Chroniques

Dork | 4 juillet 2017

Public Service Broadcasting : “C’était une atmosphère de soutien partout où je suis allé”

Le dernier effort de J. Willgoose, Esq. et cie se rappelle de la grève des mineurs du Sud du Pays de Galles dans les années 1980

Josh Williams

“Je pense que c’est une histoire fascinante et très humaine et, comme toutes les bonnes histoires, c’est ce qui m’a attiré”, explique le chef de la bande de Public Service Broadcasting d’Italie où ils sont actuellement en train de présenter leur nouvel album Every Valley. L’album précédent The Race For Space a vu le groupe explorer l’histoire de la course à l’espace tandis que Every Valley voit le groupe retourner à quelque chose de plus proche de la maison, explorant l’histoire de l’industrie minière du Sud du Pays de Galles.

Enregistré dans l’ancienne ville minière de Ebbw Vale, Willgoose a expliqué que “C’était très important pour moi de trouver quelque part dans les vallées pour enregistrer. Ça ne semblait pas bien d’écrire cet album de manière isolée et de l’enregistrer loin des lieux et des événements qu’il abordait”. Est-ce que l’environnement a informé et influencé le son ? “De toutes sortes de manières intangibles, probablement. Je savais que je voulais que l’album dans l’ensemble ait un côté plus riche, plus organique que nos albums précédents, et un son plus basique. Enregistrer sur bande a joué un grand rôle dans ça, ainsi qu’apprendre à embrasser certaines imperfections du processus d’enregistrement plutôt qu’essayer d’aplanir chaque petit défaut. On a enregistré en janvier, et j’ai promené mon chien de la colline de Sirhowy à Ebbw Vale tous les jours, et ce sont ces moments que je me rappellerais le plus, je pense”.

En effet, l’histoire de l’industrie minière du Sud du Pays de Galles est la typique montée, descente et ruine et pour s’aider à se préparer, Willgoose a visité “la plupart des grands musées miniers dont celui à Wakefield et le plus petit, je pense, à Afan Valley”, qui est là où il a découvert l’artiste Hannah Benkwitz, dont l’œuvre a terminé sur la pochette de l’album. “Tout le monde dans tous ces musées a été vraiment incroyablement serviable et arrangeant, et on leur doit tous énormément de remerciements”. De plus, Willgoose a interviewé des anciens mineurs et leurs familles, “C’était une partie vraiment importante de l’album – rencontrer les gens impliqués, écouter leurs histoires et ne pas y arriver avec des notions préconçues de comment c’était ou des problèmes qu’ils ont gérés”.

Le sujet dela chute de l’industrie minière et de la grève des mineurs demeure un sujet controversé même aujourd’hui dans les Vallées avec une génération qui a grandi dans l’ombre de ce qui reste, est-ce qu’ils devraient retirer quelque chose en particulier de Every Valley ? “Ce n’est pas vraiment à moi de dire. Ce n’est pas ma place en tout cas pour n’importe quel album, mais encore moins ici. L’art, la musique, les livres, les films que j’aime le plus sont ceux qui te laissent trouver ton chemin à travers plutôt qu’être frappé sur la tête avec un baton qui t’explique tout. C’est la différence entre un film adulte comme All Is Lost et quelque chose de cartoonesque comme Seul sur Mars. Ils sont à des années-lumière l’un de l’autre”. Comme toujours, il y a deux côtés à chaque histoire et Willgoose n’a pas fait l’effort de raconter l’autre côté en expliquant “l’album parle d’une communauté particulière – une qui est exceptionnellement soudée et solide – qui traverse une crise existentielle, plutôt que de politique”.

Every Valley a de nombreux collaborateurs avec Turn No More qui voit James Dean Bradfield des Manics qui arrive. “Je lui ai demandé au concert à Swansea qu’on a fait avec les Manics – j’étais très nerveux étant donné que c’est un groupe tellement énorme pour moi et tant d’autres. Il a dit oui, et même si je pensais qu’il était juste poli au début, il continuait à répondre au téléphone ! C’est un immense privilège et honneur d’avoir quelqu’un avec son talent et pédigrée – et lien à la région – sur cet album. Je n’y crois toujours pas, honnêtement”. Mais avec toutes ces collaborations, y-aurait-il un moment où Willgoose lui-même prendra le micro et chantera sur un morceau de PSB ? “Ça n’arrivera jamais, jamais, jamais”, souligne le leader.

