First Play: Public Service Broadcasting, Every Valley
Andrea Gin
British post-rock band Public Service Broadcasting takes a deep dive into the rise and fall of the mining industry in Wales on its new album, Every Valley.
Listening to this new music feels a little like listening to a musical documentary. The instrumental band features samples of historical materials, like propaganda films and old newsreels, and manages to give a bit of a history lesson with each of its albums. Previous topics have included World War II and the space race, and Every Valley is no exception: on it, the band tells the stories of the Welsh working class and its struggle to survive during the mining industry’s decline and eventual collapse.
Frontman J. Willgoose, Esq finds the topic to still be very relevant now. “[The story is] applicable to industries all over the Western world and possibly beyond,” he said via press release, “in the way that the Industrial Revolution generated these communities that were so dependent on one particular industry, and what happens to that community when you remove that industry from it, and where that leaves us now.”
One aspect of Every Valley is markedly different from Public Service Broadcasting’s previous three efforts: it’s the first album to feature singing. Featured guests include Tracyanne Campbell (Camera Obscura), James Dean Bradfield (Manic Street Preachers) and Lisa Jên Brown (9Bach).
The track “They Gave me a Lamp” is a collaboration with U.K. instrumental trio Haiku Salut, and tells the story of the role of women’s support groups during the U.K. miner’s strike in the mid-’80s, layered over an uplifting and bright indie-rock soundscape.
Ultimately, the songs on Every Valley address the band’s recently renewed interest in politics in the U.K.
As Willgoose told the Guardian, “That horrible phrase ‘stay in your lane’… this record rails against that and remembers the desire for bettering yourself that came from communities that coalesced around a single industry, when there was more political engagement and the idea of being working-class didn’t mean that you couldn’t appreciate art or poetry.”
Every Valley will be released on July 7. The band will be playing two dates in Canada this fall: on Sept. 16 at Belmont in Montreal and Sept. 17 at the Mod Club in Toronto.
Review: Public Service Broadcasting, ‘Every Valley’
Stephen Thompson
At first, Public Service Broadcasting’s music scans as a lighthearted gimmick: A stripped-down band — led by a guy billed as « J. Willgoose, Esq. » — performs dramatic instrumentals over voiceovers from old newsreels, documentaries, propaganda and public-service materials. But as the U.K. group prepares to release its third album, it’s striking how sturdy and versatile that sound has become.
Every Valley isn’t Public Service Broadcasting’s first concept album; that would be 2015’s The Race For Space, which revisits in stirring fashion the historical saga referenced in its title. But the band’s thematic palette has grown dramatically on Every Valley, which uses the collapse of the coal-mining industry in South Wales as a backdrop for a poignant and sweeping statement on automation, as well as the vulnerability of workers and the communities they support. The story feels universal — and far more current than some of the old-timey voiceovers might suggest.
Best of all, the band’s sound has expanded to match its artistic ambitions. In « Progress, » Kraftwerkian rhythms, processed vocals and archival samples — « You owe much to these machines » — are set against choruses in which Camera Obscura‘s Tracyanne Campbell coos, « I believe in progress! » In « Turn No More, » Public Service Broadcasting enlists the guest vocals of Manic Street Preachers’ James Dean Bradfield, who gives Every Valley a jolt of seething protest music. « All Out, » on the other hand, bypasses the singing in favor of a few dramatic samples, which sit atop a bed of stormy post-rock drama; the song powerfully evokes the labor unrest at its heart, while also pummeling as hard as the band has ever pummeled before.
Public Service Broadcasting has been fun since the beginning — especially live, when the band performs in the shadows of evocative old filmed footage. On Every Valley, it achieves something even richer and harder to accomplish: relevance.
Première écoute : Public Service Broadcasting – Every Valley
Andrea Gin
Le groupe post-rock britannique Public Service Broadcasting plonge profondément dans la montée et la chute de l’industrie minière au Pays de Galles sur son nouvel album, Every Valley.
