais et marécages environnants (brl en slave) et qui porte toujours de nombreux noms de lieux dérivés du slave qui reflètent sa véritable genèse. Berlin et sa population ont été utilisées, maltraitées, pratiquement complètement détruites ; témoins de moments immensément créatifs et d’une partie des heures les plus sombres de l’histoire de l’humanité. Pour la majeure partie des cent dernières années, elle a semblé être une force quasi magnétique, attirant les gens de tout le continent et au-delà – des papillons de nuit vers une flamme, comme le dit Ich bin von Kopf bis Fuss de Marlene Dietrich.

D’un point de vue personnel, Berlin m’a toujours captivé, et je me suis installé dans la ville pour commencer à écrire ce disque en 2019. En essayant de répondre à l’inévitable question “Pourquoi Berlin ?”, je me suis rendu compte que j’avais créé une version de la ville qui était la mienne, en partie fiction, réalité et illusion. Comme l’écrit Rory MacLean dans son fantastique livre Berlin: Imagine A City :

Toutes nos histoires – personnelles, collectives – deviennent des reconstructions imaginatives, les histoires en perpétuel changement vers lesquelles nous nous tournons pour comprendre la course chaotique de nouveaux événements.

Je suis d’accord sur le fait que, effectivement, nous construisons et reconstruisons avec imagination les lieux qui nous fascinent. Ernst Bloch a écrit que “tous ne sont pas présents dans le même temps présent” ; j’affirmerais de manière similaire que tous ne sont pas présents au même endroit. Nous choisissons des aspects de l’histoire d’un lieu ou de son peuple qui nous captive. Nous construisons nos propres cartes, déformant la géographie d’une ville par notre perception et notre expérience, tout comme la Naked City de Guy Debord. Nous approuvons les histoires d’un lieu de triomphe et de souffrance, d’inspiration et de lutte, d’héroïsme et de mal. Berlin ne manque pas de matière dans ces domaines.

Le titre de ce disque m’est venu avant toute musique ou n’importe quoi, ce qui est inhabituel, pour l’un de nos albums. Heitere Magie (“Magie lumineuse”) de Alfred Döblin est sorti dans une nouvelle traduction en anglais (Bright Magic and other stories) ; le nom m’a immédiatement saisi, et ne voulait me quitter. J’ai éliminé les idées de chanson les plus évidentes à propos de la Stasi, du Mur, du Pont aérien, des Nazis et je me suis forcé à la place à me tourner vers l’illumination, l’inspiration et de l’imagination. Berlin ne manque pas non plus de matière dans aucun de ces domaines.

La ville en est arrivée à agir comme un prisme pour moi, réfractant mes intérêts et ma recherche au travers sa construction unique, les angles irréguliers de son histoire séparant le “rayon blanc inspirant” de créativité de Kandinsky en des centaines de couleurs et de nuances. La couleur est devenue une telle partie importante du disques – je n’ai pas de synesthésie, mais l’écriture de cet album doit être le moment où je m’y suis rapproché le plus. Tandis que chaque chanson venait à l’esprit, un concert éclairé de la même façon était sous les feux de la rampe (sans mauvais jeu de mots) dans mon imagination, les verts et les bruns de Der Sumpf (le marais) cédant la place à l’éclair d’un blanc éblouissant de Im Licht (Dans la lumière), se transformant en nuances grises dorées teintées de Metropolis de Der Rhythmus der Maschinen (le Rythme des machines) et continuant ainsi de suite tout au long du disque.

Bright Magic est structuré en trois parties et quelque dans ma tête. La première partie du disque parle de la construction de la ville, sur le plan à la fois métaphorique et littéral. Sur Der Sumpf, les sons glauques et les chants d’oiseaux de l’île aux paons cèdent la place à un thème récurrent inspiré par la musique composée par Meisel pour Berlin, symphonie d’une grande ville de Ruttmann. De là, un saut soudain et brusque à la 2001 vers le début du XXème siècle et une explosion de lumière et son (sound and vision, si vous voulez), étant donné que Im Licht rappelle l’exploration éponyme qui n’économisait aucun lumen en octobre 1928 et la période où les Berlinois nommaient leur ville la “Ville de lumière”. Siemens et AEG tenaient deux brevets différents de l’ampoule et fabriquaient la majeure partie de la réserve de l’Europe ; mais la modeste ampoule a également servi, depuis son début, comme peut-être l’image la plus puissante d’imagination et d’étincelle créative. La ville comme catalyseur, toile – un éclair éblouissant d’inspiration et d’illumination simultanées.