En tournant l’album précédent The Race For Space, le groupe a joué à la Brixton Academy à guichets fermés, et tournera Every Valley en octobre. Willgoose pense que “le Barrowlands est un spécial à torcher”. PSB y jouent le 18 octobre. “Je pense que ce sera génial d’avoir l’opportunité de faire cet album en entier dans une salle prestigieuse du Sud du Pays de Galles un jour, comme on l’a fait pour The Race For Space à l’Albert Hall de Manchester et au Usher Hall d’Édimbourg”.

Le single Progress a le refrain “I believe in progress” mais est-ce que Willgoose a l’impression que PSB a progressé depuis la sortie de The Race For Space ? “On dirait que ça s’est beaucoup agrandi et que ça a beaucoup grandi. Peut-être que tout ça provient d’un désir malencontreux d’être pris au sérieux en tant qu’artiste. Qui sait ?”

“J’étais beaucoup inquiet auparavant”, explique Willgoose à l’idée de rentrer dans la communauté très unie de Ebbw Vale. “J’ai eu l’agréable surprise de ne pas trouver d’hostilité. En fait, il y avait une atmosphère qui était vraiment d’un grand soutien partout où j’allais, et avec toutes les personnes à qui j’ai parlées. Que ce soit grâce aux personnes là-bas, l’attitude générale ou juste de la chance, je ne sais pas, mais je suis très reconnaissant pour le soutien et l’encouragement”. Effectivement, le groupe est revenu dans la ville pour présenter l’album avec deux concerts spéciaux en juin, parlant avant le concert, Willgoose pensait que ce serait “assez émotionnel probablement, et je ne me laisse pas aller comme ça souvent. On dirait vraiment une époque spéciale et unique et on a l’impression que c’était il y a longtemps. Je ne suis pas sûr qu’on ne refera jamais un autre album comme ça”.


Public Service Broadcasting
Every Valley

Play It Again Sam
***

Il est incroyablement facile de réduire Public Service Broadcasting à un truc ; mélangeant des films et des audios d’archive de service public avec de l’électronica et du rock. On dirait que deux profs d’histoire ont imaginé une manière “marrante” et “cool” d’enseigner leur matière. Mais au fur et à mesure que le projet continuait, il est devenu clair que PSB avait saisi quelque chose de spécial.

Après s’être attaqué aux films d’éducation publique et la course à l’espace, cette dernière avec un effet véritablement époustouflant sur The Race For Space, leur troisième album, Every Valley, se dirige vers les communautés minières galloises ; explorant la fierté des mineurs, même à l’heure la plus sombre. Il évite les personnalités comme Thatcher et Scargill en faveur d’un regard plus large à l’histoire tumultueuse de l’industrie sans perdre en puissance émotionnelle.

Le titre éponyme Every Valley et People Will Always Need Coal résument le prestige qui allait avec l’extraction minière. Les petits villages étaient célébrés pour propulser tout un pays. C’est rempli d’espoir, avec des cordes qui s’envolent et des guitares brillantes.

C’est avec All Out que les choses tournent dans l’histoire que de nombreux d’entre nous connaissent. Des guitares puissantes qui sonnent plus issues d’un disque de PUP canalisent la rage et la frustration des grèves de l’époque de Thatcher ; ce moment distinctivement non PSB se distinguant pour toutes les bonnes raisons.

Every Valley est aussi une première pour des chanteurs invités. Cependant, les disques de PSB ont toujours été meilleurs quand ils laissent les audios d’archive parler pour eux-mêmes et les artistes comme James Dean Bradfield et Traceyanne Campbell, tout en faisant un boulot décent, occultent le message à son détriment.

Quoi qu’il en soit, Every Valley capture l’histoire de l’industrie du charbon de manière plutôt sordide. Au début, il y a de l’espoir, puis il y a de la rage, mais il y a toujours un sentiment de fierté et de dignité maintenue. Il dépeint à gros coups de pinceaux une période qui mérite une exploration plus nuancée, certes, mais c’est un regard émouvant et unique à cette période d’histoire souvent négligée néanmoins.