En écoutant cette nouvelle musique, on a un peu l’impression d’écouter un documentaire musical. Le groupe instrumental comprend des samples d’images historiques, comme des films de propagande et de vieux films d’actualités, et réussit à donner une petite leçon d’histoire avec chacun de ses albums. Les thèmes précédents ont inclus la seconde guerre mondiale et la course à l’espace, et Every Valley ne fait pas exception : dessus, le groupe raconte les histoires de la classe ouvrière galloise et sa lutte pour survivre durant le déclin de l’industrie minière et finalement son effondrement.
Le leader J. Willgoose, Esq trouve le sujet toujours très pertinent aujourd’hui. “[L’histoire] s’applique aux industries de part et autre le monde occidental et possiblement au-delà”, déclare-t-il via communiqué de presse, “d’une manière que la révolution industrielle a généré ces communautés qui étaient tellement dépendantes d’une industrie en particulier, et ce qui arrive à cette communauté quand tu lui retires cette industrie, et où cela nous laisse aujourd’hui”.
Un aspect de Every Valley est sensiblement différent des trois efforts précédents de Public Service Broadcasting : c’est le premier album à comprendre du chant. Les invités qui apparaissent incluent Tracyanne Campbell (Camera Obscura), James Dean Bradfield (Manic Street Preachers) et Lisa Jên Brown (9Bach).
Le morceau They Gave Me A Lamp est une collaboration avec le trio instrumental britannique Haiku Salut, et raconte l’histoire du rôle des groupes de soutien des femmes durant la grève des mineurs britanniques au milieu des années 1980, posé sur un paysage sonore de rock-indé exaltant et joyeux.
Au bout du compte, les chansons sur Every Valley abordent l’intérêt récemment renouvelé du groupe pour la politique au Royaume-Uni.
Comme Willgoose a dit au Guardian, “Cette expression horrible, restez dans votre voie… ce disque peste conte ça et se souvient du désir de s’améliorer qui est venu de communautés qui se sont unies autour d’une seule industrie, quand il y avait plus d’engagement politique et l’idée de venir de la classe ouvrière ne voulait pas dire que tu ne pouvais pas apprécier l’art ou la poésie”.
Every Valley sort le 7 juillet. Le groupe jouera deux dates au Canada cet automne : le 16 septembre au Belmont de Montréal et le 17 septembre au Mod Club de Toronto.
Chronique : Public Service Broadcasting – Every Valley
Stephen Thompson
Au début, la musique de Public Service Broadcasting semble être un gimmick léger : un groupe minimaliste – mené par un gars présenté sous le nom de “J. Willgoose, Esq.” – interprète des instrumentales dramatiques sur des voix off extraites de vieux films d’actualités, documentaires, images de propagande et du service public. Mais tandis que le groupe britannique se prépare à sortir son troisième album, il est frappant de voir combien ce son est devenu robuste et versatile.
Every Valley n’est pas le premier album concept de Public Service Broadcasting ; ce serait The Race For Space de 2015, qui revisite de manière émouvante la saga historique de la course à l’espace référencée dans son titre. Mais la palette thématique du groupe s’est dramatiquement agrandie sur Every Valley, qui utilise l’effondrement de l’industrie minière au Sud du Pays de Galles comme toile de fond d’une déclaration poignante et de grande envergure sur l’automatisation, ainsi que la vulnérabilité des ouvriers et des communautés qu’ils soutiennent. L’histoire semble universelle – et bien plus actuelle que certaines vieilles voix off pourraient suggérer.
Encore mieux, le son du groupe s’est agrandi pour aller avec ses ambitions artistiques. Sur Progress, des rythmes à la Kraftwerk, des chants transformés et des samples d’archives – “Vous devez beaucoup à ces machines” – sont installés contre des refrains dans lesquels Tracyanne Campbell de Camera Obscura roucoule, “Je crois au progrès !”. Sur Turn No More, Public Service Broadcasting engage le chant invité de James Dean Bradfield des Manic Street Preachers, qui donné à Every Valley un électrochoc de musique de protestation agitée. All Out, au contraire, contourne le chant en faveur de quelques samples dramatiques, posés sur un lit de drame post-rock tempétueux ; la chanson évoque violemment l’agitation de la main d’œuvre en son cœur, tout en tabassant aussi fortement que le groupe n’a jamais encore fait.