Les sons contemporains de Berlin au temps de la République de Weimar, comme on peut l’entendre sur Wochenende de Ruttmann, composent la bande sonore de Der Rhythmus der Maschinen, combinaison à la fois d’un examen plus littéral des forces qui ont fait la ville et du film de science-fiction visionnaire que Fritz Lang a réalisé à Berlin, Metropolis. La prolifération du chemin de fer et des industries lourdes de toutes sortes à la fin du XIXème siècle “a placé Berlin au cœur de l’Europe” (Richie), et le train en particulier continue d’être à la fois une machine performante merveilleusement prosaïque et un stimulus créatif à la puissance unique. Comme l’écrivain Samuel Lublinski l’a dit, “nos locomotives qui avancent dans un nuage de vapeur, nos machines agitées qui martèlent, notre prouesse technique et notre science – c’est là où nous trouvons la vérité”.

Les gens construisent un endroit autant que briques, acier et mortier, cependant, et ce qui dresse le décor pour la deuxième partie de l’album, qui se focalise sur certains mythes qui ont formé mon interprétation de la ville. La scène des clubs de Berlin et l’énergie, la possibilité et la permissibilité qu’elle représente (People, Let’s Dance) est une telle partie clé de son identité que lui rendre hommage (via People Are People de Depeche Mode) semblait quasiment obligatoire. Marlene Dietrich (Blue Heaven), maîtresse du mythe qui s’est fait tout seul et forte tête unique, réussit à incarner l’air séducteur, androgyne et rebelle de Berlin, son identité seulement visible au travers les primes jumeaux de la ville et de sa personnalité déterminée. Anita Berber (Gib mir das LichtDonne-moi la lumière) est peut-être le symbole parfait de la République de Weimar, baignée à jamais dans la lueur rouge du portrait de Otto Dix. Son charme a malheureusement été vaincu par un mélange enivrant de cocaïne, morphine, alcool et opium ; son mythe pratiquement évaporé, le symbole ultime, comme l’écrit Richie, de la dissolution du “rêve chatoyant” de la République de Weimar.

Et je n’aurais pas fait ce disque sans écouter Low de Bowie (The Visitor) à l’âge impressionnable de 23 ans. S’il n’y a jamais eu de maître du mythe autodidacte et autoperpétué, c’était Bowie ; il avait même compris que le mythe avait besoin d’une actualisation constante, et dans certains cas, d’une modification radicale afin que l’artiste puisse le contrôler et y survivre. Combinant son talent auto-proclamé pour “synthétiser [la pensée originale] dans la société, ou la culture… Réfracter ses choses” avec l’atmosphère puissante de Berlin dans les années 1970 aurait redéfini les deux entités de manières profondes et durables. Peu importe la fabrication de mythes de la vérité (ou pas) de son inspiration pour “Heroes”, ou le fait que la majeure partie de sa trilogie berlinoise ait été écrite et enregistrée en Suisse et en France – lui et la ville sont liés à jamais.

L’ombre de la face B de Low plane énormément au-dessus de la troisième partie de l’album, dans laquelle la magie lumineuse du début du cinéma abstrait et expressionniste novateur – la majeure partie produit, ou dévoilé, à Berlin – est sur le devant de la scène. La tournée européenne à la fin de l’année 2018 nous a amenés à Berlin à, convenablement, un rare jour de repos. Armé seulement du titre Bright Magic et d’un sens de la curiosité, je suis allé à l’exposition du Novembergruppe à la Galerie berlinoise. La seconde où j’ai vu ces magnifiques films expressionnistes décrits comme de la “musique pour les yeux”, de la “peinture avec le temps” et du “rythme optique”, j’ai eu mon propre moment ampoule au-dessus de la tête et quasiment toute la deuxième moitié de l’album s’est mis en place. Les films de Ruttmann, Moholy-Nagy et Eggeling y sont référencés, mais la prolifération de l’idée du Lichtspiel (littéralement : jeu de lumière) était telle que de nombreux autres auraient pu être rajoutés.