Chris Taylor

Traduction : 7 mai 2023

God Is In The TV | 6 décembre 2021

LIVE : Manic Street Preachers – Wembley SEE Arena, Londres, 03/12/2021

Erica Viola

La dernière date live de 2021 des Manic Street Preachers voit Public Service Broadcasting de Londres ouvrir la soirée. Vêtus de blanc et occultés par des lumières scéniques éblouissantes, les art rockeurs délivrent des morceaux déchirants et élégants (soulignés par le chant de l’invitée EERA). Comprenant de nouvelles chansons extraites de leur dernier album Bright Magic ainsi que de The Race For Space, inspiré des missions Apollo, le set de PSB est une combinaison succulente de vision et de sons, une belle amorce pour le fan nouveau et aspirant, leur spectacle visuel caractéristique d’images d’archives remixées et de films d’époque donne au set du contexte et de la profondeur.

Le public élastique se resserre en anticipation tandis que les Manic Street Preachers se glissent sur scène et se lancent avec fracas dans Motorcycle Emptiness. Leur dernier album, The Ultra Vivid Lament, est entré à la première place des charts albums britanniques à sa sortie en septembre ; ils célèbrent les 35 ans du groupe et ont le répertoire qui va avec. Débordant d’énergie de confinement refoulée qui tourne, le trio apprécie sa tournée intermittente ça et là. Le concert de Wembley est le dernier hurlement de 2021, et quand les Manics hurlent, leurs fans leur répondent en hurlant. Les concerts de MSP sont interactifs ; ce soir, James Dean Bradfield et Nicky Wire sont impliqués et captivants, invitant toute l’arena à prendre les refrains (le batteur Sean Moore est, comme d’habitude, réticent derrière la grande clameur de sa batterie). You Stole The Sun From My Heart devient un effort de communauté ; Love’s Sweet Exile est un exercice d’intimité. Le concept de solitude est très fréquent dans le corps d’œuvre des Manics (ce soir voit des prestations de Your Love Alone Is Not EnoughEnola/Alone et Happy Bored Alone), mais les fans des Manics ont toujours eu un parfum de société secrète.

Bradfield et Wire sont positivement joyeux, contrastant avec des images du groupe période Generation Terrorists sur les écrans derrière eux, dans lesquelles ils portent des lunettes de soleil en intérieur et des expressions sciemment méprisantes. À leur moment de leur carrière, le groupe peut se permettre de regarder calmement eux plus jeunes, célébrer les vieux glamours avec la superbe interprétation solo de JDB en acoustique de l’angoissée La Tristesse Durera de 1993 et remercier le public pour “m’avoir [à Nicky Wire] donné la chance de me sortir de mon putain de survêt”. Ils étaient jeunes, et aujourd’hui ils sont d’un âge mûr, et ils sont à l’aise à la fois avec leur passé et leur présent.

La setlist rebondit entre les singles des années 1990 et les morceaux de The Ultra Vivid Lament. Les nouvelles chansons reçoivent l’attention et l’énergie qui leur sont dues, mais il est clair que le groupe ressent de la nostalgie : entre deux morceaux plus vieux, Bradfield beugle, avec un sourire dans la voix, “Et merde, restons dans les années 1990 !”. Nicky Wire est élastique, plein d’entrain, ponctuant sa performance avec ses sauts en ciseaux caractéristiques ; il est le bon côté de la folie. Un rare cadeau sous la forme d’une reprise balaye la salle ; rendant hommage au regretté producteur Steve Brown, les Manics reprennent She Sells Sanctuary de The Cult. Elle est magnifique, fidèle à l’originale, et elle est destinée à se retrouver partout sur YouTube. C’est également la transition parfaite pour la chanson de 1991 teintée de punk, Motown Junk. Bradfield crache ces paroles avec le même entrain qu’il a mis depuis les tout premiers concerts, et un millier de personnes d’âge mûr dans le public chantent en chœur : “Twenty one years of living and nothing means anything to me”, se rappelant une jeunesse durant laquelle ils voulaient le dire.