Public Service Broadcasting est marrant depuis le début – surtout sur scène, quand le groupe joue dans les ombres de vieux films évocateurs. Sur Every Valley, il atteint quelque chose d’encore plus riche et difficile à accomplir : la pertinence.
Le troisième album de PSB vire trop vers l’infotainment
Guy Oddy
Every Valley est le deuxième album studio de Public Service Broadcasting depuis Inform-Educate-Entertain de 2013, et comme ses prédécesseurs, c’est un voyage nostalgique vers le passé pas si récent que cela avec une toile de fond lourdement éléctronique et un sac plein de samples choisis de la bibliothèque du British Film Institute.
Tandis que J Willgoose Esq et Wrigglesworth ont pu être inspirés par les chemins de fer à vapeur et la course à l’espace sur les disques précédents, Every Valley voit le duo londonien prendre la mort de l’inductrie du charbon dans le Sud du Pays de Galles et son impact social comme source. Si cette terminologie sonne un peu sèche et académique, elle reflète l’ambiance de l’album, qui semble au bout du compte comme de “l’infotainment” valide avec de la musique que les saveurs electronica-trance-krautrock habituelles de Public Service Broadcasting.
Pour les premiers morceaux, Every Valley n’est pas surprenant pour les auditeurs de longue date de l’attaque particulière de Public Service Broadcasting sur l’idée de l’album concept. Mais au fur et à mesure, J Willgoose Esq et Wrigglesworth commençent à introduire des changements à leur son en incorporant des chanteurs invités comme Tracyanne Campbell, Lisa Jen Brown et James Dean Bradfield des Manic Street Preachers. Tandis que cela fonctionne sur la pop à la Goldfrapp de Progress et le duo anglo-gallois de You + Me, Turn No More semble être une opportunité perdue. Au lieu de sortir de sa zone de confort et d’essayer quelque chose de différent, Bradfield semble interpréter de manière terne un morceau de rock assez standard qui fait sonner ses hôtes comme son propre groupe.
Alors que Every Valley peut être un hymne attachant à l’idée de la “communauté”, il y a aussi un sentiment qu’il romantise un emploi qui était sale, dangereux et, dans plus de cas que possible, mortel pour tous ceux sur le front (littéral) de taille. De même, il ne fait pas attention aux retombées environnementales de l’industrie du charbon et semble par conséquent légèrement peu satisfaisant dans son échec à raconter plus que cette partie de cette histoire particulière.
PSB’s third veers too close towards infotainment for comfort
Guy Oddy
Every Valley is Public Service Broadcasting’s second studio album since 2013’s Inform – Educate – Entertain, and like its predecessors, it’s a nostalgic trip to the not-too-recent past with an electronica-heavy backing and a bag full of samples culled from the spoken word library of the British Film Institute.
While J Willgoose Esq and Wrigglesworth may have been inspired by steam-powered railways and the space race on previous discs, Every Valley sees the London duo take on the death of the coal industry in South Wales and its social impact as their source material. If this terminology sounds all a bit dry and academic, it reflects the ambience of the album, which ultimately comes across as worthy “infotainment” with tunes rather than Public Service Broadcasting’s usual electronica-trance-krautrock flavours.
For the first few tracks, however, Every Valley holds no surprises for long-time listeners of Public Service Broadcasting’s own particular take on the concept album idea. But as things unfold, J Willgoose Esq and Wrigglesworth begin to introduce some changes to their sound by bringing in guest vocalists like Tracyanne Campbell, Lisa Jen Brown and Manic Street Preacher’s James Dean Bradfield. While this works on the poppy Goldfrapp-like “Progress” and the folkie bilingual Welsh-English duet “You + Me”, “Turn No More” does seem something of a lost opportunity. Instead of stepping outside his comfort zone and trying something different, Bradfield rather uninspiringly performs a pretty straight-forward rock number that just makes his hosts sound like his own band.