Ruttmann était un véritable pionnier, au travers ses techniques cinématographiques remarquables utilisées à la fois dans son œuvre réaliste et expressionniste, et sa production du premier film de “collage audio” au monde, Wochenende, pour la radio berlinoise à la fin des années 1920. À la différence de toutes les autres personnalités pré-seconde guerre monde qui apparaissent sur cet album, dont une grande partie a quitté ou a été expulsées d’Allemagne par la menace imminente du national-socialisme (Moholy-Nagy, Tucholsky, Dietrich et Döblin sont tous partis pour faire face à leur propre forme unique d’exil, aux côtés de pratiquement tout le mouvement Bauhaus), Ruttmann restera et – au grand dommage de sa réputation personnelle – travaillera avec Riefenstahl sur le Triomphe de la volonté. Cela semble être un triste tournant à l’ironie noire qu’un membre du Novembergruppe, un pionnier d’exactement la sorte d’art osé et expressionniste que Goebbels aurait sans aucun doute inclus dans son exposition sur l’Art Dégénéré, ait pu se permettre de devenir un collaborateur. Il n’a pas été seul dans cela, malheureusement, et nous ne pouvons qu’espérer que, si nous avions été dans les mêmes circonstances, nous aurions été assez courageux pour résister.

Bien que Ruttmann soit mort durant la guerre, son art du début continue de vivre et, j’avancerais, n’a rien perdu de sa puissance, de sa beauté et de son originalité. Comme Orwell l’a écrit (à propos de Dali) : “L’un n’invalide pas ni, d’une certaine manière, nuit à l’autre”.

Lichtspiel: Schwarz Weiss Grau (Jeu de lumière : noir-blanc-gris) de Moholy-Nagy, qui utilise beaucoup son invention personnelle du Modulateur espace-lumière, est le deuxième film traité ici. La lumière du film chatoyante, réfléchissante et en changement continu est conçue pour être réfléchie dans la musique, tout comme le côté lugubre et plaintif de Symphonie Diagonale de Eggeling est la troisième œuvre. Tous les trois films sont des œuvres remarquables et révolutionnaires qui incarnent pour moi l’idée de la magie lumineuse.

Ich und die Stadt (littéralement “Moi et la ville”) est la partie “et quelque” à la fin de l’album et plus une réflexion personnelle à la fin de mon séjour à Berlin. Les paroles sont tirées d’un poème de Kurt Tucholsky Augen in der Großstadt (“Les yeux dans la ville”). Tucholsky – dont les œuvres, je pense, sont ma découverte préférée de tout ce processus – écrit avec un mélange d’humour berlinois désabusé et une véritable intensité alors qu’il décrit les rencontres accidentelles que la ville dans la ville a produit, évoquant une série d’images et de liens devant nos yeux avant que, en un éclair, tout est “vorbei, verweht, nie wieder” (“fini, disparu, plus jamais”). C’était à peu près la même chose lors de mon moment passé en Allemagne – des collisions et des interactions aléatoires, des éclairs d’inspiration qui vont et qui viennent apparemment en un instant.

Le titre du morceau vient de l’étonnant tableau éponyme qu’a peint Ludwig Meidner en 1913, fusion glorieuse, tapageuse et terrifiante de la ville et du protagoniste qui m’a particulièrement touché, étant donné la nature de l’album que j’essayais d’écrire. Comme Tobias Rüther l’écrit avec justesse à propos du tableau dans son livre sur Bowie et Berlin, “la ville est le moyen”. Selon moi, c’est la même chose avec cet album.