You Love Us! grogne Bradfield, se lançant violemment dans l’une des chansons les plus iconiques des Manics. C’est une autre chanson à crier, avec le public en orchestre qui saute en masse et celui en gradins qui chante jusqu’au plafond. La soirée se termine, comme tous les concerts de MSP, avec A Design For Life ; célèbrement, les Manic Street Preachers méprisent les rappels. Cette société secrète euphorique de fans des Manics sortent de la salle en file indienne, emportant avec elle les échos de la voix brutale de Bradfield, le fracas des percussions de Moore, et les lignes de basse liquides de Wire. À l’année prochaine, les garçons.

Traduction : 2 avril 2023

Gig Junkies | 12 novembre 2013

Public Service Broadcasting + Story Books à la Library de l’Institute de Birmingham, Royaume-Uni – 12 novembre 2013

Ken Harrison

Le concert de ce soir est animé par Public Service Broadcasting, duo basé à Londres constitué de J. Willgoose, Esq. à la guitare, au banjo, autres instruments à cordes, sample et instruments électroniques, et Wrigglesworth à la batterie (mais il joue également d’autres instruments) et accompagnés sur scène par Mr B pour les visuels, les projections et quelques images live ponctuelles de Willgoose et Wrigglesworth.

(suite…)

Gig Junkies – 12 November 2013

Public Service Broadcasting + Story Books at the Library, Institute, Birmingham, UK – 12th November 2013

Ken Harrison

Tonight’s gig is brought to you by Public Service Broadcasting; a London based duo consisting of J. Willgoose, Esq. on guitar, banjo, other stringed instruments, samplings and electronic instruments; and Wrigglesworth on drums (but also plays piano other instruments), and accompanied on stage by “Mr B.” for the visuals, projections and some ad-hoc live video footage of Willgoose and Wrigglesworth.

PSB’s music is sampled from a wide variety of sources, extracts from Public Information Film reels, Propaganda material, particularly around technology  and various archive materials, including the British Film Institute and other  which is then sampled and woven around Guitars, Banjo’s, Synths and Drums. If you can recall Thomas Dolby’s “ Windpower” where John Marsh’s clipped BBC RP (Received Pronunciation) voice reads the “Shipping Forecast, this is a good starting point.

But first, the support band. Story Books is a 5 piece indie/alternative band hailing from Sittingbourne in Kent and comprising of Kristofer Harris (vocals / guitar), Robert Wilks (drums), Joseph Whitnell (bass), Andrew Parry (keyboards) and Jack Tarrant (guitar) and formed in 2010, quickly gaining interest from Radio 1, 6 Music  and XFM with their second release “Peregrine” (The first being “All Those Arrows”). The band is supporting Public Service Broadcasting for 5 shows on this UK Autumn tour and this is show 4 of 5 and incidentally, their first Birmingham gig.

The band play a short set of melodic, thoughtful songs; the majority from their EP “Too Much a Hunter”, out on Communion Records.  Harris’ vocals are similar in tone and delivery to an early Ian McCulloch. The highlights of the set (for me) are “Peregrine” and “All Those Arrows”. Harris’ guitar playing style is somewhat aggressive at times, almost stabbing at the guitar, to the extent that he breaks a string.  They are well received by the audience and certainly a band to keep an eye on for the future.

On stage there are two projection screens and a radio mast similar in style to that in Kraftwerk’s “Radioactivity”. At each side of the stage at the front there is a stack of old TV’s…the really early bulky Cathode Ray Tube  models (if you want to know about Cathode Ray Tubes, go and look it up) which also act as display screens for the show. PSB come on stage at around 9.10, to a full Library, made up of a fairly mature audience (if any had arrived with pipes and slippers, they’d be in the right place).  Apart from a brief wave and smile to the audience, none of the band speaks to the audience. All communication is via Willgoose and the press of a pre-programmed button, “Hello”, and “Thank You …Very Much”.

The set opens with “London Can Take It” from their “War Room EP” with World War II projections on the screens.  Next, “Theme From Public Service Broadcasting” an up tempo number from their debut album with some very catchy banjo playing and then “Inform – Educate – Entertain” which is an extremely, infectious track, packed with samples of the bright post war optimism “a bright new era dawning” I’d half expected Harold Wilson’s “White Heat of Technology” speech from 1963 to be included in there somewhere.   “The Now Generation” follows, a track about retro fashion, all dressed in crimplene and nylon with very “Kraftwerk” style keyboards.  Signal 30 an upbeat track dealing with car accidents and road rage, with great crashing guitars coming to an abrupt end with a scream and a car crash.