While Every Valley can be quite an endearing hymn to the idea of “community” there is a sense that it also romanticises a job that was dirty, dangerous and, in more cases than seem possible, life-shortening or life-ending for those at the (literal) coalface. It similarly pays no attention to the environmental fall-out from the coal industry and consequently feels slightly unsatisfying in its failure to tell more than part of this particular story.
Rating: 9 Release Date: 2017-07-07 Label: Play It Again Sam
When Public Service Broadcasting released their first album Inform-Educate-Entertain in 2013 it left many questions, despite its obvious brilliance. Primarily it was difficult to see how this approach of instrumentals spiced with PSB dialogue would not grow very old very quickly. On their first effort the approach was varied and covered such subjects as the Spitfire, Night Mail and Everest. However that question was largely answered with their excellent, rousing and more focused Race for Space follow up that came two years later. This approach was to focus on a single subject and it told the story of the race for space from both US and USSR angles, being poignant, moving and at times as sparse as its subject matter. It also showed that when marrying a piece of original music to an old John F Kennedy speech it could turn into almost propaganda. There was also a move towards having original vocals with Smoke Faeries guesting on one track. Their third album sees them further explore this approach on what at first might seem like a smaller scale but actually may have hidden depths and meanings and might just be one of the most timely albums released this year. PSB have decamped to Wales and in particular Ebbw Vale to tell the story of the Welsh mining towns. Hiring some Celtic vocals, including James Dean of the Manic Street Preachers they follow the rise, fall and aftermath of Welsh coal.
Of course it is nigh on impossible to remove any politics from this subject matter as it is so deeply entrenched in the whole fall of the Welsh mines. And on first listen it would appear that this is a tale of Welsh mines alone. However, the arc could depict Detroit with its demise of the motor industry or any other abandoned industrial powerhouse where progress has apparently left the workforce long behind, bereft of jobs, hope and a future. In particular on this effort, the counterpoint of the elocutionary perfect delivery of Public Service Broadcasts telling the listener that there will always be a need for Welsh coal, as it does on People Will Always Need Coal, sounds both condescending and like the very kind of propaganda we are hearing on a daily basis from our current ruling classes. The whole album has a very definite arc from the promise of jobs for centuries to the ruination of an entire industry and the broken promises and lives. The centre of this is the attacking guitars and Welsh voiceovers of All Out. This is an almost metallic riff that gives way to allow the workers to tell their story before the assault continues anew. It’s a snarling beast of a number which accurately depicts the confrontation and feelings at the time and perhaps ever since.
The guest vocals are interspersed between the instrumental numbers. The most headline grabbing will be James Dean Bradfield’s turn on Turn No More which concerns the end of a pit and the final turn of the pit wheel. Its ringing guitar almost sounds like MSP at times but with an undertone of foreboding that can only belong on an album such as this. That is until the denouement where the pride begins to return and with it the true grit and defiance that has been there since. Camera Obscura’s Traceyanne Campbell gives a lighter to touch to the adrenaline filled Progress which is both welcome and needed. You Me also sees PSB break from their rules where their leader J Willgoose Esq provides the English counterpoint to Jen Brown’s welsh vocals. This is a light number full of strings and could be one of the most beautiful moments PSB have produced thus far.
Of the instrumental numbers They Gave Me A Lamp stands out alongside All Out as one of the most moving moments. This tells the story of the women in the mines and how they stood shoulder to shoulder with the men.
Of course there are still the odd nagging doubts about PSB. Is the underlying music different enough each time? Sometimes you almost feel it isn’t but this is often transcended by the subject matter and honestly how many bands plough the same furrow on each album anyway? The inclusion of a voiceover by Richard Burton, telling of the pride of Welsh miners on the opening title track is a reminder of the lyrical honey that voice once lent to War of The Worlds and perhaps it’s too close for comfort.