Les lumières se sont éteintes à Berlin à de nombreuses reprises au cours de sa vie turbulente, plongeant la ville, sa population est – durant la seconde guerre mondiale – la majeure partie du monde dans une obscurité insondable. De nombreuses de ces histoires sont racontées ailleurs, de manière plus complète et apparemment plus respectueuse que je n’espèrerais atteindre avec notre musique. Ce disque ne parle pas de ces périodes sombres, comme ce n’était pas ce que la ville représente pour moi de manière la plus puissante et séduisante. Il parle des moments où Berlin a projeté sa magie lumineuse et enflammé dans des esprits créatifs, attirés du monde entier, des idées, de l’énergie et de l’inspiration.

Mon allemand n’est pas génial mais il y a une phrase qui s’est formée plus parfaitement dans ma tête en allemand qu’en anglais : ich kann nicht eine Geschichte über Berlin schreiben ; ich muss meine Geschichte über Berlin schreiben (je ne peux écrire une histoire de Berlin ; je dois écrire la mienne).

Ce disque est mon histoire de Berlin.

J. Willgoose, Esq.
Mars 2021, Londres

Blue Heaven < DiscographieThis New Noise

Nouvel extrait de Bright Magic en écoute !

À un peu plus de trois semaines avant la sortie de Bright Magic, le groupe nous propose un troisième extrait radicalement différent des deux premiers singles déjà sortis.

Il s’agit du titre Lichtspiel III: Symphonie Diagonale, basé sur le fim Symphonie Diagonale de Viking Eggeling, qui a été dévoilé à Berlin en 1925 dans le cadre de l’exposition avant-gardiste Dear Absolute Film.

Selon J, “Tous ces films (les trois morceaux Lichtspiel que nous avons écrits pour l’album) sont des œuvres remarquables et révolutionnaires qui incarnent pour moi l’idée de la magie lumineuse, mais je pense que Symphonie Diagonale de Viking Eggeling est mon préféré des trois. Le morceau est une douce plainte au piano et au synthé pour refléter ce que je voyais comme un film lugubre et élégiaque. Le son est grandement influencé par Vangelis – les motifs et la lumière de l’œuvre d’Eggeling me rappelle les incroyables décors de Blade Runner (par exemple le célèbre balcon de Frank Lloyd Wright et les néons) et il y a vraiment un fil rouge qui va du Metropolis de Fritz Lang au film de Ridley Scott”.

J a ré-édité le film de Eggeling comme clip du morceau (par ailleurs, nous savons désormais d’où provient le nouveau logo du groupe) :

BLUE HEAVEN | Paroles

Disponible sur :

Description :

Hymne à la confiance en soi inspiré par Marlene Dietrich, et en particulier de son lien avec Berlin. Andreya Casablanca du groupe berlinois Gurr donne sa voix et a co-écrit les paroles et la musique.

Le titre est tiré du standard du jazz My Blue Heaven, chanson que Dietrich a interprétée et qui lui a permis de rêver de s’installer en Amérique. Blue Heaven comprend également son célèbre refrain “Ich hab noch einen Koffer in Berlin” (“J’ai toujours une valise à Berlin”). En même temps, la couleur bleue du titre se réfère à son rôle majeur et émergeant dans l’Ange bleu, le film qui l’a catapultée star dans le monde entier.

Paroles :

I know I’m different
I do as I please
A spark inside that I can’t hide
A mystery
I dream of the big screen
Marlene up in lights
I am my own creation
I’m in my blue heaven

I like to show it all
Exposed in their unmade beds
I got a mission now
Doing things they won’t forget
And how they light up my face
So they can find their own grace
I am my own invention
Yeah I’m in my blue heaven

Let you down, let you down, let you down, let you down
I won’t let me down, let me down, let me down, lеt me down

Noch einen Koffеr in Berlin
Suddenly they want me back
Aber nein, bitte, danke, für die Freiheit bleib ich stark [but no, please, thanks, I stay strong for freedom]
Am I the moth or a flame?
As long as I play my game
I am my creation
Yeah I’m in my blue heaven

Let you down, let you down, let you down, let you down
I won’t let me down, let me down, let me down, let me down

Und Schnitt, Montage, Totale, Aufnahme Geräusch und Musik und Dynamik und Sprache Marlene im Licht, Kostüm ist eine Pflicht
Selbstbeherrscht und kühl ist mein Gesicht
Und ich bin mein Produkt ganz von mir gemacht
Ich bin mein Produkt ganz von mir gemacht