The electronic voice speaks to the audience “Thank you, it’s great to be here at the library….. shhhh sorry. We always wanted to play at the Library”. Next up is “New Dimensions in Sound”, followed by the machine vox “Thank you we have two new songs to play for you tonight. Ice skating songs in Dutch”. Some wag in the audience calls out for “Nik Kershaw” but the comment is ignored and the band starts up “Elfstedentocht Part 1”. Night Mail is a modern “retro”  “Trans Europe Express” and samples the 1936 General Post Office (Now Royal Mail) film “Night Mail” where John Grierson narrates WH Auden’s poem written for the GPO. “Thank you very much. What a lovely crowd you are, Birmingham.”

“Elfstedentocht Part 2” follows, a much slower number than “Part 1” then another track from the “War Room”, “If War Should Come” a slow introduction, building up the bass, finishing with Chamberlain “This country is at war”. “Spitfire” opens with the sound of a plane screaming by and grinding guitars which samples the 1942 war movie “First of the Few” about the development of the Spitfire. During the track Mr. B. feeds live footage of the band onto the projection screens. The track finishes to strobe lighting as the guitars and drums pound to a conclusion. The set is closed by “Lit Up”, a slow, sombre number, with projections of warships at night, concluding with a peal of bells.

For the encore, the band return to the stage, almost knocking over the Radio mast at the back of the small stage on the way in. The machine voice apologises for the mishap “Hello, Sorry” and introduces the band. “On visuals, Mr B., on Drums the one and only Wigglesworth….someone waves at the band, “Give ‘em a wave Wigglesworth. And everything else… me!”

“ROYGBIV” sees the banjo return over samples of colour TV propaganda whilst a rainbow of colours, flowers and the PSB “Inform – Educate-Entertain” logo slowly rotates on screen. The audience gets a “Thank you Birmingham, this is our last song. The final track “Everest” narrates the discovery and ascent of the mountain with guitars and keyboards soundtracking the visuals of the ascent.

With a “Thank you very, very, very…. (And a few more very’s).. much” the band leave the stage to the theme for “Last of the Summer Wine” and cheers and applause from the audience. Even though they do not have the usual discourse with the audience, the synthesised chat is done with great humour and not a “po-face” to be seen. One final message to the audience “We’ve had a wonderful time, goodnight”, and from the crowd’s reaction, so have they.

PSB have taken the use of sampling to its extreme, and eliminated vocals entirely from their performance. There are references to Kraftwerk in there and a few other bands (including a little New Order type guitar on occasion) However the results need to be seen and heard. The album” Inform – Educate – Entertain” is a very clever and enjoyable album, which hooks you in from the first track. I’m keen to see how the follow-up would sound. If they follow the blueprint of the first album, they have a hundred years of archive material to mine to their hearts content.

Setlist – Story Books

  1. Knot
  2. Simple Kids
  3. Furniture
  4. Peregrine
  5. Glory and Growth
  6. All Those Arrows

Setlist – Public Service Broadcasting

  1. London Can Take It
  2. Theme From PSB
  3. The Now Generation
  4. Signal 30
  5. New Dimensions in Sound
  6. Elfstedentocht Part 1
  7. Night Mail
  8. Elfstedentocht Part 2
  9. If War Should Come
  10. Spitfire
  11. Lit Up

Encore

  1. ROYGBIV
  2. Everest

Discography

  • Inform – Educate – Entertain (2013)

Originally published on http://www.gigjunkies.com/band-reviews/public-service-broadcasting-story-books-at-the-library-institute-birmingham-uk-12th-november-2013/

Prog | December 2018

Public Service Broadcasting

Venue | Royal Albert Hall, London
Date | 01/11/2018

If Public Service Broadcasting have sometimes suggested an air of fusty academia, all history lessons and libraries, tonight’s the night they shake that off. Reaching a career pinnacle by selling out the Royal Albert Hall, they fill it with colour, physicality and even a dash of showbiz. By the time the brass section in gold sequinned jackets are gyrating downstage with two extras in astronaut suits, exhorting the audience to dance, there’s no denying it: PSB are fun. Intelligent, innovative and atmospheric, but also emotive and exciting. They’re the little band that got big fast, but they’re using the G-force to their advantage.