This is an album which provides far more poignancy with its subject matter and approach than would on the face of it be expected. That it is not laid on with a trowel is to be commended and actually makes it far more effective. Of course the tail end of the album can only be a more mournful affair than the false promises contained at the start. And inevitably this album ends the only way it can, with a Welsh voice choir. The unique approach of PSB might have found a ream seam here and perhaps one that reflects as much on our past as our present and sadly our potential future.
Note : 9 Date de sortie : 07/07/2017 Label : Play It Again Sam
Quand Public Service Broadcasting a sorti son premier album, Inform-Educate-Entertain, en 2013, il posait de nombreuses questions, malgré sa manifeste excellence. Premièrement, il était difficile de voir comment cette approche d’instrumentales relevées de dialogue de films d’information publique n’allait pas beaucoup vieillir très rapidement. Sur leur première sortie, l’approche était variée et couvrait des sujets comme le Spitfire, le Night Mail et l’Everest. Cependant, cette question a grandement été répondue avec leur excellent successeur passionné et plus focalisé, The Race For Space, qui est sorti deux ans plus tard. Cette approche était de se concentrer sur un seul sujet et il racontait l’histoire de la course à l’espace des deux angles américains et soviétiques, étant poignant, émouvant et parfois aussi épars que son sujet. Il démontrait également qu’ne mariant un morceau de musique original à un vieux discours de John F Kennedy, cela pouvait se transformer presque en propagande. Il y avait aussi un pas en avant en ayant du chant original avec les Smoke Fairies en invitées sur un morceau. Leur troisième album les voit explorer cette approche plus loin sur ce qui pourrait sembler au départ une échelle plus petite mais qui pourrait en fait avoir des profondeurs et des significations cachées et qui peut être l’un des albums les plus opportuns sortis cette années. PSB ont décampé au Pays de Galles et en particulier à Ebbw Vale pour raconter l’histoire des villes minières galloises. Employant des voix celtiques, dont James Dean Bradfield des Manic Street Preachers, ils suivent la montée, la chute et les conséquences du charbon gallois.
Bien sûr, il est presque impossible de retirer la politique de ce sujet étant donné qu’elle est enracinée tellement profondément dans toute la chute des mines galloises. Et à la première écoute, il semblerait que c’est un conte sur les mines galloises uniquement. Cependant, l’arc pourrait représenter Detroit avec la mort de l’industrie automobile ou n’importe quelle centrale électrique abandonnée où le progrès a apparemment laissé leur main-d’œuvre derrière depuis longtemps, dépourvue d’emplois, d’espoir et d’avenir. En particulier sur ce disque, le contrepoint du discours élocutoire parfait de Public Service Broadcasts disant à l’auditeur qu’il y aura toujours un besoin en charbon gallois, comme c’est le cas sur People Will Always Need Coal, sonne à la fois condescendant et comme la propagante même que nous entendons au quotidien de nos classes dirigeantes actuelles. Tout l’album a un arc très défini de la promesse d’emplois pour des siècles à la perte de toute une industrie et les promesses non tenues et les vies brisées. Le centre de tout cela sont les guitares qui attaquent et les voix galloises de All Out. C’est un riff quasi métallique qui ouvre la voie pour permettre aux ouvriers de raconter leur histoire avant que l’assaut continue à nouveau. C’est un morceau bestial rugissant qui dépeint avec précision la confrontation et les sentiments de l’époque et peut-être depuis lors.
Les voix invitées sont entrecoupées entre les morceaux instrumentaux. Celle qui attirera le plus l’attention sera James Dean Bradfield sur Turn No More qui parle de la fin d’une mine et le dernier tour de la molette. Sa guitare retentissante sonne pratiquement comme MSP par moments mais avec un sous-entendu de pressentiment qui ne peut appartenair à un album comme celui-ci. C’est à dire jusqu’au dénouement où la fierté commence à revenir et avec le véritable courage et l’attitude de défi qui est là depuis. Traceyanne Campbell de Camera Obscura donne une touche plus légère à Progress remplie d’adrénaline qui est à la fois bienvenue et nécessaire. You + Me voit aussi PSB s’éloigner de leurs règles où leur leader J Willgoose, Esq. fournit le contrepoint anglais au chant gallois de Jen Brown. C’est un morceau léger plein de cordes et ce pourrait être l’un des moments les plus beaux que PSB ont produit jusqu’ici.