They call me a traitor
They spit in my face
But I’m in my blue heaven
Blue heaven
Blue heaven
Blue heaven

Let you down, let you down, let you down, let you down
I won’t let me down, let me down, let me down, let me down

Ich hab noch einen Koffer in Berlin


Paradis bleu

Je sais que je suis différente
Je n’en fais qu’à ma tête
Une étincelle en moi que je ne peux cacher
Un mystère
Je rêve du grand écran
Marlene captant la lumière
Je suis ma propre création
Je suis dans mon paradis bleu

J’aime à tout montrer
Exposée dans leurs lits défaits
J’ai désormais une mission
Faire des choses qu’ils n’oublieront pas
Et comment ils illuminent mon visage
Pour trouver leur propre grâce
Je suis ma propre invention
Ouais, je suis dans mon paradis bleu

Te laisser tomber, te laisser tomber, te laisser tomber, te laisser tomber
Je ne vais pas me rabaisser, me rabaisser, me rabaisser, me rabaisser

J’ai toujours une valise à Berlin
Tout à coup, ils veulent à nouveau de moi
Mais, non, s’il vous plaît, merci, je reste forte au nom de la liberté
Suis-je le phalène ou une flamme ?
Tant que je joue bien à mon jeu
Je suis ma création
Ouais, je suis dans mon paradis bleu

Te laisser tomber, te laisser tomber, te laisser tomber, te laisser tomber
Je ne vais pas me rabaisser, me rabaisser, me rabaisser, me rabaisser

Et coupure, montage, plan d’ensemble, enregistrement, son et musique et dynamique et langue, Marlene dans la lumière, le costume est indispensable, mon visage est indifférent, je garde mon sang-froid
Et je suis mon produit, complètement créé par moi-même
Je suis mon produit, complètement créé par moi-même

Ils me traitent de traître
Ils me crachent au visage
Mais je suis dans mon paradis bleu
Paradis bleu
Paradis bleu
Paradis bleu

Te laisser tomber, te laisser tomber, te laisser tomber, te laisser tomber
Je ne vais pas me rabaisser, me rabaisser, me rabaisser, me rabaisser

J’ai toujours une valise à Berlin

BLUE HEAVEN | Single

Date de sortie : 2 août 2021

Formats : Téléchargement et streaming

Morceaux :

Deuxième single de Bright Magic, Blue Heaven fait partie, tout comme son prédécesseur, de la deuxième partie de l’album, “Building A Myth”.

La chanson est inspirée par, et parle de, Marlene Dietrich, et en particulier de son lien avec Berlin. Andreya Casablanca du groupe berlinois Gurr donne sa voix et J et elle ont tous les deux écrit les paroles et la musique en 2019 et 2020.

Le titre est tiré du standard du jazz My Blue Heaven, chanson que Dietrich a interprétée et qui lui a permis de rêver de s’installer en Amérique. Blue Heaven comprend également son célèbre refrain “Ich hab noch einen Koffer in Berlin” (“J’ai toujours une valise à Berlin”). En même temps, la couleur bleue du titre se réfère à son rôle majeur et émergeant dans l’Ange bleu, le film qui l’a catapultée star dans le monde entier.

Le single est accompagné par un clip réalisé par Alex Southam dans lequel apparaît l’artiste multi-disciplinaire allemand Celine Fortenbacher :

People, Let’s Dance < DiscographieBright Magic

PEOPLE, LET’S DANCE | Paroles

Disponible sur :

Description :

Hymne aux célèbres clubs de la capitale allemande, incorporant un riff de People Are People par Depeche Mode. Comprend la voix de la chanteuse norvégienne d’origine allemande EERA. Le titre est tiré d’un chapitre du livre de Rory MacLean, Berlin: Imagine a City, qui traite en particulier de la vie nocturne en club dans la capitale allemande.