With tracks that marry krautrock-electronica instrumentals to astutely judged samples capturing the heroism and drame of mountain-climbing, space travel and the fall of the South Wales mining industry, they’re not, on paper, a party band. Yet people have caught on to the adrenaline rush inherent in their sonic stories. ‘A climber climbs with his guts, his brain, his soul and his feet’, declares Everest. The band have realised the brain can’t make the summit alone, so they’ve kept rising. Tonight’s show simmers, then soars.

Diffident fulcrum J Wilgoose Esq plays guitars like Michael Rother and keyboards like OMD, while the rhythm section of drummer Wrigglesworth and bassist (and multi-instrumentalist) JF Abraham bring flesh and blood to the high concepts. Abraham is key to the visual element, his highly mobile enthusiasm a bridge to the crowd. Sure, the films (with relevant topics, from space modules to miners’ wives) and lighting are impressive, but to see musicians playing and hitting stuff gives the mood a heat you wouldn’t get with anonymous tweakers standing behind laptops. There’s a string section and intermittent cameos, ensuring the Chemical Brothers-style electronic backdrops support rather than swallow the humanity. Given that PSB’s chosen themes regard the best aspects of humanity – courage, nobility, resilience – that’s shrewd.

White Star Liner, from the invigorating new EP concerning the Titanic, gets a London debut. Otherwise, the set swoops between favourites, from Every Valley to Sputnik to Spitfire. Tracyanne Campbell sings Progress, Haiku Salut perform They Gave Me A Lamp and Lisa Jên joins a bashful Wilgoose for the incongruous ballad duet You + Me.

Everyone’s up and air-punching for the climax of The Other Side and Go. Clearly a rush for the incredulous South London band, it’s been an inspiring, motivating night, co-opting the daring of the space race protagonists and the steadfast pathos of the neglected Welsh communities. Then, as the ensemble departs, the Beaufort Male Choir bestride the stage to sing Take Me Home, and we learn how many coals it takes to fill the Albert Hall. Not a dry eye in the house. We’ve been taken to the other side.

Chris Roberts

Prog | décembre 2018

Public Service Broadcasting

Lieu | Royal Albert Hall, Londres
Date | 01/11/2018

Si Public Service Broadcasting ont parfois suggéré un air de monde universitaire qui sent le renfermé, tout en cours d’histoire et bibliothèques, ce soir, c’est le soir où ils se défont de tout cela. Atteignant un apogée de carrière en vendant le Royal Albert Hall à guichets fermés, ils le remplissent de couleur, de réalité physique et même d’une pointe de showbiz. Au moment où la section de cuivres aux vestes en sequins dorés tournoie sur scène avec deux figurants vêtus de costumes d’astronautes, encourageant le public à danser, on ne peut nier que PSB sont marrants. Intelligents, innovateurs et atmosphériques, certes, mais également sensibles et formidables. C’est le petit groupe qui est devenu rapidement grand, mais ils utilisent le G à leur avantage.

Avec des morceaux qui marient des instrumentales krautrock-electronica à des samples astucieusement jaugés capturant l’héroïsme et le drame de l’escalade, du voyage dans l’espace et du déclin de l’industrie minière du Sud du Pays de Galles, ils ne sont pas, sur le papier, un groupe de fêtards. Pourtant les gens ont saisi la poussée d’adrénaline inhérente à leurs histoires sonores. “Un grimpeur grimpe avec son ventre, son cerveau, son âme et ses pieds”, déclare Everest. Le groupe s’est rendu compte que le cerveau ne peut atteindre le sommet seul, alors ils ont continué à monter. Le concert de ce soir bouillonne, puis s’envole.

Le point d’appui réservé J. Willgoose, Esq. joue de la guitare comme Michael Rother et du clavier comme OMD, tandis que la section rythmique du batteur Wrigglesworth et du bassiste (et multi-instrumentaliste) JF Abraham apporte de la chair et du sang aux grands concepts. Abraham est la clé de l’élément visuel, son enthousiasme grandement mobile un pont vers le public. Il est certain que les fims (avec des sujets pertinents, de modules spatiaux aux femmes de mineurs) et les lumières sont impressionnants, mais voir des musiciens jouer et frapper des choses donne à l’humeur une chaleur qu’on n’aurait pas avec des anonymes qui tripotent des ordinateurs. Il y a une section à cordes et des caméos intermittents, assurant une toile de fond électronique à la Chemical Brothers sans absorber l’humanité. Étant donné que les thèmes choisis par PSB concernant les meilleurs aspects de l’humanité – le courage, la noblesse, la ténacité – c’est malin.