Des morceaux instrumentaux, They Gave Me A Lamp ressort avec All Out comme l’un des moments les plus émouvants. Il raconte l’histoire des femmes dans les mines et combien elles étaient coude à coude avec les hommes.
Bien sûr, il y a toujours les doutes tenaces à propos de PSB. Est-ce que la musique sous-jacente est assez différente à chaque fois ? Parfois on ne le ressent pratiquement pas mais c’est souvent transcendé par le sujet et honnêtement, combien de groupes laboure le même sillon sur chaque album de toute manière ? L’inclusion d’un sample de Richard Burton, racontant la fierté des mineurs gallois sur le titre phare d’ouverture rappelle le miel lyrique que cette voix a donné autrefois à War of the Worlds et est peut-être dangereusement trop proche.
C’est un album qui fournit bien plus d’intensité avec son sujet et son approche que sur ce dont on en attend. Le fait qu’il n’en mette pas le paquet est à louer et le rend en fait bien plus efficace. Bien sûr, la toute fain de l’album ne peut être qu’une affaire plus funèbre que les fausses promesses contenues au début. Et inévitablement, cet album se finit de la seule manière possible, avec une chorale de voix masculines. L’approche unique de PSB pourrait avoir découvert un sillon et peut-être un qui réfléchit autant sur notre passé que sur notre présent et tristement notre futur potentiel.
Public Service Broadcasting – Every Valley (Play It Again Sam)
Vosne Malconsorts
Coupled with their sometimes astral proclivities and the fact the last time I tripped over Public Service Broadcasting – literally – was on the island of Skye, one has high hopes indeed for this latest offering. And broadly, they are met. As always, there is a method behind the slightly eccentric madness and this time, it’s Wales. Why the hell not? You can’t fault them for lack of creativity. You get male voice choirs, Richard Burton, coal and, naturally, public service broadcasts on Every Valley. It’s safe to say that’s unlikely to be an overmined theme in 2017 and for that alone, they are to be commended.
That the band manage to turn along this unlikely avenue yet still sound like themselves is a testament to some kind of greatness. The sense of otherness that’s a hallmark of their output is present and correct. Tracks like ‘Go To The Road‘ manage to be warm, organic and even comforting. But those muffled vocal samples and sweeping synths – so often used on previous releases – swirl around to dizzying effect. It’s intoxicating stuff and really quite unique to Public Service Broadcasting. They manage to sound like no one else, be serious yet jolly and somehow pretty out there yet strangely familiar and unthreatening. An unusual talent, for sure.
Perhaps the highlight comes early with ‘The Pit‘. Great big honking brass sounds on a louche groove whilst a chap teaches you the intricacies of, well, the pit. Mines were pretty much bound to feature on an album influenced by the valleys and getting what sounds like snippets from a coal-faced documentary into a sparkling tune is confusing but impressive.
Perhaps, as you’d expect from a record taking a decimated industry and community as its inspiration, things are not all sweetness and light. A sampled vocal snippet may suggest, “You’ll discover theexcitement of going underground…there will always be something new“, but, like that way of life itself, things do take a darker turn. Indeed the melody on ‘People Will Always Need Coal‘ (in which that sample appears) – a bittersweet title in itself – dissolves into a somewhat angry but beautiful lament. Even while scratchy guitars make the hips wiggle, there is that darkness. God knows what a retired miner in the Rhondda would make of it but it’s damned creative.
Perhaps what stops any review or mark going stratospheric is simply that one comes to expect rather expert goings on from the band. Every Valley is every bit as good as you expect it to be, no more no less. Hardly their fault they produce such consistent material but, whilst it’s perhaps clutching at straws, you sense there is an absolute masterpiece in Public Service Broadcasting. Whilst this album is excellent, it’s not quite that.