Paroles :

Salziger Schweiß
Bewegungen der Seelen
Hier spielen sie kraftvolle Musik
Warum nicht tanzen kommen?
Es ist ganz natürlich
Komm tanzen
Komm tanzen
Komm tanzen
Komm tanzen

Die Bewegung des Lebens
Aufregung steigt
Die Bewegung des Lebens
Dies ist unsere Zeit

Komm tanzen (Komm tanzen)
Und loslassen
Komm tanzen (Komm tanzen)
Peoplе, let’s dance

Wir vergеssen Zeit und Ort
Die Wärme steigt
Vergessen Zeit und Ort

Komm tanzen (Komm tanzen)
Und loslassen
Komm tanzen (Komm tanzen)
People, let’s dance

Komm tanzen (Komm tanzen)
Und loslassen
Komm tanzen (Komm tanzen)
People, let’s dance

Von abends, bis morgens, bis abends wieder
Von Freitag, bis Samstag, bis Sonntag wieder
Von abends, bis morgens, bis abends wieder
Von Freitag, bis Samstag, bis Sonntag wieder
Von abends, bis morgens, bis abends wieder
Von Freitag, bis Samstag, bis Sonntag wieder
Von abends, bis morgens, bis abends wieder
Von Freitag, bis Samstag, bis Sonntag wieder
Von abends, bis morgens, bis abends wieder

Komm tanzen

Komm tanzen
Die Bewegung des Lebens
Komm tanzen
Wir vergessen Zeit und Ort
Komm tanzen
Komm tanzen
Komm tanzen
Komm tanzen
Komm tanzen
Aufregung steigt
Komm tanzen
Dies ist unsere Zeit
Komm tanzen
Komm tanzen
Komm tanzen


Les gens, dansons

La sueur salée
Le mouvement des âmes
Ici ils passent de la musique puissante
Pourquoi ne pas danser ?
C’est complètement naturel
Viens danser
Viens danser
Viens danser
Viens danser

Le mouvement de la vie
L’excitation monte
Le mouvement de la vie
C’est notre moment

Viens danser (Viens danser)
Et te lâcher
Viens danser (Viens danser)
Les gens, dansons

Nous oublions le temps et l’espace
La chaleur monte
En oubliant le temps et l’espace

Viens danser (Viens danser)
Et te lâcher
Viens danser (Viens danser)
Les gens, dansons

Viens danser (Viens danser)
Et te lâcher
Viens danser (Viens danser)
Les gens, dansons

Du soir, au matin, au soir à nouveau
Du vendredi, au samedi, au dimanche à nouveau
Du soir, au matin, au soir à nouveau
Du vendredi, au samedi, au dimanche à nouveau
Du soir, au matin, au soir à nouveau
Du vendredi, au samedi, au dimanche à nouveau
Du soir, au matin, au soir à nouveau
Du vendredi, au samedi, au dimanche à nouveau
Du soir, au matin, au soir à nouveau

Viens danser

Viens danser
Le mouvement de la vie
Viens danser
Nous oublions le temps et l’espace
Viens danser
Viens danser
Viens danser
Viens danser
Viens danser
L’excitation monte
Viens danser
C’est notre moment
Viens danser
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PEOPLE, LET’S DANCE | Single

Date de sortie : 2 juin 2021

Formats : Téléchargement et streaming

Morceaux :

Après la Bataille de Grande-Bretagne, le sommet du Mont Everest, les confins de l’espace, le monde sous-terrain des mines au Pays de Galles et le naufrage du Titanic, le groupe nous emmène désormais à Berlin avec en premier extrait de l’album Bright Magic un ode aux clubs pour lesquels la capitale allemande est renommée.

Le single comprend la participation vocale de l’artiste norvégienne basée à Berlin EERA et est accompagné d’un clip riche en couleurs avec des patineuses à roulettes sur un fond urbain réalisé par Chloe Hayward.

Incorporant un riff de People Are People par Depeche Mode et tirant son titre d’un chapitre de l’excellent livre Berlin: Imagine A City par Rory MacLean, le morceau ouvre la deuxième partie de l’album, qui voit la schène changer en un environnement de club en weekend de trois jours et un aspect de Berlin en tant que zone libre établie depuis longtemps du plaisir, de l’art et de l’expression.