White Star Liner, extrait du nouvel EP revigorant à propos du Titanic, est joué pour la première fois à Londres. Sinon, le set zappe entre les favoris, de Every Valley à Spitfire en passant par Sputnik. Tracyanne Campbell chante sur Progress, Haiku Salut apparaissent sur They Gave Me A Lamp et Lisa Jên Brown rejoint un timide Willgoose pour le duo ballade incongru You + Me.

Tout le monde lève le bras et bat de l’air pour le grand moment de The Other Side et Go!. Clairement une montée pour l’incrédule groupe du Sud de Londres, cela a été une soirée inspirante et motivante, récupérant l’audace des protagonistes de la course à l’espace et le pathos inébranlable des communautés galloise négligées. Puis, alors que l’ensemble s’en va, le Beaufort Male Choir enfourche la scène pour chanter Take Me Home, et nous apprenons combien de charbon il faut pour remplir l’Albert Hall. Tout le monde a les larmes aux yeux. Ils nous ont emmenés de l’autre côté.

Chris Roberts

Traduction : 26 janvier 2022

Prog | September 2018

Bluedot Festival

Venue | Jodrell Bank, Cheshire
Date | 19-22/07/18

[…]

Earlier in the evening on the main stage, Public Service Broadcasting deliver the goods, dedicating Theme From PSB to Bernard Lovell and his famous landmark. Their set is equally weighted between songs from latest album Every Valley and the more site-friendly The Race For Space. Perhaps unsurprisingly, the biggest crowd-pleasers come from the latter: the jubilant Go! and the brass-heavy pump of Gagarin.

[…]

Rob Hughes

Prog | septembre 2018

Bluedot Festival

Lieu | Jodrell Bank, Cheshire
Date | 19-22/07/18

[…]

Plus tôt dans la soirée sur la scène principale, Public Service Broadcasting répond aux attentes, dédicaçant Theme From PSB à Bernard Lovell et son monument célèbre. Leur set est également réparti entre les chansons de leur dernier album Every Valley et le plus adapté au lieu The Race For Space. Peut-être sans surprise, les chansons qui plaisent le plus au public sont extraites de ce dernier : Go!, débordant de joie, et Gagarin et ses cuivres prononcés.

[…]

Rob Hughes

Traduction : 26 janvier 2022

MOJO | May 2013


PUBLIC SERVICE BROADCASTING ****

Inform – Educate – Entertain Test Card. CD/LP

History-rocking London duo raid the archives.

When playing live, Public Service Broadcasting have a computer to make stage announcements; but rather than a cold robot voice, it’s a simulated Received Pronunciation radio presenter that tells the crowd they’re looking good. Such is the group’s Reithian, time-slipped world, which mainman J. Willgoose envisaged when hopped up on BFI Public information films. Overlaying adrenalised post-rock and electronics with sampled dialogue from movies of the ’30s to the ’50s may sound like a dry premise, but there is a strange and gripping transport to be had in these imaginative flights concerning climbing Mount Everest, the Luftwaffe-bashing Spitfire and, in the Kraftwerk-in-a-garden-shed banjo clap-along ROYGBIV, the glories of science (are PSB driven by bygone but benign, pipe-smoking idea of manliness that seems so out dated it’s become avant-garde?). File admiringly next to British Sea Power and the Hauntologist tendency.

Ian Harrison

The Sunday Times | 9 July 2017

Public Service Broadcasting
Every Valley
Pias

The decline of the Welsh mining industry doesn’t sound like a pop topic, but in the hands of a band whose albums have explored the space race and inventions including colour TV, it provides inspiration. The sample-centric Londoners raid the archives for footage (Richard Burton’s booming voice included) to tell a stirring community tale via disco, broody post-rock, jittery electro and beguiling folk. James Dean Bradfield and Camera Obscura’s Tracyanne Campbell guest alongside a male-voice choir, colliery brass and sumptuous strings.

LV