Every Valley is touching and emotional but also a soaring and groovy record. Taking its leave with a simple male voice choir on ‘Take Me Home‘, you’re left wondering exactly what the hell you’ve just listened to. These ears enjoy it very much and confirm J. Willgoose, Esq et al as a band never likely to do the predictable. Enjoy it for the delicious and hugely danceable grooves or delve further and consider its source material and what will become of that. Compelling stuff.
Public Service Broadcasting – Every Valley (Play It Again Sam)
Vosne Malconsorts
Couplés avec leurs tendances parfois astrales et le fait que la dernière fois où je suis tombée sur Public Service Broadcasting – littéralement – était sur l’île de Skye, on avait de grands espoirs pour leur dernière offre. Et dans l’ensemble, ils sont satisfaits. Comme toujours, il y a une méthode derrière la folie légèrement excentrique et cette fois, c’est le Pays de Galles. Pourquoi pas ? On ne peut trouver à redire qu’ils manquent de créativité. On a des chorales de voix masculines, Richard Burton, du charbon et, naturellement, des diffusions de service public sur Every Valley. On peut dire sans se tromper qu’il est peu plausible que ce soit un thème surexploité en 2017 et pour juste cela, ils doivent être loués.
Que le groupe réussisse à prendre cette avenue improbable tout en sonnait comme eux-mêmes est une sorte de grandeur. Le sens d’altérité qui est une marque de fabrique de leur production est présent et correct. Des morceaux comme Go To The Road réussissent à être chaleureux, organiques voire réconfortants. Mais ces samples vocaux étouffés et grands synthés – tellement utilisés sur les disques précédents – tourbillonnent à en donner le vertige. C’est enivrant et vraiment assez unique à Public Service Broadcasting. Ils réussissent à sonner comme personne d’autre, à être sérieux mais enjoués et en quelque sorte perchés pourtant étrangément familiers et rassurants. Un talent inhabituel, il est certain.
Peut-être que le grand moment arrive tôt avec The Pt. De grands sons de cuivres sur un groove dissolu pendant qu’un gars vous enseigne les subtilités de, eh bien, la mine. Les mines devaient vraiment apparaître sur un album influencé par les vallées et transformer des sons qui semblent être des extraits d’un documentaire sur le front de taille en un morceau brillant est perturbant mais impressionnant.
Peut-être, comme on peut s’attendre d’un disque qui prend une industrie et une communauté anéanties comme inspiration, les choses ne sont pas que douceur et légèreté. Un extrait vocal samplé peut suggérer que “You’ll discover the excitement of going underground… there will alway be something new”, mais, comme cette manière de vivre elle-même, les choses prennent un tournant plus sombre. En effet, la mélodie sur People Will Always Need Coal (dans laquelle ce sample apparaît) – titre doux amer en lui-même – se transforme lentement en complainte quelque pleu en colère mais belle. Même si les guitares perçantes font trémousser les hanches, il y a cette noirceur. Dieu seul sait ce qu’un mineur à la retraite dans le Rhondda comprendrait cela mais bon dieu, c’est créatif.
Peut-être que ce qui empêche toute chronique ou note de partir dans la stratosphère, c’est simplement ce qu’on attend du groupe plutôt que ce que les experts en pensent. Every Valley est aussi bon que ce à quoi on s’attend, ni plus ni moins. C’est à peine leur faute s’ils produisent de la matière aussi consistente mais, bien qu’ils tentent peut-être n’importe quoi, on sent qu’il y a un chef d’œuvre absolu chez Public Service Broadcasting. Tandis que cet album est excellent, ce n’est pas exactement cela.
Every Valley est émouvant et émotionnel mais également un disque groovy qui s’envole. Prenant congé avec une simplement chorale de voix masculines sur Take Me Home, on ne peut s’empêcher de se demander exactement mais qu’est-ce qu’on vient d’écouter. Ces oreilles l’ont beaucoup apprécié et confirment que J. Willgoose, Esq et compagnie en tant que groupe ne feront jamais le prévisible. Appréciez le pour les grooves délicieux et grandement dansables ou plongez plus loin et considérez sa source et ce qui en deviendra. Captivant.