White Star Liner EP < DiscographieBlue Heaven

PSB nous invitent dans leur paradis bleu

Le deuxième single extrait de Bright Magic vient d’être dévoilé, il s’agit de Blue Heaven avec Andreya Casablanca du groupe berlinois Gurr en featuring.

La chanson est inspirée et parle de Marlene Dietrich et son lien avec Berlin en particulier. Le titre est tiré du standard du jazz My Blue Heaven, chanson que Dietrich a interprétée et qui lui a permis de rêver de s’installer en Amérique. Blue Heaven comprend également son célèbre refrain “Ich hab noch einen Koffer in Berlin” (“J’ai toujours une valise à Berlin”). En même temps, la couleur bleue du titre se réfère à son rôle majeur et émergeant dans l’Ange bleu, le film qui l’a catapultée star dans le monde entier.

Le clip, réalisé par Alex Southam avec l’artiste multi-disciplinaire Celine Fortenbacher est également disponible :

La “Magie lumineuse” en détails

Le 24 septembre prochain sortira le tant attendu quatrième album de Public Service Broadcasting, intitulé Bright Magic.

Idée personnelle de J Willgoose, Esq., il a été entièrement écrit et enregistré aux studios Hansa à Berlin (berceau d’albums cultes de Depeche Mode, Achtung Baby de U2 et bien sûr Low de David Bowie), ville dans laquelle J s’est installé pendant quelques mois.

Les précommandes sont déjà ouvertes ici. Divers formats sont proposés, du téléchargement MP3, au CD, aux vinyles de différentes couleurs (une édition noire avec lithographie dédicacée est disponible chez Record Store).

  1. Der Sumpf (Sinfonie der Grossstadt) 
  2. Im Licht
  3. Der Rhythmus der Maschinen (feat. Blixa Bargeld) 
  4. People, Let’s Dance (feat. EERA)
  5. Blue Heaven (feat. Andreya Casablanca) 
  6. Gib mir das Licht (feat. EERA)
  7. The Visitor
  8. Lichtspiel I: Opus
  9. Lichtspiel II: Schwarz Weiss Grau
  10. Lichtspiel III: Symphonie Diagonale
  11. Ich und die Stadt (feat. Nina Hoss)

Le titre de l’album tient son nom du titre anglophone d’un recueil de nouvelles d’Alfred Döblin. L’album est séparé en trois parties, intitulées “Building A City” (la construction d’une ville), “Building A Myth” (la construction d’un mythe) et Bright Magic (Magie lumineuse), et comprend des featurings de Blixa Bargeld, Andreya Casablanca, Nina Hoss and EERA.

Cette dernière apparaît sur le premier single extrait de l’album, People, Let’s Dance. Ce titre est tiré d’un chapitre du livre Berlin: Imagine A City de Rory MacLean, et incorpore un riff d’un classique enregistré à Hansa, People Are People de Depeche Mode. Le morceau ouvre la deuxième partie de l’album, qui dévoile un changement de scène vers un environnement de club pendant les trois jours du weekend et un aspect de Berlin comme zone établie depuis longtemps où le plaisir, l’art et l’expression vivent en toute liberté.

Le groupe tournera au Royaume-Uni cet automne :

24 octobre 2021 : Great Hall, Cardiff
25 octobre 2021 : Dome, Brighton
26 octobre 2021 : O2 Academy, Bristol
27 octobre 2021 : Great Hall, Exeter
28 octobre 2021 : O2 Guildhall, Southampton
30 octobre 2021 : Friars Waterside, Aylesbury
31 octobre 2021 : O2 Institute, Birmingham
1er novembre 2021 : O2 Academy, Leeds
2 novembre 2021 : Venue Cymru, Llandudno
4 novembre 2021 : O2 Apollo, Manchester
5 novembre 2021 : O2 City Hall, Newcastle
6 novembre 2021 : Music Hall, Aberdeen
7 novembre 2021 : Barrowlands, Glasgow
9 novembre 2021 : Rock City, Nottingham
10 novembre 2021 : O2 Academy Brixton, Londres
11 novembre 2021 : Corn Exchange, Cambridge